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TOP 14 - Toulouse, la mémoire dans la peau

  • Les Toulousains de Zack Holmes ont perdu énormément de terrain durant la période de doublons. Il faut relancer la machine, dès ce week-end. Photo Icon Sport
    Les Toulousains de Zack Holmes ont perdu énormément de terrain durant la période de doublons. Il faut relancer la machine, dès ce week-end. Photo Icon Sport
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Les Rouge et Noir vont disputer le dernier doublon (capital) d’une trop longue série, eux qui auraient dû affronter le MHR dans une période où les feux étaient encore au vert.

Allez, c’est la dernière ! Depuis trois mois et demi, c’est la même rengaine ou presque dans ces colonnes, ou dans celles de nos confrères : à l’heure d’évoquer le Stade toulousain, il est quasiment impossible de ne pas parler des matchs annulés, des doublons et des reports qui en créent de nouveau. Certes, les hommes d’Ugo Mola ont mal géré cette période tendue, enchaînant sept défaites sur leurs huit dernières rencontres en championnat, mais il faut bien avouer qu’ils n’ont clairement pas été aidés par le contexte général. Entre des protocoles qui ne les ont pas avantagés au moment d’acter l’annulation de certains rendez-vous et l’absence prolongée des très nombreux internationaux toulousains, alors que l’équipe était au complet en décembre et en janvier, les champions de France et d’Europe ont eu de quoi nourrir de la frustration. C’est elle, entre autres, qui doit encore guider les troupes ce dimanche pour un ultime bal sans les Bleus.

Pour espérer revenir dans les six premiers avant d’entamer l’opération reconquête avec toutes les forces vives sur les six dernières journées de la phase régulière, les Rouge et Noir n’ont d’autre choix que de gagner. "Contre Montpellier, il faudra revenir plus fort", clamait déjà Yannick Youyoutte au coup de sifflet final au Stade français, quand lui et ses partenaires venaient de s’incliner à la dernière seconde.

Un destin à forcer

Si les résultats sont encore loin d’être parfaits, la jeunesse toulousaine s’est pourtant montrée plus souveraine et plus convaincante lors de ses récentes sorties. Le match à Jean-Bouin en fut un parfait exemple, où elle a dominé les débats en deuxième mi-temps mais fut cueillie dans le "money-time", lorsqu’elle semblait en mesure de crucifier son adversaire. C’est aussi la loi de l’apprentissage, lequel doit se matérialiser dans un rendez-vous capital à Ernest-Wallon. Face au MHR, c’est une partie de la saison stadiste qui pourrait basculer… Imaginez que, lors de la tenue initiale de ce match le 9 janvier dernier, Toulouse – en plus de présenter une équipe redoutable sur le papier – pointait encore à la deuxième place du classement, ne comptait que quatre revers en Top 14 (contre neuf désormais) et s’appuyait sur un capital confiance bien différent. Si les Héraultais étaient troisièmes, ils n’étaient pas la machine effrayante d’aujourd’hui, devenue leader le week-end passé. Mais l’épidémie de Covid-19 avait eu raison de ce duel au sommet, les Montpelliérains n’ayant pas suffisamment de piliers à disposition… D’autant plus rageant pour Ugo Mola et ses joueurs que, peu de temps après, le règlement a évolué et la rencontre aurait pu se jouer s’il avait déjà été en vigueur. "Nous sommes lésés sur un paramètre de la règle, avait déclaré deux semaines plus tard le manager dans Midi Olympique, évoquant la déception de son écurie face à cette terrible série de reports. Le club adverse, a priori, n’était pas en mesure d’aligner une équipe avec une première ligne valide. Je ne dis pas compétitive. […] On a été l’étalon de chaque règle."

Il y a deux mois et demi, tous les feux étaient au vert au moment de recevoir la bande de Philippe Saint-André, alors affaiblie par ce fichu virus. Désormais, la situation est totalement inversée entre les deux équipes. Les Toulousains le savent mais la mémoire n’assure rien dans ce sport. Alors, ils ont surtout conscience qu’il ne manque pas grand-chose pour lancer une nouvelle dynamique avant le retour des cadres la semaine prochaine. Voilà pourquoi ils seraient bien inspirés de forcer un brin ce destin qui n’a pas beaucoup souri jusque-là.

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