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L'Hémisphère Sud n’est plus un eldorado

  • Toulon, champion d'Europe 2014, a su s'appuyer une excellente période sudiste
    Toulon, champion d'Europe 2014, a su s'appuyer une excellente période sudiste Sportsfile / Icon Sport - Sportsfile / Icon Sport
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Les stars de l’hémisphère Sud sont de moins en moins nombreuses en Top 14. Un constat qui s’explique, entre autres, par les échecs des dernières venues.

Souvenez-vous. C’était un autre temps, une autre époque. Une période symbolisée notamment par l’ère Boudjellal. L’ancien président du RCT était le maître incontesté pour séduire et attirer les stars de l’hémisphère Sud. C’est lui qui a impulsé le mouvement. Victor Matfield, Tana Umaga, Anton Oliver, Joe Van Niekerk, Drew Mitchell, Matt Giteau, Bakkies Botha, la liste est une véritable litanie. Dans son sillage, tous les clubs de Top 14 ont suivi la tendance. Tout le monde voulait son All Black ou son Springbok. Évidemment, la démarche a eu ses effets positifs, jetant un éclairage considérable sur le Top 14. À tel point que les dirigeants du rugby professionnel français se sont engouffrés dans la brèche pour autodéclarer le Top 14 «meilleur championnat du monde».

Force est tout de même de souligner qu’au début de cette époque, la contrainte des Jiff n’existait pas. Aujourd’hui, la tendance est tout autre. Les stars du marché des transferts sont françaises. Le rugby tricolore forme des talents à tour de bras, pour le plus grand bonheur du XV de France. Mais pas seulement. Les clubs, sous la contrainte de ce système de régulation des Jiff mis en place depuis 2010 et qui s’est durci avec le temps, en tirent de larges bénéfices. Et se tournent de moins en moins vers le Sud.

Certes, il existe encore des filières mais la réussite est de moins en moins au rendez-vous. Un exemple ? Ngani Laumape arrivé avec l’étiquette "All Black" l’été dernier au Stade français s’est révélé être un flop majuscule. Ce dernier a demandé à être libéré de ses deux dernières années de contrat. La «boule de démolition», son surnom dans l’hémisphère Sud, qui a porté 16 fois la tunique noire, devait être l’attraction de la saison dernière. Il devait être celui qui ferait oublier Gaël Fickou dans les rangs parisiens. Totalement raté. Celui qui était considéré comme l’un des meilleurs puncheurs du Super Rugby n’a rien montré, sinon ses difficultés d’adaptation.

Évidemment, il n’est pas le seul. Eben Etzebeth, deuxième ligne des Boks, champion du monde en titre, a lui aussi préféré tirer sa révérence avant l’issue de son contrat avec le RCT. Celui qui était arrivé à Toulon après le Mondial 2019 a choisi de rentrer en Afrique du Sud pour évoluer avec les Sharks de Durban. Dans un autre registre, Kotaro Matsushima, débarqué telle une rock star à Clermont, aura finalement attiré davantage la lumière pour son côté «exotique» que pour ses performances. Il a préféré ne pas prolonger l’aventure en Auvergne à l’issue de son contrat. Bref, ces dernières années, les exemples de flop venu du Sud sont légion. Est-il nécessaire de rappeler le cas de Julian Savea ? Des exemples qui n’incitent plus les présidents français à casser leur tirelire pour recruter de l’autre côté de la planète.

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