Pro D2 - Vannes fait plier Aurillac au terme d'un match fou, décousu et totalement illisible et prend le bonus à la Rabine

  • Ça combine en touche entre Berguet et Edwards, la conquête vannetaise fait la différence
    Ça combine en touche entre Berguet et Edwards, la conquête vannetaise fait la différence Icon Sport
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Pro D2 -  Ce fut un match fou, pas forcément dans son scénario, assez logique finalement, mais dans tout le reste. Car c'est bien Vannes qui a pris le meilleur sur Aurillac dans ce match détonnant de la 22e journée de la Pro D2 sur sa pelouse de la Rabine avec même un bonus offensif à la clef, glané en toute fin de rencontre. Grâce à ce succès à 5 points, les Bretons peuvent à nouveau regarder vers le haut du classement.

C'est l'histoire d'un match aux occasions manquées, aux erreurs dans tous les sens, de chaque côté, qui aurait pu basculer dans les deux camps tant chaque équipe, malgré une volonté forte de faire du jeu, s'escrimait à ne pas porter jusqu'au bout ses bonnes intentions. Dès l'entame et au bout de deux minutes à peine, les deux clubs avaient déjà visité les 22 mètres adverses. À ce hasard-là, c'est Vannes, à la maison, qui en profitait très vite en marquant le premier essai au bout de 4 minutes sur un mouvement parti de la gauche, mené par les avants. Ce côté bouché, c'est à droite que venait le salut avec cette passe fixante en chistera de l'arrière Duplenne pour Nathanaël Hulleu (7-0, 4'). Si Aurillac tentait de réagir très vite en revenant à la charge, c'est finalement Vannes qui se montrait le plus saignant au cours des 20 premières minutes.

 

Une domination stérile jusqu'au carton jaune 

 

Car si Vannes dominait fortement les débats, la constante était de gâcher des opportunités comme ces 2 pénalités tapées en touche au lieu de prendre les points pour perdre la possession sur l'alignement à 5m. Il fallait attendre le carton jaune subit par l'arrière cantalou, Jules Margarit, sur un en-avant volontaire (19'), pour décanter une situation improbable. Une domination forte mais stérile en raison d'erreurs dans les moments décisifs. Fautes, ballons relâchés, alignements bâclés, etc. Ce n'est qu'au bout ou presque des 10 minutes à 15 contre14 que Vannes doublait la mise par son demi de mêlée Michael Ruru qui se jouait de son vis-à-vis Hugo Bouyssou pour aplatir enfin (12-0, 26'). 

Au fil des minutes et des turnovers, il n'était pas aberrant de penser qu’Aurillac pouvait parvenir à la pause sans un point inscrit ni même une pénalité tentée. C'est pourtant là que le match basculait. Alors que le Stade Aurillacois venait de gâcher une balle d'essai sur un travail des avants devant la ligne vannetaise, les Bretons rendaient immédiatement la possession à leurs adversaires qui en profitaient pour planter une banderille. Partis depuis la ligne médiane, les Auvergnats perçaient la défense par Coertzen avant que Bouyssou, coupable sur le deuxième essai breton, ne soit en relais décisif du pick and go de Rolland pour l'ouverture du compteur visiteur (12-7, 35'). La fin du premier acte était pénible à suivre tant les ballons perdus se succédaient sur l'autel des bonnes intentions. 

 

Un deuxième acte tout aussi illisible

 

La deuxième période débutait avec les mêmes intentions, pour les deux formations, mais cette fois les ballons perdus étaient trop nombreux pour modifier le tableau d'affichage. Il fallait attendre la fin du premier quart d'heure pour voir le match s'emballer définitivement et une nouvelle fois sur un carton jaune. Sur une interception d'Aucagne aux 50 mètres, suivie de la bonne temporisation pour solliciter Bouyssou, Gwenaël Duplenne, plaquait en retard le 9 d'Aurillac et quittait ses partenaires. Antoine Aucagne rapprochait alors son équipe à 2 points (12-10, 57'). Le match pouvait alors basculer dans ces 10 minutes compliquées à vivre pour des Vannetais qui avaient trop laissé passer leur chance... Dans la minute suivante, à 14, Vannes marquait un troisième essai par Hulleu (11e essai personnel cette saison) sur un beau service dans le dos de Sacha Valleau (19-10, 58') après un turnover cantalien.


Dans la fin de match où les pénalités étaient finalement tentées au pied, Aucagne et Lafage se neutralisaient pour laisser l'écart à 9 points en faveur de Vannes (22-13, 68'). Mais ce match étrange ne pouvait se terminer ainsi et sur une dernière véritable incursion vannetaise dans le camp d'Aurillac, Vilaseca, très actif ce soir, bénéficiait d'une déviation involontaire d'Aucagne pour filer à l'essai, celui du bonus. Un bonus qui aurait pu intervenir bien avant ou jamais, si Aurillac avait profité des actes manqués bretons (29-13, 76'). Vannes gagnait alors un match à 5 points en ayant montré beaucoup d'envie mais en ayant bénéficié de la réussite qu'un adversaire n'a pas su saisir. Vannes fait un grand bond au classement et passe 7e, dans un chassé-croisé avec Aurillac, redescendu à la 11e place (avec un match en moins). 


 

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