6 Nations 2023 - Fabien Galthié décrypte ses choix après l'annonce de la composition du XV de France

Par Nicolas Zanardi
  • Fabien Galthié a assumé son choix de la continuité
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Publié le Mis à jour
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6 NATIONS 2023 - À l’avant-veille des retrouvailles de son équipe avec le public du Stade de France, le sélectionneur du XV de France est revenu sur les raisons de continuité après la défaite des siens en Irlande.

On ne change pas une équipe qui a perdu

Désireux depuis le début de son mandat de bâtir une "expérience collective" à son équipe en fonction de critères déterminés à l’avance (selon lesquels une équipe championne du monde doit compter 50 sélections et 28 ans de moyenne d’âge), Fabien Galthié a constitué depuis le début de son mandat (Baille, Marchand, Haouas, Willemse, Ollivon, Alldritt, Dupont, Ntamack et Fickou étaient déjà titulaires lors de sa première feuille de match pour le Crunch 2020 dont aurait aussi dû faire partie Penaud) une ossature "premium" à laquelle il ne souhaite pas déroger. Une logique amplifiée évidemment par la série de 14 victoires obtenues par les Bleus, selon le vieil adage du "on ne change pas une équipe qui gagne".

Voilà la composition du XV de France pour affronter l'Écosse ce dimanche \ud83c\uddeb\ud83c\uddf7\u26a1\ufe0f\ud83c\udff4??????
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— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) February 24, 2023

Ainsi, même la nette défaite subie en Irlande n’a pas bouleversé (pour l’heure) cette hiérarchie, l’unique changement dans le XV de départ étant lié à la suspension d’Atonio. "Depuis 4 ans, en 33 compositions d’équipe, nous avons essayé d’avoir une cohérence, une lecture, une vision sur 4 ans, explicitait Galthié. Notre équipe de France a remporté 80 % de ses matchs, a réalisé une série de 14 victoires. Les joueurs ont prouvé qu’ils étaient tous capables de relever tous les défis. La défaite peut être synonyme de sanctions et de changements, mais nous avons jugé après réflexion qu’il n’y avait pas de raison de modifier cette composition à l’exception de la suspension d’Atonio. Tous les joueurs sélectionnés méritent de porter le maillot parce qu’ils sont venus le chercher, mais la concurrence existe. L’équipe a pris 2 ans et une quinzaine de sélections en moyenne depuis notre prise de fonction, ça veut dire qu’il y a eu de l’émulation et un turnover dont Ethan Dumortier est l’exemple le plus récent."

Haouas plutôt que Falatea

Alors que Mohamed Haouas donnait l’impression d’avoir reculé assez clairement dans la hiérarchie, doublé pour le poste de titulaire par Uini Atonio puis "triplé" par Sipili Falatea dans le rôle de finisseur, le Montpelliérain se voit offrir une occasion en or de revenir dans la course, puisque le sélectionneur a effectué le choix de ne pas promouvoir Falatea dans un rôle de titulaire. Contre toute logique ? "Momo était dans le groupe des 28 depuis le début du Tournoi, il a déjà beaucoup joué avec nous, notamment au début de notre aventure. Il nous a semblé logique de le refaire démarrer, il mérite de porter le maillot, comme tous ses partenaires."

Dupont encore pressenti pour jouer 80 minutes ?

Alors que l’état de fatigue du capitaine du XV de France a pu inquiéter à l’issue du match en Irlande, Fabien Galthié a justifié son choix de le maintenir 80 minutes sur le terrain, laissant entendre qu’il ferait encore de même face à l’Écosse si le besoin s’en faisait sentir. "Antoine a joué quatre matchs avec nous cette saison, si tout va bien il en fera sept. Est-ce beaucoup pour celui qui est notre capitaine et considéré par beaucoup comme un des meilleurs joueurs au monde ? Mettre les meilleurs sur le terrain, c’est un principe de sélection pour nous. Lorsque nous l’avons sorti du terrain la saison dernière, c’est parce qu’on pensait que notre finisseur pouvait apporter quelque chose en plus. Sur les deux matchs qu’on a joués cette année, on a trouvé qu’il n’était pas nécessaire de le remplacer. Nous parlons de l’équipe de France. Nous parlons de l’équipe de France..."

Toujours six avants parmi les finisseurs

Dans la série des quatorze victoires des Bleus, le banc a six avants a très souvent joué un grand rôle, permettant au pack tricolore de beaucoup tourner et de conserver une certaine énergie. Un choix notamment dicté par le rythme du Top 14, où le nombre quasi illimité de rotations sur le banc ne prépare pas franchement les avants au rythme international. Le hic ? Il est que si le banc en "6-2" s’est avéré redoutable pour permettre aux Bleus de tenir un score et une stratégie pendant 80 minutes, la faible amplitude qu’il permet au niveau de la ligne des trois-quarts offre beaucoup moins de solutions en matière de coaching lorsqu’il s’agit de courir après le tableau d’affichage, ainsi que les Bleus en ont fait l’amère expérience en Irlande.

Pour autant, face à l’Ecosse, Galthié n’a pas souhait à son sacro-saint "6-2", explications à l’appui. "Les joueurs qui entrent sur le terrain n’ont pas à se poser de question, nous savons préparer l’équipe pour qu’elle soit compétitive. L’équipe était prête pour performer en Irlande, elle sera prête face à l’Écosse. Maintenant, nous savons bien gérer ces journées 3 et 4 qui sont très particulières. C’est vrai qu’on est habitué en Top 14 à faire des rotations très vite, ça n’existe pas au niveau international où la mission est de jouer 80 minutes. Mais nos joueurs sont prêts à cela. Notre force, c’est notre collectif, c’est notre mission. Les finisseurs sont là pour nous apporter ses solutions stratégiques et notre banc est pensé pour cela."

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