Top 14 - François Rivière (Perpignan) : "Je voulais voir s'il n'y avait pas de cassure au sein du club"

  • Top 14 - François Rivière, président de l'Usap, évoque les récents mouvements en interne qui ont finalement débouché sur un statu quo.
    Top 14 - François Rivière, président de l'Usap, évoque les récents mouvements en interne qui ont finalement débouché sur un statu quo. Icon Sport - Alexandre Dimou
Publié le Mis à jour
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Pendant deux jours, François Rivière a échangé, discuté, réfléchi. Le président de l'Usap, actuelle lanterne rouge du Top 14, dit avoir voulu s'assurer que les entraîneurs en place étaient encore les hommes de la situation pour mener la mission maintien du club. En lui donnant des gages de cohésion et de motivation, les joueurs et le staff l'ont convaincu d'un statu quo. Le dirigeant nous donne sa version des derniers faits.

Avez-vous envisagé, au fil des réunions organisées lundi, d’écarter un ou plusieurs de vos entraîneurs afin de procéder à un électrochoc ?

Non, absolument pas. La question n’était même pas "est-ce que l’on change de staff ou non ?" La question principale était la suivante : "Est-ce que les joueurs et le staff sont encore alignés pour pouvoir atteindre un même objectif ?" Je voulais voir s’il n’y avait pas de cassure au sein du club. Au fil des échanges, j’ai pu constater que tout le monde était sur la même longueur d’onde et était en capacité de relever ensemble le défi du maintien.

Concrètement, que s’est-il passé ? Et qu'est-ce qui vous a incité au statu quo ?

J’ai entamé un processus le dimanche. J’ai d’abord eu une entrevue avec Patrick Arlettaz et David Marty qui m’a permis de mesurer que leur envie était toujours présente. Elle est même décuplée. Le lundi matin, j’ai reçu les cadres du groupe pour qu’ils me donnent leur ressenti et pour savoir s’ils étaient encore alignés avec leurs entraîneurs. Ils m’ont donné des motifs rassurants : certains ont même mis par écrit qu’ils soutenaient pleinement l’encadrement et qu’ils avaient confiance en lui. Après cette étape, j’ai revu tout le monde au Parc des Sports pendant une heure, le lundi après-midi. Je leur ai dit qu’ils avaient les clés du camion. Et que c’était leur responsabilité de le mener à bon port. Pour y arriver, il faudra avant tout de la discipline, de la solidarité et des têtes à l’endroit. En tout cas, les joueurs sont prêts à se battre et à passer en mode commando.

Aviez-vous des doutes sur l’entente entre le vestiaire et le staff ?

Je demandais des réponses. J’avais besoin d’être rassuré. Je reste marqué par ce qui était arrivé lors de ma première saison, en 2013-2014. Je m’étais aperçu trop tard qu’il y avait une cassure entre l’entraîneur principal et le groupe. Je n’avais pas pris le temps de le vérifier. À l’époque, j'étais un jeune président. Dans ces moments-là, il faut prendre ses responsabilités. Aujourd’hui, je n’ai aucun mal à légitimer l’encadrement.

Vous êtes donc convaincu que les coachs actuels ont les armes pour atteindre l’objectif fixé ?

Le match de Clermont a montré qu’on pouvait le faire. L’état d’esprit est remarquable en ce moment mais la pièce ne tombe pas du bon côté. Je me dis qu’elle va finir par tourner. Il faut se concentrer pleinement sur notre objectif, arrêter les réseaux... Quand je vois ce qui circule… Les joueurs n’ont jamais dit qu’ils allaient démissionner. Tout ce qui compte, ce sont ces onze prochains matchs désormais. Sur les six prochains, il y a notamment quatre réceptions. Il faut se focaliser là-dessus. Car si l’on ne gagne pas six rencontres d'ici la fin du championnat, on finira en Pro D2.

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