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Toulouse, l’autosuffisance en première ligne

  • Julien Marchand et Rodrigue Neti, deux piliers internationaux toulousains produits de la formation maison.Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
    Julien Marchand et Rodrigue Neti, deux piliers internationaux toulousains produits de la formation maison.Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
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Hormis des jokers ayant eu très peu de temps de jeu en 2019, le club n’a pas recruté de joueur de première ligne depuis 2017. Mais trouve de nombreuses ressources en interne.

À l’intersaison, il fut beaucoup question des arrivants derrière. Devant, seul Alexandre Roumat a renforcé le pack. Aucun joueur de première ligne n’a donc été recruté, ce qui est devenu la norme à Toulouse. Hormis quatre jokers Coupe du monde dont aucun n’a atteint les deux titularisations (Visagie, Hino, Du Toit et Hugues) et un joker médical (le talonneur fidjien Sam Matavesi qui a cumulé trois entrées en jeu) en 2019, les dernières signatures dans ce secteur remontent à… 2017 ! Il y a cinq ans, trois piliers (Faumuina, Pointud et Mienie) et un talonneur (Roumieu) avaient débarqué. Depuis, plus rien pour densifier durablement l’effectif, le champion du monde all black Faumuina – qui a prolongé la saison passée – étant même l’ultime rescapé de la dernière vague.

L’entraîneur de la mêlée Virgile Lacombe raconte : "On fait confiance à ceux qu’on a en interne. C’est plaisant de les voir en compétition avec des professionnels confirmés, même s’il ne faut pas aller trop vite pour certains. L’idée est que la hiérarchie de nos première ligne soit bousculée à terme." Durant ces cinq années, elle a largement évolué. Neuf éléments de première ligne ont ainsi quitté le navire stadiste (Roumieu, Brennan, Mienie, Ghiraldini, Pointud, Van Dyk, Castets, Guillaume Marchand et Tafili). Pour compenser ces départs, le champion de France 2019 et 2021 a puisé dans ses propres ressources puisque, sur la même durée, sept joueurs de première ligne passés par le centre de formation ont fait leurs débuts avec l’équipe professionnelle : David Ainu’u, Guillaume Marchand, Paulo Tafili, Guillaume Cramont, Ian Boubila, Paul Mallez et Maxime Duprat. Il convient d’ajouter Clément Castets, arrivé à 20 ans en 2016, avant d’être aligné un an plus tard.

"Une école dans ce club"

À part Faumuina, ce sont tous les joueurs de première ligne actuels du Stade toulousain qui sont passés par la formation locale. Et cinq d’entre eux sont même devenus internationaux français (Cyril Baille, Rodrigue Neti, Julien Marchand, Peato Mauvaka et Dorian Aldegheri) ou étranger (David Ainu’u avec les États-Unis). C’est d’abord et en partie le fruit du travail de Philippe Rougé-Thomas qui, avant l’arrivée d’Ugo Mola en 2015, avait déjà lancé la filière calédonienne, laquelle a permis l’éclosion des Neti, Mauvaka ou Tafili. "Il y a une vraie école de la première ligne dans ce club", nous confiait récemment le manager. Référence aussi à "l’Académie" initiée par Thierry Savio (également référence sécurité au poste) et William Servat, lorsque celui-ci était entraîneur des avants à Ernest-Wallon.

Virgile Lacombe a ensuite pris la succession et, en plus de diriger le travail de la mêlée avec l’équipe une, il est entraîneur des avants des Espoirs. Ce qui facilite la progression et la promotion des jeunes talents. "Quand je suis arrivé, il y avait déjà des joueurs issus de la formation capables de "matcher" très tôt à haut niveau, détaille-t-il. J’ai essayé de reprendre le flambeau sur le travail de fond, la technique individuelle. Le ciment du club est d’intégrer les joueurs au groupe pro dès qu’ils ont un potentiel. Le but est de n’avoir pas de différence entre ce qu’ils vivent en Espoirs ou Crabos et en professionnel. Il y a une continuité. Je bosse avec Thierry Savio sur le développement des jeunes du côté de l’Association. À l’arrivée, je le fais avec les piliers de l’équipe une, des Espoirs et du centre de formation. On crée des échanges." Cette saison, si Mallez ou Duprat vont forcément augmenter leur temps de jeu, des nouveaux visages tels Joel Merkler (20 ans) ou Hugo Reilhes (21 ans) devraient aussi apparaître. Une tradition "maison".

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