Top 14 – Le baromètre de Castres - Toulouse : Dumora et Séguret solides, Staniforth puissant, Ainu’u sous pression

Par David Bourniquel et Jérémy fadat
  • Les Castrais s'offrent un succès précieux face au Stade toulousain
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Publié le Mis à jour
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Samedi en milieu d’après-midi, dans le derby d’Occitanie, le Castres olympique a disposé sans trembler du Stade toulousain avec un Julien Dumora des grands soirs et un casse-briques nommé Tom Staniforth !

Tops

  • Adrien Séguret

Dire qu’Adrien Séguret n’a pas toujours été en réussite cette saison relève de l’euphémisme. Pour preuve, le transfuge de Grenoble débarqué lors de la dernière intersaison a connu son premier succès sous le maillot du CO lors de la 20e journée, à l’occasion de la victoire des Tarnais face à Lyon. Sevré de temps de jeu sous l’ère Broncan, le trois-quarts centre a profité de l’arrivée de Jeremy Davidson pour passer un cap. Sa saison semble enfin lancée et le numéro 13 a profité du derby face au Stade toulousain pour faire montre de tout son talent. Très actif en défense, on l’a vu débordant d’activité en attaque où il a notamment cassé quatre plaquages et réalisé huit courses balle en main. Un match de très belle facture.

  • Julien Dumora

"Papy" fait de la résistance ! Le capitaine du Castres olympique a livré une partie pleine, à l’image de sa saison où il n’a jamais déçu. Il a profité du derby pour inscrire un doublé, d’abord sur une offrande de Cocagi puis sur une autre de … Lebel. Au-delà de ses lignes statistiques, le capitaine est une sorte d’assurance "tous risques" efficace dans tous les compartiments du jeu de la palette de l’arrière moderne. On l’a vu aussi suppléer Benjamin Urdapilleta face aux perches durant le carton jaune de l’Argentin. Bref, à 35 ans, « Dum’s » en a encore sous la pédale !

  • Tom Staniforth

L’Australien du CO a été colossal, comme souvent. Hyperactif en défense, on l’a vu énormément porter le ballon et percuter dans son style si particulier. Il a réalisé quinze courses avec le ballon, meilleur total de son équipe. Une prestation solide, d’autant plus que Staniforth a joué 80 minutes !

  • Tim Nanaï-Williams

Il n’avait plus joué depuis début novembre. Durant la période des doublons, c’est même l’habituel arrière ou ailier Juan Cruz Mallia qui avait officié avec réussite à l’ouverture. Autant dire que le retour de Tim Nanaï-Williams dans le XV de départ toulousain, avec le numéro 10 dans le dos, était scruté de près. Et il faut reconnaître que l’international samoan s’en est plutôt bien sorti. Certes, il ne sera jamais un parfait gestionnaire mais, soulagé par Melvyn Jaminet au pied, il a essayé d’animer et de mettre de la vitesse dans les mouvements des siens. Surtout, il fut particulièrement visé par ses adversaires en défense et n’a jamais subi. Au contraire, il a plaqué à tour de bras (onze fois) et a repoussé les Staniforth ou Nakosi.
 

Castres s'offre le derby face à Toulouse et enchaîne un deuxième succès de rang en Top 14 !

Le film du match > https://t.co/Aej5rHhigl pic.twitter.com/8eMm1q8Y3N

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) March 25, 2023

Flop

  • Filipo Nakosi

Le Fidjien n’a pas fait un mauvais match, assumant sa part de travail en défense. Mais on aurait pu espérer autre chose de sa part dans le secteur offensif, où il s’est montré moins tranchant qu’à l’accoutumée et où il connut un déchet technique inhabituel.

  • David Ainu’u

En l’absence de Dorian Aldegheri et Charlie Faumuina, c’est le pilier polyvalent David Ainu’u qui était titularisé à droite. Et, si l’international américain, a comme à son habitude été actif et généreux dans le jeu courant, il a plutôt souffert en mêlée fermée en première mi-temps. En effet, l’intéressé a été pénalisé à deux reprises dans l’épreuve de force avant la pause. Des fautes qui ont coûté cher à son équipe puisqu’elles ont à chaque fois permis aux Castrais de souffler et de sortir de la pression toulousaine dans des temps forts visiteurs.

  • Melvyn Jaminet

Attention, tout n’est pas à jeter dans la partition de l’arrière international. En deuxième mi-temps, il fut un des joueurs les plus entreprenants de son équipe et, sur l’essai de Santiago Chocobares, il fut absolument déterminant en franchissant la défense adverse et en servant l’Argentin. Mais Melvyn Jaminet a aussi eu du déchet. À commencer par son plaquage raté sur Cocagi en fin de première période qui fut lourd de conséquence puisqu’il a entraîné l’essai castrais qui a permis au CO de creuser l’écart au score. Il a aussi raté une pénaltouche importante au milieu du second acte. Victime d’un plaquage à retardement de Nakosi, il est sorti touché à la dernière minute.

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