Coupe du monde 2023 - "Je pense que notre réputation et notre image seront préservées", assure la ministre des Sports

Par Yanis Guillou
  • La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra
    La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra Icon Sport - Icon Sport
Publié le
Partager :

COUPE DU MONDE 2023 - Après les différentes affaires qui ont secoué le rugby français ces derniers mois, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a assuré lors d'un long entretien avec La Dépêche du Midi que l'image de la France pouvait encore être préservée. Elle se félicitait aussi de la destitution de Claude Atcher. 

Après les révélations d'accusations de harcèlement moral au sein de France 2023 et le procès concernant Bernard Laporte, alors président de la Fédération Française de Rugby, la France du rugby a vécu quelques mois sous tension. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, est revenu sur les différentes décisions qui ont récemment été prises lors d'un long entretien accordé à La Dépêche. D'abord, la ministre a évoqué le cas de Claude Atcher, ancien patron du GIP France 2023, qui a été destitué le 10 octobre dernier après qu'une enquête ait été ouverte par le parquet de Paris pour "harcèlement moral". "Les dernières révélations sur ce qui se passait au sein du GIP montrent bien que la meilleure des décisions a été prise, lançait-elle. Une décision qui s'est appuyée sur une méthode, avec une enquête de l'Inspection du travail, le comité d’éthique du GIP que j’avais saisi suite aux révélations, et enfin une mission menée par l'inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche et l’inspection générale des finances pour investiguer sur des manquements à la probité économique et financière." 

Hier soir, le conseil d’administration du GIP a voté la révocation de Claude Atcher, lequel avait été mis à pied en août dernier après des révélations entourant le malaise social régnant alors dans la structure de France 2023.

Voici comment > https://t.co/1eLJ6GX9H8 pic.twitter.com/w7CavadwRy

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) October 11, 2022

"Compte tenu de la condamnation de Bernard Laporte, il lui était impossible de se maintenir en l'état à son poste"

Quant au bon déroulement de la prochaine Coupe du monde, attendue par tous les fans de rugby, Amélie Oudéa-Castéra confiait : "Je suis confiante et je serai vigilante jusqu’à la Coupe du monde. Claude Atcher, aujourd'hui, n'est plus le directeur général du GIP. Une nouvelle équipe est en place avec laquelle nous travaillons étroitement, avec les autres membres fondateurs, dont la fédération française de rugby, et World Rugby. La priorité des priorités, c'est la livraison du tournoi dans des conditions optimales." Aussi, la mise en retrait de Bernard Laporte suite à sa condamnation dans l'affaire Laporte/Altrad a été évoquée par la ministre.

Bernard Laporte condamné à 2 ans de prison avec sursis + 75 000€ d'amende !

Toutes les infos du procès Laporte/Altrad > https://t.co/jgGzPOf3hP pic.twitter.com/VXi1E4Cq8Y

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) December 13, 2022

Cette dernière, qui avait demandé à Laporte d'être écarté de ses fonctions de Président, n'a pas souhaité prendre position avant le referendum organisé pour que les clubs acceptent, ou non, la nomination de Patrick Buisson en tant que Président par intérim : "Je ne fais aucune ingérence dans ce vote. Ce qui prime, c'est l'intérêt supérieur du rugby. Compte tenu de la condamnation de Bernard Laporte, il lui était impossible de se maintenir en l'état à son poste. J'ai ainsi demandé ce temps démocratique permettant de donner une légitimité au président délégué. Ce scrutin sera entouré de garanties puisque le Comité d'éthique le supervisera. Je veux que toutes les garanties soient préservées. À la suite du vote, positif ou négatif, j'aurai un échange avec les membres du Comité directeur pour évoquer les prochaines étapes."

Au vu de ces affaires, beaucoup se demandent actuellement si l'image de la France du rugby n'est pas quelque peu déformée à travers le monde. Chose à laquelle Amélie Oudéa-Castéra répond : "Ce sont des épreuves. Nous les mettons derrière nous les unes après les autres. Nous les gérons de la manière la plus constructive et collégiale possible. Je pense que, ainsi, notre réputation et notre image seront préservées."

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?