Affaire Laporte/Altrad - Comité directeur fédéral, enjeu majeur électoral

Depuis l’énoncé du verdict et de la condamnation de Bernard Laporte, il est devenu un enjeu central du rugby français : le comité directeur de la FFR. Élu en septembre 2020, le "gouvernement" de la fédération est composé de 40 membres et élus, dont 29 sont affiliés à la majorité présidentielle, 9 à l’opposition pro-Grill, et deux représentants de la LNR. Or, depuis quelques heures, Florian Grill bataille pour sa dissolution, aidé dans son initiative par le communiqué de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, qui appelle à de nouvelles élections. Si le principal opposant à Laporte, souhaite révoquer l’instance où il siège, c’est qu’en cas de départ de la présidence de Laporte, il n’y aurait d’élection que pour un poste par intérim, et issu du bureau fédéral, favorable à Laporte. De plus en juin prochain ou dans un délai de six semaines au moins, les clubs voteraient seulement pour élire le nouveau président. Or Grill qui apparaît aujourd’hui comme le grand favori, devrait gouverner avec l’actuel comité directeur loin d’être acquis à sa cause.

À l’inverse, en cas de démission de l’ensemble des membres ou de leur révocation, les clubs seraient amenés à élire un nouveau comité directeur qui, à son tour, choisirait le président de la FFR. Voilà pourquoi, ces dernières heures, on voyait resurgir une certaine convergence d’intérêts entre les pro-Grill et une partie des clubs professionnels qui souhaitait que la Ligue nationale de rugby en appelle aussi à de nouvelles élections du dit Comité directeur.