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XV de France - Jean-Baptiste Poux : « Atonio a des qualités gestuelles exceptionnelles »

  • l’ancien pilier international donne son avis sur l’abondance de biens au poste de pilier droit
    l’ancien pilier international donne son avis sur l’abondance de biens au poste de pilier droit Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Aujourd’hui technicien dans le staff de l’UBB, l’ancien pilier international donne son avis sur l’abondance de biens au poste de pilier droit. Et sur les performances d’Atonio.

Nous avons l’impression que l’équipe de France n’a jamais eu autant de bons piliers doits à sa disposition. Qu’en pensez-vous ?

C’est sûr. il y a désormais un réservoir assez profond alors qu’avant les bons piliers droits étaient rarissimes. On trouvait beaucoup d’étrangers à ce poste. Mais nous bénéficions de la politique des «JIFF», qui va encore s’éccélérer en plus. Et je pense qu’il va y avoir une génération exceptionnelle avec nos deux titres de champions du monde des moins de 20 ans. Il faut savoir en profiter. Une génération dorée comme ça ne se présente pas comme ça tous les ans.

Que pensez-vous de Uini Atonio, qui devrait être titulaire en Ecosse ?

Je le connais depuis longtemps. Il a des qualités gestuelles assez exceptionnelles ballon en mains pour le poste auquel il évolue. C’est un joueur massif et puissant, qui arrive a maturité.

Sa taille ne le gêne-t-elle pas ?

Non, il a montré depuis plusieurs saisons qu’il était une valeur sûre de notre championnat.

Quid de Mohamed Haouas ?

Il est très mobile, très puissant et gagne souvent ses collisions. Je le suivais quand il a commencé sa carrière. Je sentais qu’il avait un sacré potentiel. La question était de savoir s’il allait acquérir de la régularité, c’est-à-dire s’élever, accéder à un certain niveau puis s’y maintenir.

Que dirie-vous de Demba Bamba ?

Il est très explosif, il a beaucoup d’appuis et arrive souvent à gagner ses duels. Après, je ne le connais pas assez pour vous en dire beaucoup plus. Mais on a senti dès ses premiers matchs en Bleu qu’il pouvait être décisif, surtout s’il était utilisé en « impact player». Clairement, il peut faire des différences à son entrée.

Et Wilfrid Hounkpatin ?

C’est un joueur massif, qui a marqué beaucoup d’essais sur des pénalités à cinq mètres.
Vous savez, tous les joueurs que nous citons ont du talent, c’est incontestable. Mais la différence va se faire sur la régularité. Sur la dimension mentale qui fait que sur chaque match international, un joueur peut se hisser au plus haut niveau. C’est comme ça que l’on raisonne.

Et, pour finir, Dorian Aldegheri ?

Je l’ai croisé un peu à Toulouse, il jouait alors en espoirs.C’est un joueur de devoir qui possède une bonne tenue de mêlée. Il est dans la course lui aussi, car il est souvent appelé dans le groupe de la France même si c’est pour être réserviste au final. C’est un joueur qui a un super état d’esprit et qui va au sacrifice. Ce genre de gars est très important dans un groupe.

Le poste de pilier a-t-il changé ces dernières années ? Le «droitier» est-il toujours la poutre maîtresse de la mêlée ?

Oui, c’est toujours pareil. C’est toujours un poste difficile et ingrat, mais quand même, on y touche de plus en plus de ballons. Mais je pense que le pilier droit est désormais un fer de lance. Un joueur puissant qui va être lancé à cinq mètres de la ligne pour marquer ou faire avancer son équipe.

Les changements de règles ont-ils eu des impacts sur ce poste ?

Oui, bien sûr... il a fallu s’adapter. Il y a moins d’impact, je trouve que la plupart du temps, les mêlées sont correctes, elle se jouent dans de bonnes conditions. Je remarque aussi que les équipes les jouent dans une certaine alternance, soit en cherchant à obtenir la pénalité, soit elles s’en servent pour lancer le jeu. Après, n’oubliez pas le côté collectif de la mêlée : quand on a un bon pilier gauche et un bon talonneur, ça arrange quand-même tout le monde.

Revenons à Uini Atonio et son mètre 97, gabarit toujours impressionnant et précieux sur le côté droit des mêlées. On a longtemps gardé l‘image du numéro 3 petit et rablé...

Cela fait longtemps qu’on voit des piliers droits de plus d’1m 90. Uini sait utiliser sa masse, il suffit de bien s’allonger et se placer.

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