Top 14 - Yato colossal, Iturria royal, Raisuqe et Nakosi fautifs : le baromètre de Clermont-Castres

  • Arthur Iturria (Clermont) a été impérial face à Castres.
    Arthur Iturria (Clermont) a été impérial face à Castres. Icon Sport - Icon Sport
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La troisième ligne de l’ASM a pesé d’un poids considérable dans le succès bonifié des Auvergnats, tandis que les Tarnais se sont une fois de plus signalés par une coupable indiscipline.

Les Tops

Peceli Yato

Le hasard (ou pas ?) a voulu que Peceli Yato revienne de plus d’un an de blessure au moment de l’arrivée de Christophe Urios sur le banc auvergnat. Un alignement des planètes quasi parfait, à l’heure où l’ancien boss de l’UBB recherchait désespérément de la puissance à insuffler à son pack… Alors certes, le Fidjien n’est plus le joueur que l’on a connu voici quelques années, capable de traverser le terrain lorsque bon lui semblait.

Il n’en demeure pas moins que Yato demeure de par ses attitudes un leader du pack clermontois, capable d’insuffler un grain de folie (à l’image de cette pénalité rapidement jouée en début de match) et surtout de l’efficacité près de l’en-but adverse. Son premier essai inscrit à la 52e minute en témoignait déjà. Le second, au bout d’une pénalité à cinq mètres de l’en-but comme un géant dans un jardin d’enfants, le confirma définitivement. Quant à son triplé en bout de ligne qui rapporta le bonus offensif à l’ASM, inutile d’en dire plus...

Arthur Iturria

On mesure souvent l’importance d’un joueur au poids de son absence. L’assertion se vérifie plus que jamais avec Arthur Iturria, dont on n’a probablement pas souligné l’impact qu’avait pris sa blessure aux ischios-jambiers sur le rendement de son équipe en fin d’année dernière, au point – qui sait – de coûter son poste à Jono Gibbes. On avait encore pu le vérifier la semaine dernière à Lyon, où la sortie du leader auvergnat avait fait très mal aux siens, après un bon premier quart d’heure.

Mais cette fois, le Basque a pu tenir sa place le temps nécessaire, et le résultat s’en est ressenti. En effet, si l’alignement de Clermont a réussi à autant perturber celui du CO tout en servant de parfaite rampe de lancement pour ses ballons portés, il le lui doit beaucoup. Le public auvergnat en avait bien conscience, qui lui réserva une standing ovation à la 76e. Laquelle prouvait bien que son en-avant au moment de marquer dès la 2e était définitivement oublié....

Ce multiplex était complètement fou !

L'ASM s'est offert les Castrais avec le bonus, le Lou s'est imposé en terre rochelaise, Perpignan a remporté le match de la peur...

Tous les résumés des matchs sont dispos sur le site : https://t.co/zlQ7lTwOY3 pic.twitter.com/jg8YWi91hK

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) February 4, 2023

Benjamin Urdapilleta

La petite tape amicale que lui a assenée Christophe Urios derrière la nuque, au moment ù les deux équipes revenaient sur le terrain après la mi-temps, voulait tout dire… Le demi d’ouverture du CO a tout bonnement été égal à lui-même sur la pelouse du Michelin : déchaîné, tempétueux, invectivant adversaires, arbitres et supporters, mais diablement efficace dans la conduite du jeu des siens, qu’il guida stratégiquement à merveille.…

Auteur d’un 100 % face aux poteaux, il fut aussi à l’origine de l’essai d’Arata en première période, exploitant intelligemment un avantage pour attaquer la ligne et délivrer la passe après contact à son demi de mêlée. Las pour les siens, Urdapilleta était probablement trop esseulé pour tenir la révolte pendant 80 minutes...

Les Flops

Josaia Raisuqe

Il avait pourtant bien débuté, réalisant une entrée fracassante pour marquer un essai trente secondes à peine après son entrée en jeu. Le problème est que l’ancien joueur du Stade français et de Nevers a renoué avec ses mauvais démons, dans une fin de match qui s’est progressivement tendue. Auteur déjà d’un déblayage à l’extrême limite qui faillit faire perdre ses nerfs à George Moala quelques minutes plus tôt, Raisuqe a définitivement craqué à la 74e, assenant un coup d’épaule au visage de Paul Jedrasiak qui lui valu un logique carton rouge. Le symbole définitif de l’indiscipline des Tarnais lors de cette soirée.

Filipo Nakosi

Il a certes apposé sa pierre offensivement au rendement de son équipe, influant notamment à l’origine de l’essai de Raisuqe. Mais globalement, son apport fut en-deça de celui qu’on attend généralement du Fidjien, qui a globalement perdu son duel avec Alivereti Raka. C’est d’ailleurs une faute grossière de Nakosi sur son vis-à-vis, par le biais d’un plaquage sans ballon, qui permit à l’ASM de s’octroyer une pénaltouche juste avant la pause qui lui permit de reprendre l’avantage au score. Sans aucun doute un des tournants du match, et encore un symbole de l’indiscipline du CO.

Filipo Nakosi (Castres) a manqué sa rencontre face aux Clermontois d'Alivereti Raka.
Filipo Nakosi (Castres) a manqué sa rencontre face aux Clermontois d'Alivereti Raka. Icon Sport - Icon Sport

Cheikh Tiberghien

Lui aussi avait plutôt bien débuté son match, avec une superbe percée sur Arata qui aurait pu se conclure sur un essai d’Iturria dès la 2, refusé à la vidéo. Mais il en est progressivement sorti, comme frustré de son peu d’activité sur l’aile, au point d’interférer à plusieurs reprises avec ses coéquipiers. Une question de réglages, qu’il s’agira d’affiner très vite pour celui qui avait davantage été utilisé au centre ou à l’arrière depuis le début de la saison.

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