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Comment La Rochelle promet de se faire (enfin) violence

Par Romain ASSELIN
  • Auteur d’un faiblard 71% de réussite au plaquage en ouverture de la saison contre Toulouse, le Stade rochelais a fait pire (69%) face à Toulon, manquant 36 de ses 118 plaquages tentés. Photo Icon Sport
    Auteur d’un faiblard 71% de réussite au plaquage en ouverture de la saison contre Toulouse, le Stade rochelais a fait pire (69%) face à Toulon, manquant 36 de ses 118 plaquages tentés. Photo Icon Sport Icon Sport - Johnny Fidelin
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Dépassés dans bien des domaines à Toulon (41-11), notamment l’engagement, les vice-champions de France doivent avant tout retrouver le formidable élan de solidarité de la saison passée s’ils veulent être acteurs du printemps.

"Faire l’effort de rattraper l’erreur du copain à côté." Il y a encore quelques mois, le Stade rochelais en avait fait son slogan de campagne, son ADN, sa marque de fabrique. Cette phrase, Romain Sazy - en tête - la rabâchait à longueur d’entretiens. Un capitaine marqué, à juste titre, par la solidarité et l’état d’esprit irréprochable de tout un groupe à l’unisson. La Rochelle n’était pas le rideau le plus hermétique de France, si ce n’est du Vieux continent, par hasard.

Solide défensivement, le finaliste du dernier Top 14 et de la précédente campagne de Champions Cup, l’est encore, globalement, à l’échelle de la division. Un peu moins de 19 points encaissés par match, en moyenne, soit le quatrième meilleur bilan du championnat. Mais le naufrage défensif observé à Toulon (41-11), samedi dernier, met le doigt sur un sentiment croissant depuis quelques semaines. Les vertus précitées sont en perte de vitesse. Les erreurs (errements ?) ne sont plus aussi aisément comblées par le fameux "copain à côté."

À Mayol, malgré l’occasion rêvée de revenir titiller le trio de tête en cas de succès, les Rochelais se sont fait manger tout cru. Dans l’agressivité, la solidarité, le combat. Presque un plaquage manqué sur… trois ! "On a mis des bras, pas des épaules en défense, imageait un Ronan O’Gara dans les cordes au coup de sifflet final. On n’était pas intéressés par l’idée de faire mal à nos corps." C’est sans compter cette désormais fâcheuse habitude de s’écrouler dès qu’approche l’heure de jeu, dans la foulée d’entames de seconde période pourtant souvent prometteuses. Du déjà-vu qui entretient cette impression tout sauf latente : on ne sait définitivement plus sur quel pied danser avec cette équipe-là.

Le staff veut voir des "combattants"

Samedi dernier, 22 h 48, dans un bar de la banlieue rochelaise privatisé par le club des Bagnards. L’effusion de joie pour célébrer le grand chelem du XV de France tranche avec la soupe à la grimace servie un peu plus tôt dans la soirée. Dépités face à une telle apathie défensive mais pas si surpris, en réalité, les supporters jaune et noir. Et surtout pas loin d’être résignés, une fois pour toutes, au sujet de la qualification en phases finales. En attendant le match des Bleus, le départ de Grégory Patat à l’intersaison 2021 est revenu une énième fois dans les conversations. Le regretté Gersois étant jusqu’alors l’un des garants de l’émulation rochelaise, de par son implication - louée - auprès des joueurs hors groupe, eux-mêmes très investis au quotidien pour tirer tout un club vers le haut.

Autant, il y a peu, La Rochelle performait peu importe l’identité des joueurs alignés, autant, cette saison, ce n’est pas faire injure aux Maritimes que de constater le niveau bien moins homogène de l’effectif. Sans certains de ses leaders, le club à la caravelle rame. Il ne peut plus se le permettre pour nourrir des espoirs de Brennus. Devant le corsé calendrier à venir - déplacements à Bordeaux, Toulouse et Lyon - Ronan O’Gara attend "plus de combattants", à l’entraînement comme en match. "Après Brive, on pensait sûrement être sur une bonne dynamique, on se rend compte que c’est très fragile, consent Rémi Bourdeau. Au boulot ! […] On est averti, j’espère qu’on ne va pas reproduire deux fois la même erreur." Sous peine de sortir prématurément de la route vers la qualif’.

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