Top 14 - L'opinion de Brive-Toulon : à quoi ça tient une saison ?

  • Top 14 - Esteban Abadie (Brive) et les Coujoux célèbrent leur victoire sur Toulon.
    Top 14 - Esteban Abadie (Brive) et les Coujoux célèbrent leur victoire sur Toulon. Icon Sport
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TOP 14 - Le CA Brive a enchaîné une troisième victoire de suite en Top 14 et se relance complètement dans la course au maintien. Il y a trois semaines, les Corréziens étaient pourtant au fond du trou !

Le Top 14 ne garantit pas, reconnaissons-le, un spectacle enthousiasmant à chacune de ses rencontres mais quel autre championnat peut s’asseoir à sa table et prétendre : je procure plus de sensations que toi ? Aucun, sûrement. Dans les dernières minutes de Brive-Toulon, alors que quatre points seulement séparaient les deux équipes au tableau d’affichage, une tension et un air de chaos flottaient sur le stadium municipal. Pour les formations en lice, le final de ce bras de fer s’apparentait à un moment charnière de la saison, un de plus, un de ceux qui peuvent tout changer : avec un succès, Brive prenait ses distances sur la lanterne rouge et revenait à portée de la douzième place ; côté toulonnais, un dernier effort et le top 6 s’ouvrait aux troupes du tandem Azéma-Mignoni, en quête d’un match référence en déplacement.

La pièce est finalement tombée du côté corrézien. Il n’y a là aucune forme de hasard. Les Brivistes ont su forcer leur destin sur cette fin de rencontre - dans le sillage des Paulos, Muller, Abadie, jusqu’à cette pénaltouche audacieuse récompensée par l’essai décisif - comme ils avaient su le faire depuis un mois, en renversant Clermont avec conviction, en attirant le bon technicien au bon moment (Patrice Collazo), en se renforçant à des postes stratégiques (Nicolas Sanchez) et en continuant de miser sur leur jeunesse (Hervé, Karkadze, Ferté…). La réussite se provoque : ce CAB en plein renouveau en est une preuve édifiante.

Du côté varois, le déclic ne s’est pas encore produit. À dire vrai, ce RCT ne méritait pas de l’emporter en Corrèze : il était trop nerveux, trop imprécis en touche, trop balbutiant dans son jeu de ligne pour espérer un autre dénouement. Au lendemain de cette 15e journée, les Toulonnais pointent au neuvième rang avec plus de défaites que de victoires au compteur. Leurs supporters ont de quoi être frustrés. Ils pourront puiser dans le souvenir de la saison dernière des raisons d’espérer : entre le début de l’année et le printemps, Toulon était passé de la zone rouge aux portes du top 6. Mais s’il ne règle pas sa récurrente faillite en touche, pour commencer, tout le talent et l’expérience des Isa, Biggar et autres Ollivon risque de ne pas suffire cette fois.

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