Challenge Cup - Arnaud Erbinartegaray (Bayonne) : "Ça fait bizarre de jouer contre des mecs qu’on regardait à la télé"

  • Top 14 - Arnaud Erbinartegaray (Bayonne) contre Toulon le 31 décembre dernier
    Top 14 - Arnaud Erbinartegaray (Bayonne) contre Toulon le 31 décembre dernier Icon Sport - Pierre Costabadie
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CHALLENGE CUP - Arrivé à Bayonne l’an dernier, Arnaud Erbinartegaray (22 ans) a disputé ses premiers matchs avec les professionnels cet hiver. Titulaire lors des quatre dernières rencontres, le jeune ailier revient, pour nous, sur la bonne passe qu’il est en train de vivre.

L’Aviron occupe la dernière place du classement en Challenge Cup. Qu’attendez-vous de la réception des Scarlets, samedi ?

Le but va être de préparer le match hyper important qui suivra face à Brive, pour se donner les chances de le gagner. Nous voudrons aussi gommer les erreurs faites à Trévise.

 

Comment s’est passé le match à Trévise, justement ?

À l’aller, ça ne s’était pas très bien passé. Nous voulions démarrer le match différemment que lors des autres rencontres, où nous avions pris des points d’entrée. C’était le cas à Bordeaux, Toulon ou Pau. Nous avons réussi à marquer des points en premier. Ensuite, on a pris des pénalités à répétition, on a encaissé des points, dont trois essais en fin de première mi-temps. Sur la seconde période, nous avons fait jeu égal avec eux, avant de prendre un essai sur la fin. C’est dommage.

 

Le Challenge est presque terminé. Malgré les trois défaites, arrivez-vous à retirer du positif de cette compétition ?

Bien sûr. Elle a permis aux jeunes d’obtenir du temps de jeu pour gagner en confiance dans ce milieu. Il y a certains joueurs, qui jouent moins, qui ont pu se relancer.

 

Parlons un peu de vous. Vous êtes arrivé à Bayonne l’an dernier. Pouvez-vous nous décrire votre parcours rugbystique ?

J’ai fait ma première année chez les seniors à Barcus, en Honneur. C’est le club où j’ai été formé. Ensuite, je suis allé pendant deux ans à Mauléon. C’était la Covid, donc les deux années étaient assez spéciales, puis je suis arrivé à Bayonne. Ça a été un passage assez brutal.

 

Pourquoi donc ?

Il y avait un gros écart au niveau de l’enchaînement des entraînements. Je le savais, mais mon corps n’était pas habitué. La Fédérale 1 m’a apporté beaucoup de choses par la rudesse de son championnat. Tu joues contre des mecs costauds et rudes tous les week-ends, mais il me manquait la dimension de l’enchaînement des entraînements. Je l’ai découverte en arrivant à Bayonne. Ça a été difficile au début. J’ai eu pas mal de pépins musculaires, et avec le temps, j’ai appris à connaître mon corps. J’ai mis des routines au niveau des étirements pour favoriser la récupération.

 

À quel rythme vous entraîniez-vous à Mauléon ?

Je m’entraînais trois fois par semaine, en comptant la mise en place. À Bayonne, je suis passé à un entraînement par jour.

Top 14 - Pour son deuxième match en pro (son premier comme titulaire), Arnaud Erbinartegaray marque un essai à Pau
Top 14 - Pour son deuxième match en pro (son premier comme titulaire), Arnaud Erbinartegaray marque un essai à Pau Icon Sport - Pierre Costabadie

 

Vous avez enchaîné les blessures et n’avez pas joué en première l’an passé. À un moment, vous êtes-vous demandé si vous aviez fait le bon choix ?

Ça a été compliqué. J’ai enchaîné les blessures, je n’ai pas eu beaucoup de temps de jeu, même en espoirs. Mais je ne me suis jamais dit que j’avais fait le mauvais choix. J’ai été très bien accompagné, je n’ai pas lâché, j’ai continué mes efforts et je les continuerai encore.

 

Pourquoi aviez-vous fait le choix de rejoindre Bayonne, au juste ?

J’avais une autre piste, mais j’ai fait un essai à Bayonne. Je m’identifie bien à ce club, il y a un projet assez local, les jeunes sont mis en avant. C’est pour ça que j’ai rejoint ce club et je ne regrette pas du tout.

 

Vous avez débuté en Top 14 à Clermont en Novembre. Quel souvenir en gardez-vous ?

C’était inoubliable. On y va avec une équipe rajeunie et on ramène un résultat, c’était incroyable. En plus, Camille Lopez jouait et Yohan Orabé faisait aussi sa première en Top 14.

 

Le 31 décembre, vous avez connu votre première titularisation à Dauger en Top 14 contre Toulon et vous aviez Cheslin Kolbe en face…

C’était vraiment incroyable. L’ambiance était énorme, face à une grosse équipe de Toulon venue avec des stars. Ça fait bizarre de jouer contre des mecs que tu regardais à la télé il y a un an ou deux. Je suis très content d’avoir vécu ça.

 

Vous avez attaqué les quatre derniers matchs de l’Aviron. Comment vous sentez-vous ?

Je suis très content de pouvoir enchaîner. C’est bien pour la confiance, le rythme et pour progresser le plus possible. Je prends ce qui vient, j’essaye de donner le maximum et j’espère obtenir le plus de temps de jeu possible.

 

Avec Camille Lopez et Yohan Orabé, vous êtes trois Mauléonnais à l’Aviron. Y a-t-il une complicité entre vous ?

J’avais déjà joué avec Yohan lors de ma deuxième année à Mauléon, donc je le connaissais. J’étais très content quand j’ai appris qu’il venait. Camille, je ne le connaissais pas personnellement. Il nous apporte beaucoup aux deux, nous donne des conseils et ça nous permet de progresser. D’ailleurs, son frère Sébastien m’a entraîné pendant ma première année chez les seniors à Barcus.

 

Êtes-vous vus comme des héros à Mauléon ?

Yohan et moi, non (rires). Nous sommes des gens normaux. On connaît tout le monde là-bas, donc on discute avec tout le monde. C’est tranquille. Camille, c’est autre chose. Il est international, c’est Camille Lopez, quoi ! Nous, nous sommes les petits. Lui, c’est quelqu'un !

 

Vous pouvez jouer au centre, à l’arrière ou à l'aile. Quel poste préférez-vous ?

Tant que je suis sur le terrain, ça me va. De base, je suis formé à l’arrière. Je peux aussi évoluer au centre. Là, j’enchaîne à l’aile. C’est nouveau, mais je savais que je pouvais y jouer, car j’avais fait deux ou trois matchs à ce poste chez les jeunes.

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