Pro D2 - Xavier Péméja (Nevers) : “Même à mon âge, quand je vois un vestiaire heureux, c’est le plus grand des bonheurs”

Par Pablo Ordas
  • Xavier Péméja, manager de l'USON
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Publié le Mis à jour
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Pro D2 - Forcément heureux après la victoire de son équipe à Biarritz (23-28), le manager de Nevers, Xavier Péméja, a apprécié le caractère dont ont fait preuve ses joueurs au Pays basque.

Xavier, cette victoire peut-elle être fondatrice ?

Pour arriver à gagner ici, il a fallu d’autres choses avant. Je souhaite vraiment qu’on aille se qualifier, car c’est un accélérateur de croissance. Notre groupe est jeune, nous avons eu beaucoup de changements à l’intersaison. C’est un nouveau groupe et il peut faire quelque chose de grand. Il faut qu’on aille vers le bonheur. Ils sont sur la route, mais il n’est pas encore atteint.

En l’emportant sur la dernière action, votre équipe a fait preuve de caractère, non ?

Oui, mais ça fait un petit moment que ce caractère est arrivé. On ne lâche plus. On en a perdu des matchs à la dernière seconde. À l’aller, face à Biarritz, on avait concédé le nul à la dernière seconde. Ce coup-ci, on ne lâche pas. La réussite est là, tant mieux pour nous, car notre première mi-temps n’avait pas été bonne. Il y avait un très mauvais jeu au pied, nous n’arrivions pas à faire trois temps de jeu. On tourne à 6-0 avec le vent contre. Ce n’était pas la catastrophe, mais il fallait se reprendre sur le plan offensif. C’est ce qui a été fait.

Votre jeu au pied a été bien meilleur en deuxième mi-temps…

Il ne pouvait pas être pire qu’en première ! Nous avons fait tout ce qu’il ne fallait pas faire contre Biarritz.

Qu’avez-vous dit à vos joueurs à la pause ?

Que 6-0, c’était bien payé ! On joue à l’envers au pied. On n’a pas pris d’essais, mais il fallait corriger ce jeu au pied et être plus dangereux offensivement.

Qu’avez-vous pensé du jeu au sol ? Votre équipe a été très bonne, notamment en défense.

Oui, mais ça ne date pas d’aujourd’hui. Ça commence à payer. Nous avons récupéré des ballons, il y a cette envie de défendre ensemble. C’est dans le caractère. La bataille au sol nous empêche de prendre un essai en première mi-temps, même si ça passe à deux doigts. Nous avons été très intéressants là-dessus.

Aguiléra vous réussit bien finalement…

C’est la deuxième fois de ma carrière que je gagne ici, alors que l’an prochain je vais attaquer ma trentième année d’entraîneur. La dernière fois, c’était terrible, car le Covid était arrivé et la saison s’était arrêtée là. J’espère que là, ça ne s’arrêtera pas.

\ud83d\udcf8 La photo de la victoire ! \u270c\ufe0f ?\ud83d\udd35 (BD 23-28) pic.twitter.com/6mWX7pbOpu

— USON NEVERS RUGBY (@usonneversrugby) March 17, 2023

Maintenant, vous allez chercher à entretenir cette dynamique…

Oui, mais il faut qu’on fasse attention, car on reçoit Massy le week-end prochain. Nous sommes cinquièmes au classement britannique, mais pas encore sixièmes au classement normal. Attention à la mauvaise surprise. Nous sommes sur la bonne route, il ne faut pas en sortir.

Qu’avez-vous pensé de l’entrée déterminante de Shaun Reynolds, auteur d’un doublé ?

On a de très bons joueurs à Nevers. Il a été déterminant, mais Yohan Le Bourhis aussi. Ça faisait un petit moment qu’il n’avait pas commencé un match. Après, ce n’est pas l’un ou l’autre. C’est un groupe. Chacun doit amener. Ils sont heureux, là. Et moi, même à mon âge, quand je vois un vestiaire heureux, c’est le plus grand des bonheurs.

Vous avez aussi fait preuve de maîtrise et l’équipe a su rester calme, non ?

Il n’y a pas eu de panique, surtout quand ils sont repassés devant à la fin. On est allé au bout des choses et ça, c’est bien. Biarritz était allé au bout des choses à l’aller pour chercher le match nul.

Vous avez évoqué la dynamique de votre équipe. Sentez-vous une montée en puissance ?

Ça a été difficile, au départ, de tout reconstruire. Ce n’était pas simple pour l’entraîneur des avants de perdre tout ce monde devant. C’est venu petit à petit. La chance qu’on a, c’est que notre groupe est très bosseur. Il a envie de réussir. Je suis sûr qu’il va réussir, j’en suis certain. Dans la vie à l’intérieur du groupe, on sent que c’est respectueux, ça a envie de bosser. Je n’ai jamais eu un problème. Vous jetez le ballon, il y a dix joueurs qui arrivent. C’est énorme. Il faut juste leur apprendre à être plus précis dans le travail. Il y a le travail d’entraînement, mais ce n’est pas celui-là qui rend fort. C’est tout ce qu’on fait à côté, la récupération, la vidéo, l’analyse de l’adversaire. On essaye de les éduquer là-dessus. Ce sont des joueurs qui ont envie et maintenant, il faut vraiment se qualifier. Comme je l’ai dit, c’est un accélérateur de croissance et quand on se qualifie une fois, on a le goût du sang dans la bouche et on a envie d’y revenir tout le temps.

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