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Champions Cup - Stade rochelais : "Leps" Botia a encore du peps

  • Levani Botia retrouve peu à peu son meilleur niveau avec le Stade rochelais.
    Levani Botia retrouve peu à peu son meilleur niveau avec le Stade rochelais. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Replacé troisième ligne après une période délicate, entre blessures et recherche de sensations, Levani Botia retrouve du mordant et de l'allant. Quelle belle nouvelle pour le champion d'Europe ! 

Samedi, la poignée de supporters rochelais ayant eu la hardiesse et la passion suffisantes pour effectuer le déplacement dans les Midlands a dû avoir aussi l’impression de voyager dans le temps. Titularisé en troisième ligne, Levani Botia, 33 ans, dont dix au club, a livré une prestation digne de ses plus belles années en jaune et noir, avec cette force d’impact presque inégalée que tout le monde – ses adversaires en premier – lui connaît.

Tout a commencé par des plaquages destructeurs et deux grattages salvateurs. « C’est un secteur au niveau duquel je cherche en permanence à améliorer car je me rends bien compte de l’importance que ça peut avoir pour l’équipe, nous soufflait l’intéressé, depuis les coursives de Franklin’s Garden. Je veux juste me rendre utile, vous savez. J’ai vu des opportunités, je les ai saisies. Est-ce que j’aime bien ça ? Oui mais c’est dur quand même et il ne faut pas y perdre toute son énergie. » Au plus fort de la domination anglaise, l’international fidjien a ainsi mené la résistance aux côtés des Sazy et Wardi : « C’était un sacré challenge à relever. D'autant plus que notre mise en route a été lente et que nous avons commis des erreurs. Heureusement, l’efficacité était de notre côté. » Avec, là aussi, Levani Botia dans le rôle principal : après une séance de percussions collectives, il s’est ouvert une brèche jusqu’à l’en-but pour débloquer le compteur des siens, à la 26e minute. « C’était un moment clé, un temps fort. J’ai vu un espace, je ne voulais pas que l’on rate cette occasion. J’ai juste baissé la tête et ça l’a fait. »

En début de deuxième période, juste avant de céder sa place à Paul Boudehent, il est passé proche d’un doublé mémorable au terme d’une action digne de Teddy Thomas. Avec cadrage-débordement en bout de ligne sur un ailier, excusez du peu, puis coup de pied à suivre : « J’étais le premier surpris de me retrouver dans cette position, souriait-il après coup. J’ai juste essayé de faire une différence. J’ai tenté ma chance, ça a marché. Ça m’a donné une autre opportunité de marquer mais je n’ai pas pu récupérer le ballon malheureusement. »

« J’ai encore de l’énergie à donner »

Utilisé avec parcimonie en 12 – et sans franchement convaincre - sur la première partie de saison, longtemps contrarié par des pépins physiques, « Leps » retrouve de l’allant dans le paquet d’avants. Un choix radical en ce début d'année 2023 : avant d’être déplacé en numéro 6 face à Toulouse, il n’avait plus évolué dans le pack maritime depuis 2020. Les sensations reviennent, non sans mal : « En troisième ligne, c’est plus dur et exigeant physiquement. J’ai encore besoin de m’entraîner pour avoir les repères. De toute manière, il ne faut jamais arrêter de s’améliorer. » D’ici la fin de saison, la probabilité de voir le Fidjien être à nouveau aligné à ce poste a considérablement augmenté depuis samedi : « Je peux rester là ou repasser derrière si jamais il y a besoin, avec les blessures. Ce n’est pas le même rôle, évidemment, mais moi, j’ai juste envie de jouer. J’ai encore de l’énergie et de la motivation à donner à l’équipe. Je ne suis que le serviteur d’un très bon collectif. »

Romain Sazy accueille la bonne nouvelle de ce retour en forme comme il se doit : « Leps, c’est un sacré joueur. Il a eu un petit coup de moins bien mais il faut dire qu’il avait tellement donné. Il avait besoin de reprendre un peu d’énergie. Quand il est dans cette forme-là, c’est un monstre, notamment avec ses tentacules dans les tâches obscures et au sol. »  Son positionnement en troisième ligne pose en revanche une équation pour le secteur de la touche. Le deuxième ligne préfère en rire : « On va peut-être essayer de le faire sauter, ça fera une option en plus. Mais bon, ce n’est pas prévu pour la semaine prochaine. On va patienter. En attendant, ça oblige à trouver des solutions. » Samedi, La Rochelle a certes perdu un paquet de ballons dans l'exercice. Mais elle a aussi retrouvé, au moins momentanément, le Levani Botia qu’elle aime tant.

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