6 Nations 2023 - Thomas Ramos : "Même Baptiste Couilloud m’a fait un point stats à la mi-temps"

Par Vincent Bissonnet
  • Thomas Ramos a battu le record de nombre de points marqués avec le maillot du XV de France en un Tournoi.
    Thomas Ramos a battu le record de nombre de points marqués avec le maillot du XV de France en un Tournoi. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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L’arrière du XV de France, nouveau détenteur du nombre de points marqués sur un Tournoi par un joueur français, est revenu sur son record, la victoire bonifiée face aux Gallois mais aussi sur la flamme offensive des Bleus et sur sa belle saison en sélection.

Quelle saveur a cette victoire pour vous ?

On est très contents de ce succès. Nous avions à cœur de bien terminer le Tournoi : il y a le bonus offensif et plus de 40 points. Le petit bémol, peut-être, ce sont les deux essais encaissés un peu bêtement en fin de match, l’un avec une mauvaise relance de notre part. Mis à part ça, c’est un match sérieux, à l’image de la semaine dernière, avec une prestation bien construite et des points pris quand il le fallait.

Offensivement, on a le sentiment que vous êtes monté en puissance au fil de ce Tournoi…

La défaillance un peu tactique et stratégique vécue en Irlande nous a fait un peu nous remettre en question. Ça nous a fait aborder les matchs d’après avec plus de sérieux, en étant plus "carré" dans ce que l’on voulait faire et mettre en place. On s’est rendu compte, notamment la semaine dernière, que lorsque l’équipe respectait ce qu’elle disait, elle était capable de grandes choses. Aujourd’hui encore, nous avons été précis. Nous allons sûrement finir meilleure attaque du Tournoi, ça montre la progression sur ce point-là. Derrière, il faudra régler nos soucis parfois défensifs et éviter stratégiquement ce qui a pu être fait en Irlande.

Il y a encore un essai en première main, comme la semaine passée. Qu’est-ce qui fait que ça marche enfin ?

Les combinaisons, on les a toujours eues. C’est juste que la confiance est arrivée au fil des matchs. Quand tu joues derrière, marquer des essais en première main, ça t’apporte en tout cas beaucoup de plaisir.

Vous détenez désormais le record de points marqués par un Français dans un Tournoi. Que ressentez-vous ?

J’en suis très fier. Avant le Tournoi, je n’avais aucune idée qu’il y avait ce record pour un Français. Je ne connaissais que celui de O’Gara que Sexton a battu. Je suis très content, ça récompense aussi le travail de l’équipe. Quand tu es buteur, tu marques des points sur des pénalités ou des transformations. Ça montre que l’on a eu des occasions.

L’aviez-vous dans le viseur ?

Tout le monde m’en a un peu parlé dans la semaine. Pour l’anecdote, il y a même Baptiste Couilloud qui m’a fait un point stat à la mi-temps. C’était plutôt rigolo. Mais avant le coup d’envoi, j’étais focalisé sur mon match et pas sur le nombre de points que j’avais à marquer pour battre un tel ou un tel. C’est fait et ça restera. J’espère que ce record sera battu un jour. 

Les honneurs individuels ne vous ont pas empêché de bien jouer le deux contre un pour Damian Penaud en seconde mi-temps alors qu’avec un essai, vous auriez même pu dépasser Jonny Wilkinson, détenteur du record ultime sur une édition, toutes compétitions confondues…

Damian était mieux placé que moi pour marquer (sourire). Il a aussi des stats qui commencent à être affolantes au niveau des essais. On est très contents qu’il marque un doublé sans avoir grand-chose à faire (rire). Même lui le dit. Ça fait toujours plaisir de décaler les ailiers. Après, concernant le record de points sur un Tournoi, ce qui appartient à Wilkinson doit rester à Wilkinson.

Collectivement, vous deviez d’autant avoir plus à cœur de remporter ce match avec la manière qu'il s'agissait de la dernière rencontre officielle avant le Mondial, non ?

On avait envie de finir sur une bonne note, notamment sur l’aspect offensif. Mais il y a ces 28 points encaissés. Ça reste un secteur à travailler en vue de la Coupe du monde. Après, si l’on marque toujours plus que l’adversaire, nous gagnerons les matchs. Mais si l’on peut se faciliter la tâche…

Vous projetez-vous déjà sur la Coupe du monde ?

Il va falloir retourner en club et finir une belle saison. A Toulouse, il y a de jolies choses à faire. On va tout donner pour gagner une compétition. Derrière, le Mondial va vite arriver. Bien évidemment, c’est dans un coin de la tête. La dernière est déjà très loin. Il nous tarde à tous d’y être.

Est-ce un soulagement de votre part d’avoir répondu présent, sur le plan individuel, en sachant que vous étiez très attendu ?

Quand il y a des attentes, soit tu réponds de la meilleure des façons, soit tu ne réponds pas. J’ai eu un début de Tournoi mitigé. Je suis très content de mes trois derniers matchs comme de ma tournée de novembre. Ça restera une belle saison en équipe de France. J’espère que ce qui va arriver s’inscrira dans cette lignée.

En un an, votre position a grandement évolué dans la hiérarchie… Comment résumeriez-vous cette évolution ?

Je me suis toujours fixé pour objectif d’être au plus haut niveau. Sur les quatre années passées, mon bilan en sélection a été plutôt mitigé avec des hauts, des bas et très peu de temps de jeu. J’avais une opportunité à saisir, je l’ai fait. Si c’est moi qui débute, c’est que le staff est content de mes prestations. Et c’est très bien qu’il y ait de la concurrence. En tout cas, personnellement, j’ai toujours cru en moi, ça montre qu’il ne faut pas lâcher.

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