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Top 14 - Usap : que c’est bon pour le moral

Par Vincent BISSONNET
  • Après une fin de match haletante, Mathieu Acebes et Jeronimo de la Fuente ont pu exulter avec le public catalan.
    Après une fin de match haletante, Mathieu Acebes et Jeronimo de la Fuente ont pu exulter avec le public catalan. Midi Olympique - Patrick Derewiany
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Au bout du suspense, Perpignan a empoché un quatrième succès. Parmi tous les points positifs, l’Usap a été solide en conquête et a déroulé son jeu comme rarement.

Aimé-Giral aurait mérité d’être mieux garni, samedi soir. Les 11 913 spectateurs présents ne sont en tout cas pas près d’oublier cet affrontement. Les débats ont en effet atteint un niveau de suspense rarement atteint cette saison avec un scénario en trois temps : une offensive bordelaise implacable, un sursaut d’orgueil perpignanais remarquable puis un final à couper le souffle. Offensivement parlant, les Sang et Or ont probablement produit leur prestation la plus aboutie avec trois essais, des actions au long cours et la bagatelle de trente-cinq plaquages cassés.

Samedi, les spectateurs de l’arène ont vu, par moments, tout ce qu’ils étaient en droit d’attendre de leurs protégés : une conquête solide dans le sillage des tauliers Halanukonuka, Chiocci et autres Galletier, maîtres des phases statiques ; un jeu de ligne audacieux et plutôt inspiré avec les deux ouvreurs Mc Intyre et Tedder à la baguette et le duo De La Fuente-Taumoepeau en fers de lance, pour ne citer qu’eux ; et, enfin, une formidable résilience collective, à la hauteur de la réputation que l’on prête aux gens de ce club, pour préserver quatre points ô combien précieux. « Dans la capacité à gérer les temps forts et à maîtriser les faibles, c’est là où on a eu le plus de réussite, salue Kélian Galletier. Enfin, on a cette confiance.

Comme si un déclic s’était produit en octobre. La touche et la transformation du jeu en suivant sont deux exemples on ne peut plus parlants de cette alchimie fragile et subtile : « L’alignement, c’est une question de cohésion globale. Avoir nos ballons en conquête, car on parle de la touche mais la mêlée a été énorme aussi, nous permet de mettre en avant nos qualités de déplacement de ballon. »

« On a plus tendance à regarder dans le rétro »

L’Usap ne peut pas se targuer de pouvoir associer Jalibert, Moefana, Cordero et Tambwe sur le papier mais, quand elle se met dans l’avancée, elle peut réaliser quelques miracles et de belles différences : « On savait que si l’on tenait le ballon, on était capables de les mettre en danger, appuie David Marty. À 14-3, le déclic est venu de là : on a réussi à les déplacer, à conserver le ballon et à marquer, reprend le troisième ligne. On n’arrivait pas trop à le faire au début de la saison. »

Le bras de fer s’est conclu comme souvent par un dressage de barbelés devant l’en-but : « Face à Castres, ça s’était joué sur la fin de match ; Lyon, c’était pareil. Il y a un caractère et un cœur énormes de la part de tous les joueurs. Ce sera très important dans la course pour le maintien. » 

Comme sont inestimables les quatre unités du jour. « Je suis content pour la confiance de l’équipe. Aller chercher des succès sur des scénarios compliqués comme ça, ça en ajoute d’autant plus. » L’Usap avance dans la bonne direction. Mais sans oublier d’où elle vient. Ni le chemin qu’il reste à accomplir : « Au niveau du classement, on a plus tendance à regarder dans le rétro que devant. Le plus important est de mettre Brive à cinq points. Regarder devant, ça donne de l’ambition mais on reste mesuré. » Heureusement, la vigilance n’empêche pas la confiance.

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