L'éviction de Christophe Urios, le choix de Yannick Bru, le recrutement de Damian Penaud : Laurent Marti se livre

  • Top 14 - Laurent Marti (Bordeaux-Bègles) n'a éludé aucun sujet : Urios, Bru, Penaud, Jalibert...
    Top 14 - Laurent Marti (Bordeaux-Bègles) n'a éludé aucun sujet : Urios, Bru, Penaud, Jalibert... Icon Sport - Hugo Pfeiffer
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Laurent Marti, président de l'Union Bordeaux-Bègles, s'est exprimé ce mardi auprès de nos confrères de L'Equipe sur plusieurs sujets relatifs à son club. Premièrement, le dirigeant évoque l'éviction de Christophe Urios, survenue mi-novembre, et ses raisons. Ses conséquences aussi, avec la promotion de Frédéric Charrier et Julien Laïrle jusqu'à la fin de la saison, puis la nomination de Yannick Bru à compter de la saison prochaine. Sans compter le recrutement notable de Damian Penaud et l'avenir pas si incertain de Matthieu Jalibert...

  • L'éviction de Christophe Urios

C'est l'un des sujets principaux de la discussion. Il faut dire que Laurent Marti ne s'était pas exprimé après l'éviction de son manager Christophe Urios, mi-novembre. Le président de l'Union Bordeaux-Bègles justifie cette décision par le sportif avant tout : "Je dirais d'abord que certaines choses resteront entre Christophe et moi. Je parlerais de ce que tout le monde voyait. Depuis janvier 2022, il y a eu une détérioration des résultats. Certes, nous avons joué une demi-finale l'an dernier (défaite 19-10 face à Montpellier). Mais elle est complètement loupée. Elle fait suite à un match de barrage où les joueurs étaient en rébellion (victoire 36-16 face au Racing après la défaite à Perpignan 22-15) et qu'on a pu disputer grâce à une première partie de saison réussie."

Laurent Marti insiste sur le caractère long-termiste de cette décision. Ce n'était pas seulement le fait du début de saison 2022-2023 décevant, mais la conséquence aussi d'une fin de saison 2021-2022 pas suffisante : "Sur la phase retour l'an dernier, nous sommes 11e et au moment de l'éviction de Christophe cette saison, nous sommes encore 11e. Sur l'année civile 2022, nous sommes à près de 60 % de défaites ! Ce qui avait également engendré une détérioration globale des relations. J'ai donc pris la décision de me séparer de Christophe. Pas seul, mais je garderai secrète l'identité des personnes que j'ai consultées."

Top 14 - Christophe Urios est resté à la tête du sportif bordelais jusqu'à la mi-novembre.
Top 14 - Christophe Urios est resté à la tête du sportif bordelais jusqu'à la mi-novembre. Icon Sport - Pierre Costabadie

Ce choix est intervenu moins d'un an après la prolongation de Christophe Urios (signée en décembre 2021, pour un contrat jusqu'en juin 2025). Là-dessus, le dirigeant n'a pas de réponse : "C'est ce que je ne m'explique pas. La détérioration intervient peu après sa prolongation. On s'est expliqué avec Christophe sur un tas de choses, mais malgré tout je m'interroge encore. Comment en est-on arrivé là ? Je n'aurais sans doute jamais la réponse. Il y aura une part de mystère. Je lui ai proposé de prolonger en septembre 2021. Il m'a donné sa réponse deux mois plus tard. Peut-être n'était-il finalement pas sûr du coup. Avec le recul, il aurait été préférable d'attendre pour prolonger et de finir le cycle de quatre ans."

Concernant le coût de son éviction, aucun chiffre n'est évoqué : "La somme est conséquente, mais je suis là pour assurer la bonne santé financière du club. Ce sera toujours le cas."

  • L'adaptation des joueurs et du staff

Très vite, les adjoints Frédéric Charrier et Julien Laïrle montent en gammes : "Fred (Charrier) et Julien (Laïrle) faisaient du bon boulot et même s'ils étaient très proches de Christophe, je ne devais pas tout mélanger et leur donner la possibilité de continuer à bosser pour le club. Entre Christophe et moi, ils avaient choisi. Je n'avais aucun souci qu'ils soient solidaires de Christophe. Ce qui comptait pour moi était de savoir s'ils se sentaient capables de finir l'année. Ils ont répondu oui ! [...] Naturellement la répartition des rôles s'est faite. Julien Laïrle a endossé le rôle de manager, même si dans leurs esprits, ils veulent être sur un pied d'égalité et qu'ils partagent les décisions."  

Top 14 - Julien Laïrle et Frédéric Charrier, adjoints passés à la tête du staff de Bordeaux-Bègles en cours de saison.
Top 14 - Julien Laïrle et Frédéric Charrier, adjoints passés à la tête du staff de Bordeaux-Bègles en cours de saison. Icon Sport - Manuel Blondeau

Les joueurs aussi sont cités par le président girondin. Interrogé sur leur implication dans l'éviction de leur manager, il répond : "Ça m'agace. Ce sont des bêtises. Ça peut venir des joueurs, mais cette décision se prend en fonction d'une multitude d'éléments."

Par ailleurs, il salue leur réaction suite à ce changement : "Il y a sans doute eu un déclic psychologique. Après l'éviction de Christophe Urios, les joueurs ont pris leurs responsabilités."

  • La signature de Yannick Bru et Thibault Giroud

Tandis que l'UBB a officialisé ce mardi les arrivées de Yannick Bru et Thibault Giroud dans le staff à compter de la saison prochaine et jusqu'en 2027, Laurent Marti s'est exprimé sur ce choix : "J'ai aimé son parcours de joueur, d'entraîneur, de manager. J'ai eu de bons retours. Je l'ai rencontré, ça s'est bien passé. J'ai décidé de le faire signer. Yannick était mon choix numéro 1. Quant à Thibault Giroud, c'est une opportunité. Il devait être au Racing. C'est une des meilleurs dans son domaine. Ses résultats en équipe de France le prouvent. Il a le respect et la confiance des joueurs."

  • Le recrutement de Damian Penaud

C'est le gros coup du mercato. Bordeaux-Bègles a enregistré la signature du centre/ailier de Clermont et de l'équipe de France Damian Penaud (26 ans, 37 sélections). Au coeur de ce dossier, le dirigeant révèle les coulisses de ce transfert majuscule : "Nous n'étions pas favoris (il sourit). Les échanges ont un peu traîné. On a tenté notre chance. Nous avons été besogneux pour remplir toutes les cases. Et finalement nous avons emporté la décision. La signature de Damian n'est que la suite logique de notre ambition depuis 15 ans."

  • L'avenir de Matthieu Jalibert

Maintenant que le cas du manager a été réglé, l'une des grandes interrogations qui règne est l'avenir de Matthieu Jalibert. L'ouvreur prodige est sous contrat avec l'UBB jusqu'en 2025. Mais son avenir n'est pas si certain. En effet, son nom est associé à un départ à l'issue de la saison. "Matthieu n'est jamais venu dans mon bureau pour me qu'il souhaitait partir, contrairement à tout ce que j'ai pu lire. Il n'est donc jamais venu me dire qu'il restait, toujours contrairement à ce que j'ai lu dernièrement... Donc je ne me suis jamais posé la question de savoir s'il serait là ou pas. C'est une évidence."

Top 14 - Matthieu Jalibert (Bordeaux-Bègles), sur le point de buter face à Montpellier au stade Chaban-Delmas
Top 14 - Matthieu Jalibert (Bordeaux-Bègles), sur le point de buter face à Montpellier au stade Chaban-Delmas Icon Sport - Loic Cousin

Même en cas de grosse somme similaire à celle reçue pour le départ de Cameron Woki ? "Je refuserai !, répond l'intéressé. Matthieu est un grand joueur et un grand compétiteur. Il est ambitieux, nous aussi. Le seul engagement que j'ai pris avec lui était de tout faire pour que l'UBB joue le haut de tableau. C'est ce que je fais, notamment avec la signature de Damian Penaud !"

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