Pro D2 - Baptiste Germain (Biarritz) : “J’ai rêvé des tonnes de fois d’un moment comme ça”

  • Baptiste Germain, avec le maillot de Biarritz, a offert la victoire aux siens sur la sirène
    Baptiste Germain, avec le maillot de Biarritz, a offert la victoire aux siens sur la sirène Icon Sport
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Auteur de la pénalité de la gagne dans le temps additionnel, le demi de mêlée de Biarritz, Baptiste Germain, avait forcément le sourire en conférence de presse après le succès du BO face à Montauban, 20-17.

Baptiste, racontez-nous cette dernière pénalité ?

C’est le rôle d’un buteur. Je suis content, surtout pour l’équipe. Avant cette pénalité, il y a deux contests de Temo Matiu, en touche sur des lancers adverses. À 21 ans, il va nous les chercher. C’est le plus important, ce qu’il faut retenir. Certains avants ont encore joué 80 minutes. Mon rôle était de récompenser leur travail. À certains moments, pendant le match, je n’ai pas su le faire, alors que c’était à moi de gérer les choses, les temps forts ou faibles. J’ai rêvé des tonnes de fois d’un moment comme ça, dans mon lit, quand j’étais petit. Il n’y a rien de plus beau. Enfin, c’est arrivé. Je suis content d’avoir pu récompenser toute l’équipe sur un match très dur et lancer 2023 de la meilleure des manières.

Comment vous êtes-vous préparé à taper cette dernière pénalité, alors que vous aviez raté la précédente ?

Sur mes coups de pied d’avant, il manquait juste un peu de puissance. Mais j’avais eu de bonnes sensations ! Là, j’ai fait le vide. Je me suis juste dit qu’elle était importante, qu’elle pouvait donner une victoire, mais j’ai un peu relativisé en me disant que si je la loupais - ça allait être la troisième, je n'allais pas récompenser l’équipe - mais on restait sur un match nul. Je me suis dit que ça ne pouvait être que du bonus et quand on parle de bonus, il s’agit de positif. J’ai positivé dans ma tête et c’est passé. C’était un match dur, âpre, compliqué. On s’est un peu mis des bâtons dans les roues. Ça fait du bien de voir les visages joyeux des mecs à la fin.

À quoi avez-vous pensé au moment où Montauban est revenu au score, à 17-17 ?

On s’est dit qu’ils étaient là où on les avait laissés aller. Je pense que sur le retour de deuxième période, nous imposons un rythme monstrueux en faisant des grosses phases de jeu et, derrière, il y a des petites scories, des mauvaises sorties de camp ou quelques fautes. Tu prends un, puis deux essais et tu te retrouves à la 65e avec ce score de 17-17, face à une équipe de Montauban costaud. Tu attends alors la brèche, l’occasion et ils ont été très bons en défense, même si je pense qu’il y avait des coups qu’on aurait pu mieux gérer et jouer pour finir derrière la ligne. La fin du match est à l’image de la rencontre.

Avec Baptiste Fariscot vous empêchez Bastien Guillemin d’aplatir à cinq minutes de la fin…

Ça peut aller dans les deux sens, car c’est près de basculer dans un sens comme dans l’autre. Il fallait rester froid, ne pas se dire que ce qui venait de se passer était une alerte. Nous avions une pénalité et il fallait repartir. Nous avons essayé de faire en sorte que cette action soit plus anecdotique qu’une alerte, pour rester positif et enchaîner derrière pour aller chercher la pénalité qu’on a eue.

Vous avez alterné le bon et le moins bon sur ce match. Au moment de taper la dernière pénalité, vous dites-vous que si elle passe, elle gomme les ratés que vous avez eus sur ce match ?

Non, car j’ai vu mon Papa après et c’est la première chose que j’ai débriefée. À titre personnel, je pense faire une bonne première mi-temps, un bon retour de deuxième mi-temps, puis j’ai toujours ce ventre mou entre la 45e et la 60e. Il y a ce quart d’heure où, physiquement, je suis peut-être un peu court. Après, d’un côté et je ne vais jamais le renier, je suis un joueur qui tente des choses. Forcément, sur dix choses qu’on va tenter, il y a plus de chances qu’on en loupe certaines. La dernière pénalité a montré que je pouvais avoir du caractère et switcher pour faire gagner l’équipe.
 

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