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XV de France - Une nouvelle chance au grattage pour les Bleus

  • Les Français, très bons dans les rucks depuis le début du Tournoi, vont devoir faire face à la menace Navidi. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
    Les Français, très bons dans les rucks depuis le début du Tournoi, vont devoir faire face à la menace Navidi. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
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Formidables dans le jeu au sol depuis le début du Tournoi au point d’avoir dompté les références irlandaises et écossaises, les Bleus affronteront vendredi un pays de Galles qui a concédé beaucoup de pénalités sur ses propres possessions face à l’Angleterre. Du pain bénit, en somme ? Aux tricolores de le prouver…

L’observation n’aura pas échappé au XV de France : dopé par le retour de certains cadres comme Moriarty ou Faletau, le pays de Galles a affiché face à l’Angleterre un visage beaucoup plus solide qu’en début de compétition. Particulièrement accrocheurs, les coéquipiers de Dan Biggar n’ont concédé qu’un seul essai à Twickenham, renouant avec une âpreté défensive digne des longues années passées sous l’égide de Shaun Edwards. Les Anglais et Marcus Smith ne creusant finalement l’écart au score qu’à la grâce de six pénalités, ce que les Tricolores ont forcément noté… Pourquoi ? Parce que plus de la moitié des pénalités récoltées par l’Angleterre le fut au détour de contests au sol, qui ont permis de meubler le score. Une nouvelle preuve que le pays de Galles souffre d’un manque cruel de présence au soutien et d’efficacité dans ses déblayages lorsqu’il cherche à tenir le ballon, que les Bleus chercheront forcément à exploiter.

"L’entame sera cruciale car quand les Bleus mènent au score, ils sont injouables"

En effet, ainsi qu’on a pu l’observer contre l’Irlande et plus encore contre l’écosse, le XV de France incarne aujourd’hui la plus rude et efficace d’Europe dans le jeu au sol, où le mantra de ne laisser "aucun ballon facile à l’adversaire" martelé par Shaun Edwards a été pleinement intégré par ses ouailles. On se souvient, à titre d’exemple, de l’essai inscrit par Baille contre l’Irlande après un superbe contre-ruck de Romain Taofifenua, des deux réalisations marquées par Danty puis Penaud après des ballons de turnover en écosse, ou tout simplement de la flopée de pénalités récupérées au grattage depuis le début de la compétition. "Cette capacité des Bleus à contester des ballons partout, tout le temps, c’est quelque chose que nous avions forcément identifié mais à laquelle nous n’avons pas su nous adapter, nous confiait la semaine dernière l’entraîneur de l’attaque écossaise AB Zondagh. Comme le XV de France menait au score, nous étions contraints de tenir encore plus le ballon pour tenter de marquer des essais, mais ce faisant on s’exposait plus encore à leur défense. C’était un cercle vicieux et quand les Bleus sont dans cette configuration, ils sont injouables. C’est pour cela que j’estime que l’entame de match sera cruciale à Cardiff : si les Bleus parviennent à prendre assez rapidement un avantage conséquent au score, les Gallois seront obligés de tenir le ballon plutôt que s’en séparer, et ils tomberont forcément dans le même piège que nous."

Il va en effet dire qu’avec le retour sur son aile du pitbull Gabin Villière, le XV de France semble plus armé que jamais pour faire régner la terreur dans tous les rucks à n’importe quel endroit du terrain, dans le sillage des "experts" Jonathan Danty, Anthony Jelonch, François Cros et bien sûr Julien Marchand…

Josh Navidi et Seb Davies à la parade, Dupont en "chien de berger" ?

La parade ? Les Gallois espéreront ainsi la trouver par une utilisation accrue du jeu au pied de pression (lire ci-contre) afin de sortir plus rapidement de leur camp, et pourquoi pas faire la course en tête. En outre, aux postes de flankers, ceux-ci miseront énormément sur le retour de Josh Navidi et la titularisation de l’habituel deuxième ligne Seb Davies pour apporter un surplus de vice et de sécurité dans les phases de regroupement, histoire de s’éviter les mêmes tracas qu’en Angleterre, et offrir des points trop faciles Melvyn Jaminet. Suffisant ? "Ce sont deux grands joueurs, mais l’agressivité et l’organisation de la défense française son telles que je doute que deux simples changements de joueurs suffisent à empêcher les Français de contester quelques ballons. La clé pour le pays de Galles sera d’éviter Dupont, qui est la plaque tournante de la défense française, le pion que déplace Shaun Edwards en fonction de sa stratégie. On l’a vu contre l’Irlande défendre en position de troisième ou quatrième défenseur, tandis que face à nous il défendait beaucoup plus au large pour garder les "retours". Ce sera clairement une des clés même si, au vu de ce que proposent les Gallois depuis le début du Tournoi, j’imagine qu’il défendra beaucoup plus près des rucks, où son rôle sera de monter très vite pour prendre le premier attaquant des cellules d’avant." Le chien de berger des Bleus ayant ainsi pour mission de rabattre les attaquants et permettre à ses coéquipiers de leur contester la balle au sol, leur arme fatale depuis le début du Tournoi…

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