XV de France - Karim Ghezal : "Il faut qu’on aille chercher cette quatorzième victoire d’affilée"

  • Laurent Labit et Karim Ghezal en marge de la préparation au Tournoi des 6 Nations qu'ont effectué les Bleus à Capbreton
    Laurent Labit et Karim Ghezal en marge de la préparation au Tournoi des 6 Nations qu'ont effectué les Bleus à Capbreton Icon Sport - Pierre Costabadie
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6 NATIONS 2023 - À quelques jours du début du Tournoi, le co-entraîneur en charge de la conquête et des tâches spécifiques, Karim Ghezal, dresse un bilan de la préparation des Bleus et se projette sur le voyage qui arrive en Italie.

Karim, êtes-vous prêts ?

Oui, nous sommes prêts. La chance que l’on a, c’est que nous avons une relation avec les clubs, donc nous savons avant que les joueurs arrivent (en sélection, NDLR) dans quel état ils seront. On fait des réunions tous les jours avec le staff et on sait qu’en quinze jours on peut préparer nos joueurs à un match international. Notre philosophie, c’est de rassembler, fédérer le rugby français.

Le plus gros danger, c’est de se voir trop beau, ou l’équipe est à l'abri de ça ?

On ne se voit pas trop beau. Un match international, on le sait, c’est toujours “être ok dans le KO”. On y touche toujours nos limites. On prépare un match international, on connaît l’Italie, on a eu quinze jours pour les analyser. Elle a fait de gros progrès, elle a battu le Pays de Galles, l’Australie. Elle a fait une grosse performance face à l’Afrique du Sud. C’est une équipe très disciplinée, quasiment la plus disciplinée, avec nous, sur novembre et le Tournoi. Ce sera un match international de très haut niveau avec la maîtrise des paramètres différents de novembre. Un Tournoi des 6 Nations, ce n’est pas le même goal-average. Les points de bonus entrent en jeu. Nous avons aussi bossé sur des petites évolutions au niveau de l’arbitrage.

Avez-vous des nouvelles de Gabin Villière ?

Il est parti avec le médical, hier. Il est forfait, c’est la seule information qu’on a. On a une pensée pour lui, comme pour ceux qui ont gagné le Tournoi avec nous l’an dernier : Jean-Baptiste Gros, Peato Mauvaka, Jonathan Danty, Cameron Woki. Aujourd’hui, nous avons un vrai groupe France. Certains, comme Charles Ollivon, n’y étaient pas l’année dernière et ils sont revenus. J’ai aussi une pensée pour un joueur comme Yacouba Camara. Il s’est blessé en club et il n’était pas loin de venir chercher le maillot. Nous étions très satisfaits de lui. Encore une fois, pour nous, la méthodologie est importante, mais l’état d’esprit est capital. Les joueurs qui sont repartis nous ont fait bosser comme jamais. Les U20 aussi. Si on fait un gros match en Italie, ce sera en grande partie car ces joueurs-là nous ont permis de travailler. Ils auront peut-être l’occasion de venir chercher le maillot. Ça montre que la porte est toujours ouverte.

Avez-vous des regrets sur Gabin ?

Un regret, on peut l’avoir sur un problème musculaire. Un problème articulaire, ça arrive quand on fait du rugby. Il a joué, il s’est entraîné. Il y a une connexion avec les clubs qui est de grande qualité et il n’y a aucun regret. Ethan Dumortier sera probablement titulaire.

XV de France - Gabin Villière s'est blessé ce mardi à l'entraînement à Capbreton. Le verdict est sans appel : fracture du péroné.
XV de France - Gabin Villière s'est blessé ce mardi à l'entraînement à Capbreton. Le verdict est sans appel : fracture du péroné. Midi Olympique - Patrick Derewiany

Comment l’avez-vous trouvé pendant ce rassemblement ?

Il ne se pose pas de question, la composition n’est pas annoncée, mais il a montré à l’entraînement que des places étaient encore à prendre. Vous dites souvent que c’est fermé, mais des places sont à prendre. L’expérience collective grandit avec d’autres.

Vous estimez-vous amoindris, avec les nombreuses absences que l’on connaît ?

Non. Sur les compétitions, celui qui débute n’est pas forcément celui qui finit. Nous avons pu le voir en novembre. Avec cette méthode qu’on met en place à 42, certains font des allers-retours, mais à un moment donné, il y a un joueur qui va venir chercher le maillot. On se sent fort sur la méthodologie et le groupe qu’on a.

On sait que c’est dur de parler du match d’après, à savoir, celui en Irlande, mais y pensez-vous ?

Encore une fois, c’est comme quand les gens me parlaient du match de dimanche avant l’entraînement d’hier. Il faut faire les choses dans l’ordre. Nous avons gagné treize matchs d’affilée. Il faut qu’on aille chercher cette quatorzième victoire d’affilée pour après, peut-être, aller chercher quelque chose de bien. Je pense qu’il faut vraiment rester focalisé sur ce qui arrive.

Et la Coupe du monde, y pensez-vous ?

Bien sûr qu’on y pense. On a un objectif, mais ce que je veux et à l’image du groupe, c’est gagner le plus de matchs possible. On sait où la Coupe du monde se trouve, mais le plus important, c’est ce qui arrive, là.

Avez-vous besoin de le dire au joueur ?

On veut que les joueurs soient maîtres du projet. S’ils le sont, ils savent où est-ce que l’on est, ils savent l’objectif de dimanche et je pense qu’ils sont focalisés là-dessus. Les joueurs ont conscience que le rugby, au niveau international, concerne ce qui arrive ce week-end.

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