Rugby amateur - Gan, entre présent et avenir

En fin de saison dernière, le Gan olympique (GO) n’a enregistré aucun départ. Cette manifestation de confiance a ému les coprésidents Didier Jambon et Olivier Turlan et les soixante dirigeants bénévoles. "Ils veulent écrire ensemble leur histoire", en déduisent les présidents installés aux commandes depuis deux ans et successeurs de Michel Cambon dont le travail durant six années est aujourd’hui loué. Après cinq ans en Fédérale 3, l’heure est sans doute venue de franchir un cap. Les soixante-douze seniors, dirigés techniquement par Stéphane Tisné et Sylvain Commenges (équipe 1), Bruno Pétriat et Bernard Zampar (équipe B), Yannick Chauzet (préparateur physique) et Jérôme Bouclier (technique individuelle), ne refuseraient pas l’obstacle. Le club lui-même suivrait dans cette voie. Intention confirmée par Didier Jambon : "Des joueurs mériteraient cette promotion. Si nous montions, le club testerait cette division mais en aucun cas nous mettrions la structure en danger. Le problème se poserait en termes de recrutement par rapport à nos limites financières, avec notre budget de 150 000 €. Nous avons une équipe de petits gabarits. Si derrière nous n’aurions aucun problème, les avants auraient du mal à rivaliser sur une saison alors nous devrions nous renforcer."

Avec des féminines ?

Il transparaît une forme de sagesse dans le propos. Gan ne se fixe pas d’objectifs de dingue, il souhaite simplement conduire le club à son plus haut niveau de pratique possible. Et si c’est en Fédérale 2, le capitaine et exemplaire numéro 8, Jérémy Hayet, sera heureux et fier. Comme quelques uns de ses coéquipiers qui dynamisent le collectif, à l’image d’Arthur Soler, Mathis Gourg et quelques autres. Mais ne nous y trompons pas, le club vit bien dans le présent et il se trace des perspectives positives confortées par l’efficacité de Yannick Lapeyre dans le domaine du partenariat. Le fort attachement du GO à la formation et aux investissements qu’elle nécessite pour améliorer la qualité des éducateurs mais aussi l’amélioration des équipements, ne se démentent pas dans une commune de 5 000 habitants de la périphérie paloise dont le maire est un ancien joueur gantois. Et puis, parmi les projets dont celui de se consacrer plus en avant au sociétal, Didier Jambon fait une place à part à la création d’une équipe féminine. Il n’y aurait plus alors de chaînon manquant.