Baky écrit - L'Italie et la Géorgie prouvent et continuent de prouver

Par Bakary Meïté
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BAKY ÉCRIT - Dans sa chronique hebdomadaire, Bakary Meïté revient sur les récentes performances de l'Italie et de la Géorgie sur la scène internationale. Il insiste sur le fait que ces deux Nations méritent le respect, n'en déplaise aux détracteurs. Baky, c'est à toi ! 

À la fin du tournoi des 6 Nations 2021, Sam Warburton, ancien capitaine du Pays de Galles déclarait : "Ça suffit ! Ils ne sont simplement pas assez bon pour ce niveau !". Le sélectionneur de l’Irlande de l’époque, Eddie O’Sullivan, considérait même que l’Italie était une banque à points pour les autres Nations du Tournoi. Ugo Mola se demandait même s’il avait déjà vu une équipe aussi faible que l’Italie. Tout en étant compatissant pour la Géorgie.

S’en suivait de nombreux débats menés par des spécialistes et des moins spécialistes de ce jeu. L’occasion était trop belle pour que les enfonceurs de portes ouvertes ne s’y engouffrent goulûment : les Italiens doivent être relégués au profit du vainqueur du feu Tournoi des 6 Nations B renommé depuis peu Rugby Europe Championship.

Dimanche contre la France, dans la droite ligne de leur tournée de novembre, et de leur fin de tournoi 2022 avec cette victoire historique sur les compatriotes de Warburton (quelque chose me dit que la déclaration de l’ancien capitaine devait être affichée en gros dans le vestiaire avant le match…), les Italiens ont parachevé de fermer le couvercle sur cette polémique qui enflait à la manière d’une calzone.

Les Tonga se sont fait rosser. L’Australie a trébuché. Et l’Afrique du Sud a dû s’employer. Même la France, et son meilleur joueur du monde ont failli s’y casser les dents. Son voyage à Twickenham dimanche sera aussi porteur d’enseignement. Affaire à suivre…

À l’étage inférieur, les Lelos s’ennuient ferme. Ils viennent de passer 75 points à une équipe allemande totalement dépassée, dans un tournoi dont ils sont tenants du titre et dans lequel ils n’ont plus perdu depuis 2016. Eux aussi se sont payés la tête de Sam Warburton en battant d’un point les Gallois en novembre dernier. Notons qu’ils s’étaient inclinés face aux Samoa de la même marge une semaine auparavant.

L’Italie et la Géorgie se toisent à distance. Et, lors de leur dernière confrontation en juillet dernier, le pays ou les chiens ont souvent la taille d’une vache normande, avait dominé le pays où l’on veut vous faire croire que la forme des pâtes influe sur le goût de ces dernières (pardon mais une penne ou une farfalle c’est blanc bonnet bonnet blanc).

La Géorgie avait frappé un grand coup ce jour-là. Mais l’Italie a su impeccablement redresser la barre. Les Lelos vont continuer leur promenade de santé. La Belgique et les Pays-Bas seront probablement suppliciés, quand la Roumanie et le Portugal joueront les récalcitrants le temps d’un match. Mais le vainqueur du Rugby Europe Championship est d’ores et déjà connu.

Pour l’Italie, ce Tournoi s’apparente à la traversée des Alpes par Hannibal à dos d’éléphant. Elle risque d’y laisser des plumes, mais les visages affichés par la Rose et par le Poireau inquiètent et pourraient ne pas résister au passage du pachyderme italien. De là à faire trembler l’Europe ?

Les fratelli d’Italia auront probablement à cœur de transformer la courte défaite de dimanche en une victoire en poule lors de la prochaine Coupe du monde. Ce qui pourrait être synonyme d’une qualification historique pour les quarts de finale. Affaire à suivre…

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