Top 14 - Bayonne s'impose face au Stade français sur la sirène et préserve son invincibilité à domicile

En avant-match, ce Bayonne – Stade Français Paris était alléchant. Il le fut aussi sur le terrain. Dans un match du haut du tableau, sous le soleil brûlant et une ambiance merveilleuse à Jean-Danger, l’Aviron est passé proche de la correctionnelle mais s’en est sorti par un trou de souris grâce à un Camille Lopez toujours plus étincelant sous les couleurs basques (29-26).

Car, d’emblée, Paris, solide dauphin du Stade Toulousain, a montré ses velléités en attaque. Sur une belle percée de Tui, en bout d’aile, les Franciliens sont parvenus à pénétrer dans les 22 mètres. En filou, Parra a joué un côté fermé vers Barré, et d’une belle claquette, l’arrière a transmis une offrande à Hirigoyen (0-7, 4^e). Un essai comme un symbole pour l’ex-Biarrot, qui inscrit ainsi sa première réalisation avec ses nouvelles couleurs.

Sonnés, les Basques ont rassuré les leurs grâce à leur paquet d’avants. Lopez a réduit l’écart après une pénalité obtenue en mêlée (3-7, 12^e), puis le camion bleu et blanc a mis la marche avant. Sur une touche à 15 mètres de l’en-but adverse, un maul porté a propulsé Facundo Bosch dans l’en-but (10-7, 14^e). Le talonneur, qui a prolongé de trois ans son engagement avec l’Aviron cette semaine, est devenu un véritable chasseur d’essais avec déjà six réalisations.

Après le premier quart d’heure, le mano a mano s’est poursuivi. Fautif, Marchois a offert l’égalisation à Segonds (10-10, 18^e). Comme dans un combat de boxe, les Basques ont vite relevé les gants. Sur un renvoi balbutié, Baget en a profité pour s’enfoncer dans les 22 mètres adverses. En force, Cormenier a lâché le ballon au moment de le poser (10-10, 18^e).

Quelques instants plus tard, Lopez a placé un uppercut pour sanctionner un hors-jeu de Segonds (13-10, 25^e). Puis, l'ouvreur a creusé l’écart, à la suite de deux échecs de Segonds (27^e et 32^e), sur une tentative à 22 mètres des poteaux (16-10, 35^e). À la sirène, l’ouvreur parisien s’est repris en coin pour coller au score (16-13, 40^e+1). Un régal de première période où l’indiscipline de la bande à Quesada (9 pénalités concédées) a beaucoup pesé sur le résultat.

Parra a craqué, Lopez s’est sublimé !

Dans le deuxième acte, Bayonne a rendu la monnaie de sa pièce à Paris. Sur une pénalité rapidement jouée par Baget, dans les 22 mètres de Paris à la suite du renvoi, Cormenier a placé une belle charge. Sur le rebond, Ceyte a résisté au retour de deux Parisiens pour finir sa course entre les poteaux (23-13, 42^e). Avec dix points d’avance, les Basques ont joué avec plus de liberté, et Lopez a manqué de justesse un nouveau drop (52^e). C'est son seul accroc de l'après-midi.

Sur l’action qui suit, la bande à Quesada a trouvé une ouverture sur action confuse. Ward a décidé de jouer au pied vers Tui, qui dans un numéro d’équilibriste, a servi Segonds venu à sa hauteur. Avant le contact, l’ouvreur a libéré les bras pour ce même Ward (23-18, 54^e). Dans un mauvais jour, Segonds a manqué la transformation.

Au soutien de son partenaire, Parra a décidé de reprendre le but et a ajusté une pénalité, à 15 mètres face aux poteaux (23-21, 59^e). Dans le dur, Bayonne s’en est remis à son chef d’orchestre toujours impeccable (26-21, 70^e).

À force de souffrir en mêlée fermée, où ils ont concédé sept pénalités, les Basques ont flanché sur un essai en force de Briatte (26-26, 78^e). Homme d’expérience, Parra a pris son temps lors de la transformation. En retardant l'échéance, l’ex-Clermontois a lancé sa course et s’est retrouvé sous la pression des chasseurs bayonnais. Il a manqué la cible, et les dix points laissés en route au pied par les Parisiens dans cette rencontre laisseront des regrets.

À la sirène, après la 15e faute parisienne, Lopez a mis à terre ses adversaires du jour (29-26, 80^e+1). Avec ce succès, en attendant les autres résultats, l’Aviron se replace dans le trio de tête, avant la réception de Castres. Paris (2e) tentera de bonifier ce défensif lors de la réception de Montpellier.