Top 14 - Le parfum des retrouvailles pour l'UBB et Christophe Urios

Par Jérôme Prévot
  • Julien Laïrle, Frédéric Charrier et Christophe Urios lors d'un match de l'Union Bordeaux-Bègles au Racing 92
    Julien Laïrle, Frédéric Charrier et Christophe Urios lors d'un match de l'Union Bordeaux-Bègles au Racing 92 Icon Sport - Baptiste Fernandez
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TOP 14 - Les Bordelais vont affronter Clermont, entraîné par un certain… Christophe Urios. Une atmosphère forcément particulière pour le public et pour le duo Charrier-Laïrle.

Voilà l’UBB à la veille d’un match spécial. Pour la première fois depuis quatre ans, le public bordelais verra Christophe Urios sur le banc, côté visiteur. L’atmosphère sera particulière et plus encore si l'on imagine que les deux entraîneurs bordelais, Frédéric Charrier et Julien Laïrle puissent le rejoindre la saison prochaine. Quel sera l’accueil réservé au coach par son ancien public ? A priori, il sera favorable.

Si Christophe Urios, apparemment, s’est retrouvé en bisbille avec certains joueurs et avec son président, le grand public l’a toujours clairement apprécié. Il a amené par deux fois l’UBB en demi-finale du championnat, et quand le Covid a stoppé le championnat en mars 2020, le club était nettement en tête du championnat. Que se serait-il passé en fin de parcours ? Peut-être que le visage de l’actuel coach de Clermont serait associé au Brennus sur les bords de la Garonne.

Qui va décrypter qui ? 

Reste ce match en tant que tel, capital pour revenir dans le top 6 du point de vue bordelais. Le duo Charrier-Laïrle concoctera-t-il un plan particulier en fonction des idées de leur ancien (et peut-être futur) mentor ? Ou sera-ce l’inverse ? On sait aussi que Christophe Urios a souvent été loué comme le spécialiste de l’analyse du jeu adverse. En plus, les Bordelais seront privés de leurs trois internationaux : Jalibert, Moeafana et Falatea. Beaucoup de supporters pestaient ouvertement sur ce sujet en espérant que Jalibert par exemple, aurait très bien pu jouer (il n’est entré qu’en fin de match contre l’Irlande). Mais le colibri bordelais et ses deux coéquipiers font partie des joueurs « protégés ».

Les Bordelais se sentent obligés de le gagner parce qu’ils sortent de deux défaites consécutives à l’extérieur sans point de bonus défensif (ils ont perdu de cinq points à Castres et de six au Stade Français). Et par-dessus le marché, sans essai inscrit. On peut aussi estimer que l’UBB fut en position de s’imposer à Paris, chez le deuxième du classement, ça dit peut-être quelque chose de son niveau. Et puis, Zack Holmes a connu une soirée sombre avec un "deux sur cinq" dans ses tentatives. Que dirait-on s’il avait connu la même réussite que face à Castres ? On se féliciterait du pragmatisme des Girondins face à des oppositions de qualité. 

Sur un plan plus technique, on s’est rendu compte que les Bordelais semblent s’adonner eux aussi à un jeu de dépossession, un peu dans l’esprit de ce qu’a décidé Fabien Galthié avec l’équipe de France. À ce propos, Julien Laïrle a déclaré : « On est capables de gagner l’occupation sur nos adversaires. La difficulté, c’est que quand on entre dans le camp adverse, on ne tient pas le ballon. » Romain Buros a ajouté : « C’est comme ça malheureusement depuis quelques semaines. Le groupe fait les efforts, met beaucoup d’énergie pour jouer ces matchs mais notre rugby n’est pas excellent et ne nous permet pas de scorer, tout simplement. Ce ping-pong, on le maîtrise depuis quelque temps. C’est ce qui nous a permis de gagner à La Rochelle, face à Montpellier… »

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