Pro D2 - Mauricio Reggiardo (Provence Rugby) : "Les jeunes que l’on forme apportent l’amour du maillot"

Par Mathieu Vich
  • Mauricio Reggiardo est forcément satisfait du match nul des siens à Agen.
    Mauricio Reggiardo est forcément satisfait du match nul des siens à Agen. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Mauricio Reggiardo était très satisfait des deux points ramenés d’Agen après la rencontre. Il a d’ailleurs tenu à rendre hommage à ses jeunes, particulièrement brillants à Armandie.

Votre retour à Agen s’est bien passé ce jeudi soir…

On avait fait un choix dans la semaine : celui de faire confiance à tout un groupe. On avait fait huit changements dans notre XV de départ par rapport au dernier match… On avait neuf joueurs issus de notre formation. Il y avait quatre 2003, deux 2002. On a joué comme une équipe provençale. On s’est donné à fond, on a mouillé le maillot, je suis fier des joueurs.

N’était-ce pas un pari d’incorporer autant de jeunes ?

Aujourd’hui, dans le rugby professionnel, vous avez de moins en moins l’amour pour le maillot. Quand je fais jouer des gamins de mon club que l’on forme, on le retrouve. Mon numéro 8 qui commence le match est au club depuis 10 ans. Mon demi de mêlée qui est rentré est au club depuis qu’il a 6 ans. En les alignant, je sais qu’ils vont mouiller le maillot. Le supplément d’âme, ce sont les jeunes qui l’amènent. Ils ne m’ont jamais déçu dans l’investissement ni dans l’engagement.

Comment analysez-vous cette rencontre ?

Nous savions qu’Agen était très costaud dans la zone de marque. Donc, il ne fallait y faire aucune faute. Dès qu’on a fait des fautes, ils sont venus en zone de marque et ça a été très compliqué car ils ont énormément de puissance. Après, en début de deuxième mi-temps, ils sont allés en touche et n’ont pas pris les points.

Des fois, les points, il faut les prendre. Dans une soirée comme celle-ci, avec le ballon glissant, et en étant à quatorze, moi je demande les trois points.

On vous suit…

Ils viennent et ne marquent pas. Cela nous donne un supplément d’âme. Cela nous donne de la force mentale. Dans un bras de fer, il faut une grosse force mentale. Il faut aussi l’alimenter. Temps faible, on ne prend pas de point, temps fort, on marque. Ça nourrit l’état d’esprit. On a fait le match qu’il fallait pour prendre deux points, très importants.

Auriez-vous pu gagner quand même ?

Le match nul est mérité. Je ne sais pas si on mérite de gagner, mais je ne sais pas si Agen mérite de gagner non plus. Il me semble que le match nul est assez juste.

Aviez-vous ciblé qu’une fois qu’Agen ne gagne pas la ligne d’avantage, cette équipe a du mal à enchaîner avec le ballon ?

On le savait. Mais d’un autre côté, on peut parler de stratégie, de tactique et de technique, mais le rugby c’est toujours la même chose. Avant le match je leur ai dit : « Il y a une ligne d’avantage. Il y a un attaquant contre un défenseur. Soit il avance, soit j’avance ». Il n’y a pas de secret. Quand moi j’avance, la stratégie, la technique et la tactique viennent plus facilement. On a su rivaliser contre une équipe très solide à ce niveau-là. Et on savait qu’en rivalisant à ce niveau-là, on avait notre carte à jouer. On n’a rien fait de plus ni de moins que de se mettre en face d’une équipe très forte. 

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