6 Nations 2023 - Irlande - France : le couronnement du rugby européen

Par Paul Arnould
Publié le Mis à jour
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6 NATIONS 2023 - L’Irlande reçoit la France samedi à 15h15 pour la deuxième journée du Tournoi des 6 Nations. Une affiche qui couronnera le rugby européen et donnera à son vainqueur la gloire éternelle avec un statut d'immense favori à la victoire finale et au Grand Chelem et la place de première nation mondiale au classement World Rugby. 

Ne soyons pas frileux, cet Irlande - France samedi à l’Aviva Stadium de Dublin est ce qu’il se fait de mieux actuellement sur la planète rugby. Rendez-vous seulement compte du chemin parcouru, par les Bleus surtout, mais pour le rugby européen en règle générale : la première nation au classement World Rugby, l’Irlande, reçoit l’équipe de France, son dauphin, qui peut lui chiper la place tout en haut de la hiérarchie en cas de victoire (ou de match nul). 

Si « l’Irlande sera favorite » comme le pense Brian O’Dricoll qui confie son ressenti dans le Midi Olympique, les Tricolores restent sur trois victoires consécutives face aux coéquipiers de Jonathan Sexton.

Pour lire l’intégralité de l’interview de Brian O’Dricoll, cliquez ici !

Les Bleus de Romain Ntamack ont plus que prouvé leur capacité à se mettre au niveau depuis l’arrivée de Fabien Galthié à la tête de la sélection il y a trois ans et semblent même refuser la défaite quand celle-ci pointe le bout de son nez (Italie, Afrique du Sud, Australie). Irlande-France c’est aussi l’occasion d'admirer deux façons d'appréhender le jeu : d’un côté la maîtrise irlandaise, l'excellence comme routine dans pratiquement tous les secteurs du jeu, de l’autre la folie française sublimée par une défense acharnée et une résilience qui n’a pas d’égale. 

Les deux meilleurs joueurs du monde face à face

Qui dit match entre les deux meilleures équipes du monde dit forcément individualités au-dessus du lot. Dans ce domaine, le Trèfle a dans ses rangs le meilleur de l’année 2022, Josh van der Flier, fabuleux troisième ligne à l’activité folle, mangeur de Gallois le week-end dernier. Face à lui, le capitaine français Antoine Dupont, désigné meilleur joueur de l’année 2021 et vainqueur du Grand Chelem en 2022, phénomène parmi les phénomènes donnant des sueurs froides à toutes les défenses adverses, les Irlandais l’an dernier s’en souviennent. 

Et même si nous sommes qu’en février leur destin semble lié car celui qui lèvera les bras au ciel samedi en fin d’après-midi aura de fortes chances de soulever une nouvelle distinction individuelle dans quelques mois. « Deux rois pour un monde » titre ce vendredi votre journal Midi Olympique. On en oublierait presque avec tout ça les duels entre Ntamack et Sexton, Ringrose-Fickou, O’Mahony-Jelonch, Lowe-Penaud, Alldritt-Doris. Pas mal quand même non ? 

Une finale avant la finale ?

Samedi à 15h15 à l’Aviva Stadium, Verts et Bleus croiseront le fer avec un seul objectif en tête : la gagne. À travers ce but suprême, l'idée d'envoyer un petit message aux autres Golgoths Sud-Africains, Neo-Zelandais et consorts à 200 jours du Mondial et qui auront un œil bien aiguisé sur la rencontre soyez-en sûrs malgré le décalage horaire, n'est pas négligeable. "Les deux équipes vont vouloir marquer leur territoire", commentait Grégory Patat le manager de Bayonne. Rien de mieux qu'un sommet européen pour le faire. 

En somme, cet Irlande - France sent bon le Tournoi, le Grand Chelem et peut-être même un peu plus. Année de Coupe du monde oblige, impossible de ne pas imaginer une revanche pour le vaincu dans quelques mois en finale du Mondial, cette fois-ci au Stade de France. Un regard dans le rétro permet de se rendre compte que les Bleus ont gagné cinq de leurs sept derniers affrontements face aux quatre meilleures équipes du sud (en perdant deux fois contre l’Australie de trois points ou moins). 

L'Irlande mène 6 à 4 sur les dix dernières confrontations face aux Bleus.
L'Irlande mène 6 à 4 sur les dix dernières confrontations face aux Bleus. Icon Sport / PA

L’Irlande elle, réalise un six sur sept avec trois succès face aux All Blacks à la clé. Colossal. Ces statistiques impressionnantes associées à l'argumentaire présenté plus haut font de ce choc le sommet du rugby mondial à l’heure actuelle. Il y a huit ans, en 2015, aucune équipe européenne ne s'était hissée en demi-finale du tournoi planétaire. Alors ne boudons pas notre plaisir. Savourons cette époque dorée pour le rugby "du nord", longtemps cantonné à une place presque humiliante d’éternel outsider. 

Finalement messieurs il n’y a rien de plus à ajouter que : RÉGALEZ-NOUS, sublimez-vous ! Et faites de vos chevauchées, vos coups de tronches, vos coups de pompes, vos empoignades, un premier moment fort de cette année 2023. Un premier oui, devant les yeux du monde entier, en attendant les autres...

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