6 Nations 2023 - Antoine Dupont (XV de France) : "Ça fait saliver"

Par Arnaud Beurdeley
  • Antoine Dupont, le capitaine du XV de France a hâte du grand rendez-vous demain face à l'Irlande.
    Antoine Dupont, le capitaine du XV de France a hâte du grand rendez-vous demain face à l'Irlande. Sandra Ruhaut/Icon Sport
Publié le Mis à jour
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6 NATIONS 2023 - À l’issue de l’ultime répétition de son équipe dans l’antre de l’Aviva Stadium, le capitaine du XV de France Antoine Dupont s’est présenté en conférence de presse, visage fermé et barbe de trois jours. Dans ses mots, comptés et pesés, il y avait de la concentration et de la détermination. 

Ce match contre l’Irlande, c’est la première nation mondiale contre la deuxième. Est-ce qu’il y a un parfum supplémentaire ?

Sur le papier, on peut dire que nous sommes tous les deux favoris. C’est effectivement le premier contre le deuxième du classement World Rugby. Ça fait saliver. Mais on connaît trop ce Tournoi pour savoir que les pronostics ne sont jamais respectés et que chaque week-end les compteurs sont remis à zéro. Surtout, ce n’est que le deuxième match du Tournoi. Il nous en restera encore trois après celui-ci, qui seront tout aussi importants.

À quelle ambiance vous attendez-vous samedi ?

Pour tout vous dire, nous avons de bons souvenirs à l’Aviva et d’autres moins bons. Le dernier avec l’équipe de France était évidemment plus que positif, mais les tribunes étaient vides. Maintenant, on sait tous la force et l’engouement que peut avoir le public irlandais. Samedi, ce sera un tout autre contexte que lors de notre dernière venue . On s’y prépare pour ne pas se laisser absorber pour tout cet environnement.

Avez-vous senti Romain Ntamack revanchard après la tournée de novembre où il a été critiqué ?

Je n’ai pas senti chez lui d’esprit de revanche. Romain est tout aussi exigeant, voire plus, que ne peuvent l’être les supporters ou les journalistes. Il sait lorsqu’il a été moins bon ou qu’il a réussi une grande performance. Ce que je sais, c’est qu’il travaille toujours autant pour être meilleur. Il a juste envie de bien faire. De mieux faire. Encore et encore.

Cette équipe d’Irlande est très dangereuse lorsqu’elle commence à dérouler son jeu, notamment après touche. Est-ce une donnée tactique importante de limiter les fautes pour ne pas offrir trop d'opportunités aux Irlandais de jouer sur leur point fort ?

Les lancements de jeu sur touche, c’est une de leur force, avec les ballons portés. Souvent, ils choisissent d’ailleurs de jouer une pénaltouche plutôt que de tenter une pénalité. À nous de ne pas leur donner trop de solutions faciles pour venir jouer dans notre camp.

L'équipe sera-t-elle hermétique à la pression qui existera à l'Aviva Stadium demain après-midi ?

Les semaines de grand match, il y a plus de concentration, d'envie, d'excitation. La pression monte au sein de ce groupe et c'est naturel: on connaît tous l'enjeu de ce match. On a néanmoins la chance d'évoluer ensemble depuis trois saisons et des contextes compliqués, on en a déjà vécus. Il faut que tout cela nous serve pour être prêts demain. Le but ultime, c'est gagner le match.

Dans un match renversant, les Bleus l'avaient emporté l'année dernière (30-24) avec un essai du capitaine Antoine Dupont.
Dans un match renversant, les Bleus l'avaient emporté l'année dernière (30-24) avec un essai du capitaine Antoine Dupont. Anthony Bibard/FEP/Icon Sport

À quel point la défense est-elle un secteur du jeu que vous appréciez ?

J'ai toujours aimé défendre. La plupart des demis de mêlée jouent d'ailleurs dans le premier rideau, depuis quelques saisons alors qu'avant, ils étaient davantage concentrés sur le second rideau. C'est une place que j'affectionne, je suis assez à l'aise dans la ligne de défense.

Le XV de France a souvent connu, dans les grandes compétitions, des matchs compliqués comme ce fut le cas en Italie il y a une semaine...

C'est une chose sur laquelle on a essayé de travailler, comme sur la discipline qui régulièrement nous fait défaut sur les premiers matchs. Il nous faut peut-être un peu temps pour basculer du Top 14 au niveau international, où la discipline n'est pas traitée de la même manière.

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