6 Nations 2023 - Antoine Dupont : "Il n’y a rien à révolutionner"

Par Nicolas Zanardi
Publié le Mis à jour
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6 NATIONS 2023 - À la veille du match du rachat, deux semaines après la défaite en Irlande, le capitaine des Bleus a insisté sur le fait que son équipe n’avait pas à remettre en question ses plans de jeu face à l’Écosse.

Votre défaite face à l’Irlande a mis fin a votre série de 14 victoires et a été votre première en tant que capitaine. Comment l’avez-vous vécue ?

Toutes les séries sont faites pour se terminer un jour… Au-delà de la défaite, on a surtout vu un très grand match de rugby, avec énormément d’intensité de la part des deux équipes. L’Irlande est l’équipe numéro un au monde et de notre côté il y a des choses que nous aurions pu, dû faire mieux. Mais rien de catastrophique ou qui doit révolutionner ce que nous avons fait jusqu’à maintenant. Il s’agit juste de choses que l’on doit mieux faire.

Espérez-vous toujours remporter le Tournoi cette saison ?

On est bien placés pour savoir que le fait de commencer avec deux succès n’assure pas la victoire dans le Tournoi. On n’est pas dans la meilleure position mais il reste trois matchs à jouer et il peut se passer encore beaucoup de choses même si on n’a pas notre destin entre nos mains. On va jouer ces trois matchs à fond, en espérant un faux-pas de l’Irlande.

Stratégiquement, l’équipe de France n’avait jamais effectué autant de passes sous l’ère Galthié qu’à Dublin voilà deux semaines. Peut-on s’attendre à une autre approche dimanche ?

Ce n’était pas une volonté de notre part que de porter beaucoup le ballon, ce sont surtout les situations de jeu qui ont fait que... Cela nous a plus porté préjudice qu’autre chose, car on a subi quelques turnovers qui nous ont coûté cher. Notre volonté, qui n’a pas changé, c’est d’abord de jouer haut sur le terrain pour porter le ballon dans de bonnes conditions.

On a beaucoup évoqué la gestion de votre temps de jeu ces derniers jours, la crainte d’une blessure. Où vous situez-vous dans ce débat ?

Cette saison, je n’ai jamais eu autant de semaines de repos depuis que je suis pro, le staff du Stade toulousain a fait en sorte de de me laisser des plages de récupération. Malheureusement, ce ne sont pas les staffs du Stade toulousain ou du Top 14 qui font les calendriers, c’est plus la Ligue et les diffuseurs… Nous, on subit ça parce qu’il est évident que n’importe quel staff, en club ou en sélection, veut faire jouer ses meilleurs joueurs. Et nous, on s’entraîne pour enchaîner le plus de matchs possible avec le plus d’intensité possible, alors on ne se pose pas la question de notre temps de jeu. On essaie d’être à fond tout le temps, et on fera les comptes à la fin.

Quel regard portez-vous sur l’Écosse, qui semble moins naïve que par le passé à l’image de son ouvreur Finn Russell ?

Ils sont très bons stratégiquement, avec plusieurs joueurs qui ont un très long jeu au pied qui leur permettent de bien sortir de leur camp. Ils gardent leur qualité ballon en main, mais ils mettent davantage de consistance dans leur jeu, ce qui leur permet d’être plus performant sur 80 minutes. Quant à Finn Russell, on connaît très bien ses qualités pour les voir tous les week-ends en Top 14… C’est un joueur très talentueux, très créatif, qui peut tenter tout et n’importe quoi à n’importe quel endroit du terrain. Il faut toujours avoir un œil sur lui, comme on l’a vu face au pays de Galles. Il faut essayer de le mettre sous pression car on sait à quel point il peut être dangereux lorsque son équipe joue en avançant.

Vous allez retrouver votre public du Stade de France demain. Ce n’est pas non plus anodin...

Malgré notre défaite, les supporters étaient fers de nous car dans l’état d’esprit nous avons tout donné pendant 80 minutes. On est très exigeant, autant qu’ils le sont avec nous, et on n’était pas satisfait parce que la victoire n’était pas au bout. C’est important pour nous de les retrouver et de bénéficier de leur appui, dont on sait à quel point il peut être précieux. Quand on sait la difficulté des matchs du Tournoi, l’impact du public est vraiment non négligeable.

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