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Champions Cup : l’heure des choix à l’UBB

  • Le troisième ligne anglais Tom Willis, arrivé il y a peu à Bordeaux-Bègles, va vivre sa première titularisation avec le maillot girondin. Photo Justine Hamon
    Le troisième ligne anglais Tom Willis, arrivé il y a peu à Bordeaux-Bègles, va vivre sa première titularisation avec le maillot girondin. Photo Justine Hamon
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Les Girondins vont démarrer leur parcours européen mais le Top 14 reste la priorité du staff. Des joueurs peu utilisés auront une carte à jouer en angleterre.

L’UBB aura au moins pu attaquer son intermède européen le cœur léger. La victoire face à Brive l’a soulagé d’un vrai poids. Mais évidemment, les Bordelais se retrouvent face à une interrogation quant à la suite de leur saison. Ils ne s’estiment pas lâchés dans la course au top 6. Après tout, ils ne sont qu’à trois points de Montpellier, cinquième, et Lyon, sixième, sans être pour autant tout à fait à l’abri de la menace du barrage de maintien. Le côté chaotique de la saison bordelaise et ses soubresauts en coulisses ne plaident pas a priori pour un gros pari européen. S’est rajouté le genou douloureux du jeune troisième ligne Pierre Bochaton, la blessure hors terrain de Yann Lesgourgues et la nécessité de donner des jours de vacances aux internationaux.

Samedi, après la victoire face à Brive, Frédéric Charrier avait averti qu’il aurait une discussion avec les joueurs sur la façon d’appréhender les rendez-vous face à Gloucester et aux Sharks. "Nous n’avons pas envie de faire l’impasse en Coupe d’Europe mais il est sûr que nous avons besoin de points pour remonter au classement. … Ce ne sont pas les joueurs qui décident mais il y aura un échange avec eux sur les évolutions qu’on doit mettre en place, sur ce qu’on veut faire de cette compétition, quel comportement on doit avoir. Ça, nous devons le décider ensemble." En milieu de semaine, Charrier a maintenu son discours : "Il faudra aller ensuite à La Rochelle et recevoir Montpellier dans la foulée. Ça fait quatre gros morceaux et pour y faire face, nous aurons besoin de tout le monde. Nous en avons parlé très librement lundi avec les joueurs."

De cette réunion, il est ressorti un premier principe : "Vu que nous sommes un peu en retard au classement, la priorité, c’est quand même le Top 14, même si les deux rencontres qui arrivent peuvent nous permettre de progresser et de passer un cap face à ces deux adversaires de haut niveau. Nous espérons donc montrer un visage qui nous projettera vers les deux grands rendez-vous qui nous attendent. Nous espérons prendre des points face à Gloucester et prolonger notre série à domicile." On allait dire "invaincus" mais non, l’UBB a déjà perdu une fois à Bordeaux, en ouverture face à Toulouse, défaite d’un rien dont on mesure encore les conséquences. Si la charnière n’avait pas loupé trois coups de pied en fin de rencontre, l’UBB serait à la cinquième place.

La menace Rees-Zammit

L’entraîneur bordelais n’a pas caché l’identité des hommes qui seront testés en Angleterre. "Il y en aura en troisième ligne notamment, avec Renato Giammaroli ou Tom Willis qui n’a pas encore commencé un match. Je pense aussi à Federico Mori ou Geoffrey Cros chez les trois quarts." À Perpignan et face à Brive, les deux entrées en jeu de Tom Willis ont été très appréciées, un peu à l’instar de celles de son frère Jack avec Toulouse.

Tout ce contexte n’a pas empêché le staff de travailler sur la meilleure façon de contrer ces Anglais qui sont quatrièmes de leur championnat, avec quelques noms assez connus, comme Jonny May, Louis Rees-Zammit, Chris Harris ou Adam Hasting (a priori blessé). Frédéric Charrier a une vision bien précise du rugby proposé par les Cherry and White. "C’est une équipe très forte sur les ballons portés. Elle ne tente pas trop de pénalités, elle cherche d’abord à prendre le point de bonus avec des mauls après touche. C’est aussi une équipe qui, quand elle perd de la vitesse, renverse la pression avec du jeu au pied en hauteur du demi de mêlée qui essaie d’utiliser les qualités dans le jeu aérien de Jonny May ou Louis Rees-Zammit."

Le coach bordelais a bien sûr une idée de la stratégie à mettre en place : "C’est une équipe très disciplinée, capable de laisser le ballon à l’adversaire pour mieux le contrer. Il ne faut pas se tromper face à eux, ne pas faire ce que nous avons fait contre Brive, sinon nous risquons d’être en difficulté. Samedi, nous avions beaucoup porté le ballon souvent de façon déstructurée, y compris de loin. Il faudra rester structurés, ne pas paniquer, jouer les bons ballons et ne pas faire d’erreur car cette équipe saura soit nous contrer, soit obtenir des pénalités pour aller en touche et nous punir."

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