Pro D2 - Anderson Neisen (Aurillac) : "Une fois que le maintien sera acquis, essayons de nous faire plaisir lors des matchs face aux cadors"

  • Anderson Neisen (Aurillac) lors du match face à Rouen
    Anderson Neisen (Aurillac) lors du match face à Rouen Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Ancré à l'arrière du terrain cette saison (18 titularisations), Anderson Neisen a pris une place clé dans le groupe aurillacois, dans le jeu comme dans le vestiaire. En confiance et en réussite, il a su se créer un cercle vertueux au profit de ses performances pour le plus grand bonheur du club cantalien.

Vous recevez Soyaux-Angoulême ce vendredi, c'est un match crucial pour sceller votre place en Pro D2 la saison prochaine ?

Écoutez, les calculs sont simples. Nous sommes à 15 points de la 15ème place, occupée par Montauban. Si nous gagnons vendredi, cela nous mettra à 19 ou 20 points en supposant que la logique sportive est respectée entre Agen et Montauban. Ensuite, il restera 25 points à prendre. Si on gagne, on sera très contents évidemment mais plus qu'une envie, c'est notre devoir de se maintenir dès ce week-end. Le discours de la semaine tournait autour de ça : on doit gagner chez nous pour assurer notre maintien. On verra ensuite.

On verra ?

Concernant notre ambition vers le top 6. Nous sommes habitués saison après saison à avoir le couteau sous la gorge. Cette année ce n'est pas vraiment le cas. Le groupe s'est même pris à rêver d'une qualification à un certain moment mais n'a pas fait les matchs pour y croire pleinement. Le fait de ne pas être sous pression doit nous permettre de jouer libérer et pourquoi pas de se reprendre à rêver, même si ça va être compliqué. On a huit points de retard sur le sixième. Une fois le maintien acquis, essayons de se faire plaisir sur des matchs face aux cadors comme Oyonnax, Agen ou même Biarritz.

Pour revenir au prochain match, est-ce que ce que propose Soyaux-Angoulême vous inquiète ?

Ils sont plutôt bas au classement mais ça ne reflète pas du tout ce qu'ils font sur le terrain. C'est une équipe qui joue beaucoup et qui joue bien. On avait gagné là-bas à l'aller mais l'entame était compliquée de ce que je me souviens. Nous étions restés au contact tout le match et ils ont perdu le fil sur la fin. On connaît parfaitement leur situation, nous y avons été. Le match est encore plus important pour eux, ils vont venir avec beaucoup d'ambitions. À nous de les faire déjouer une seconde fois, à nous d'être à la hauteur et de leur faire comprendre qu'ils ne viendront pas gagner à Aurillac.

On a l'impression que vous avez changé de dimension cette saison dans votre jeu, dans la place que vous occupez dans le groupe aussi. La partagez-vous ?

J'ai été fixé sur un poste (celui d'arrière) alors que la saison dernière je naviguais avec l'ouverture. Ça m'a aidé je crois. Quand tu fais des bons matchs, tu es reconduit, tu enchaînes, tu prends de la confiance, ce n’est pas compliqué, c'est un cercle vertueux. Voilà quatre ans que je suis à Aurillac et c'est ma meilleure saison. J'ai beaucoup travaillé pour aussi. Physiquement, mentalement et dans mon approche au jeu aussi.

Votre coach louait une qualité importante au poste d'arrière : la sérénité. C'est avec l'âge que vous l'avez acquis ?

Presque 30 ans, ce n'est pas vieux quand même ! Plus sérieusement, cette expérience, c'est venu avec le temps. Je le ressens encore plus cette année. J'ai la chance de jouer avec de très bons joueurs à des postes charnières comme Antoine Aucagne ou Marc Palmier, et j'en discute beaucoup avec eux. Il faut maîtriser l'art de ne pas s'affoler. J'ai vécu des saisons avec le 10 dans le dos où on jouait avec le couteau sous la gorge. Tu apprends beaucoup dans ces moments-là et tu les gères. La sérénité a amené une vraie force au groupe cette saison.

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