6 Nations 2023 - Fabien Galthié justifie ses choix pour affronter l’Irlande

Par Simon Valzer
Publié le Mis à jour
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Interrogé en conférence de presse ce midi depuis Rome où le XV de France séjourne, le sélectionneur Fabien Galthié a justifié ses choix pour composer le même XV de départ que celui aligné à Rome. Il est également revenu sur les apparitions de François Cros et Baptiste Couilloud sur le banc.

  • Sur les facteurs qui ont conduit à composer le même XV de départ

D’abord la performance, avec une victoire avec le bonus offensif donc les objectifs ont été atteints. La cohérence aussi, c’est le même XV de départ qui travaille depuis trois semaines. La cohérence aux entraînements, la recherche d’homogénéité. A notre niveau on a peu de temps donc on doit créer une structure technique et stratégique cohérente. La confiance que nous avons dans ce groupe de joueurs qui avance ensemble depuis trois ans. Il n’y a pas de surprise dans ce XV de départ, ni dans les finisseurs, nonobstant les blessés. Cela nous semble être la meilleure équipe de France aujourd’hui pour le 32ème match de notre aventure.

Voici la compo des Bleus avant l'immense choc face à l'Irlande !#IRLFRA #XVdeFrance pic.twitter.com/D71hQMOmm8

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) February 9, 2023
  • Sur François Cros et Baptiste Couilloud, les deux changements sur le banc

Ils doivent nous apporter de l’expérience collective, le vécu commun. François on a pas à le présenter. Même s’il revient de blessure, il était du Tournoi 2022, du grand chelem, de la tournée réussie précédemment. Il a une grande connaissance de l’équipe et du niveau international. Il rentre dans notre équipe de finisseurs à six avants avec un hybride qui est Sekou. C’est un joueur très expérimenté. Il nous donne les options pour bien finir ce match. Baptiste Couilloud possède aussi un vécu important avec l’équipe. Il va nous apporter sa forme aussi, parce qu’il était en phase de reprise quand il nous a rejoint, et va nous apporter son potentiel. On pense aussi aux deux joueurs qui sont sortis du groupe sans avoir joué, Thomas Lavault et Nolann le Garrec. Ils n’ont pas perdu de temps, ils vont compter dans le rugby français, et ils comptent déjà. C’est comme cela qu’on obtient une équipe qui reste performante quoiqu’il arrive.

  • A propos de Sekou Macalou et de sa possible titularisation

On a préservé Anthony Jelonch hier parce qu’il a sorti un grand match à Rome, avec beaucoup d’intensité. On était aussi très satisfait du match de Sekou, qui lui aussi a sorti un grand match dans son registre. Nous sommes très satisfaits de leurs performances dans leurs registres.

  • Sur le travail de la discipline, défaillante en Italie

La semaine a été courte, mais il y a une cohérence. C’est pour cela qu’on a voulu rester ici, parce qu’on a un jour en moins pour récupérer et nous préparer. On voulait garder deux jours pour se préparer. Ce qui s’est passé en Italie est très intéressant. On a multiplié notre moyenne de pénalités concédées par deux. On a essayé de comprendre ce qui s’est passé parce que nous avons été sous-performants dans ce secteur. On l’avait déjà travaillé en priorité à Capbreton. Pendant les premiers jours de chaque semaine, on a besoin de préparer les joueurs à de nouvelles formes d’arbitrage, plus exigeante. En quelques jours d’entraînement, on divise par deux notre nombre de pénalités concédées aux entraînements. La discipline reste notre point fort. Nous sommes la deuxième équipe la moins pénalisée au monde, derrière l’Italie. Nous avons préparé le groupe à la façon d’arbitrer de Wayne Barnes et de ses assistants. Dans notre philosophie, on travaille toujours nos points forts, donc on l’aurait travaillé de toute façon, même si on avait concédé moins de pénalités à Rome. On a aussi travaillé les fondamentaux de notre performance: la mêlée, la touche, les mauls, et notre faculté à être dominant au centre du terrain. 

  • Sur l’Irlande, transformée par Andy Farrell

D’abord, c’est la meilleure équipe au monde depuis cet été. Ils nous sont passés devant et ils tiennent ce rang depuis le mois de juin. Pour tenir ce rang, il faut gagner. Et même malgré nos 14 victoires consécutives, ils sont devant. Andy Farrell a pris la suite de Joe Schmidt, et s’est appuyé sur ses forces : un jeu d’attaque millimétré, estampillé Leinster. Quand on voit le Leinster jouer, on voit l’Irlande. Ils ont des joueurs merveilleux, avec des jeunes joueurs qui arrivent progressivement et qui prennent la place depuis le début du mandat de Farrell. C’est remarquable. On ne peut que les féliciter. Il a réussi à maintenir cette équipe aussi haut, et même de la faire progresser encore. Bravo à lui et à la fédération et à ce système de provinces.

  • A propos du statut à donner à ce match

Celui là, c’est une finale, contre un des plus beaux adversaires qu’on a affronté depuis maintenant 32 matchs, sans faire offense à toutes les nations et notamment celles du Sud. Mais nous avons déjà affronté trois fois ces Irlandais. Ce sera la quatrième ce week-end, on se connaît. On les connaît et ils nous connaissent.

  • Sur l’ambiance qu’il y aura dans le stade de l’Aviva

On a pas encore joué à l’Aviva dans ces conditions. On y a joué alors qu’il était vide. Cette fois, ce sera plein. Mais c’est ce qui est magnifique. Qui veut échanger sa place au coup d’envoi ? Il n’y a pas beaucoup de joueurs qui diront qu’ils ne veulent pas y aller. C’est pour cela qu’on s’engage. Pour être là. Qui va nous empêcher de rêver samedi ? Le public irlandais sera là, il sera le seizième homme, mais il ne sera pas sur le terrain. Il ne va pas pousser en mêlée, il ne va pas plaquer. Ce sera quinze hommes contre quinze hommes.

  • Sur le jeu au sol

On va continuer à être aussi performant dans ce secteur de jeu qui est un de nos points forts. On va continuer travailler le geste, parce que c’est très technique, à lever les bras avant d’aller au contest. On le travaille quotidiennement avec Shaun (Edwards, ndlr.). Il faut avoir une grande lucidité dans le chaos, avoir une lecture lucide de la situation et du geste technique qui va accompagner la situation. On investit beaucoup de temps dans cette micro-phase de jeu, mais on va continuer à chercher à mettre en difficulté l’adversaire avec nos hommes, avec leurs bras. C’est une question de domination : qui est dominant avec le ballon, et qui est dominant sans le ballon ? C’est une histoire de stratégie.

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