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XV de France : Uini Atonio, vainqueur des primaires à droite

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    Atonio, vainqueur des primaires à droite Icon Sport - Icon Sport
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Alors qu’il se situait au sixième rang de la hiérarchie dessinée par Fabien Galthié au moment de sa prise de fonctions, le pilier du stade rochelais a su saisir toutes les opportunités qui s’offraient à lui pour revenir et s’installer au fauteuil d’orchestre de la première ligne du XV de France, où il devance désormais clairement Haouas et bamba.

Depuis le début de l’ère Galthié, le « story-telling » vendu par la communication des Bleus a régulièrement mis en avant les « ovnis » chers au sélectionneur. Entendez par là ces joueurs qui, à l’image des Mohamed Haouas, Anthony Bouthier, Melvyn Jaminet, Gabin Villière et autres Thibaut Flament, ont réussi à accrocher le wagon de l’équipe de France au bout de chemins personnels en dehors des sentiers battus, aussi biscornus qu’originaux. Sauf qu’à bien y réfléchir, on se demande si le parcours le plus invraisemblable n’est pas celui de Uini Atonio, certes déjà sélectionné en leur temps par Philippe Saint-André et Guy Novès.

Parce que le destin du colosse de Timaru, dont le rêve originel consistait à porter le maillot bleu des Samoa, est déjà en lui-même assez extraordinaire (lire ci-contre). Mais surtout parce que le capitaine du Stade rochelais a traversé bien des affres personnelles, à commencer par un faible pour les bringues de 3e mi-temps qui lui avait valu un désamour du XV de France (lors de la tournée 2017 en Afrique du Sud, il était arrivé éméché à un rassemblement matinal) et surtout quelques ennuis judiciaires (condamnation de six mois de prison avec sursis pour bagarre à la sortie d’une discothèque, toujours en 2017). De quoi sortir des radars du haut niveau pendant quelques saisons, à tel point qu’au début de son mandat, le sélectionneur Fabien Galthié comptait en premier lieu sur Mohamed Haouas et Demba Bamba, tandis que des joueurs comme Dorian Aldegheri, Wilfrid Hounkpatin ou Georges-Henri Colombe le dépassaient dans la hiérarchie dessinée à l’époque…

Une masse sans pareille

La chance ? Elle résida en cette histoire de convention collective, qui obligea Fabien Galthié à terminer au mois de décembre 2020 la Coupe d’automne des Nations avec un effectif différent de celui qui l’avait commencée. C’est ainsi qu’à la grâce de la bonne santé du Stade rochelais, Atonio eut l’occasion de disputer à Twickenham une rencontre qui allait de nouveau changer son destin. Rappelé lors du Tournoi 2021 après les blessures de Bamba pour disputer quelques fins de match en remplacement de Haouas, le Rochelais se vit enfin offrir au mois de novembre dernier l’occasion de débuter à nouveau en Bleu.

Occasion saisie à pleines mains face à la Géorgie et surtout face à la Nouvelle-Zélande, où le Rochelais démontra au staff et à ses partenaires à quel point ses quasi 150 kg pouvaient s’avérer utiles à l’instant de porter le ballon, pour marquer les adversaires en défense, et plus encore en mêlée fermée ou dans les mauls, qui sont depuis son installation (re) devenus des vrais points forts des Bleus.

Une tendance confirmée en ce début de Tournoi, la masse et la puissance d’Atonio ayant évidemment joué à plein dans la domination de l’Irlande, mais aussi en club, où les performances de La Rochelle semblent plus que jamais dépendantes de la présence ou non du Samoan au sein de son XV de départ. Un constat dans lequel il se distingue énormément de ses concurrents Haouas et Bamba, dont les absences impactent semble-t-il beaucoup moins le niveau de leur club. De quoi considérer, à l’évidence, que l’influence d’Atonio est sans pareille dans le rugby français à l’heure actuelle, et paraît avoir réglé pour l’heure la question de la concurrence, d’autant qu’Atonio arrive désormais à la pleine maturité pour le niveau international, à bientôt 32 ans pour 41 sélections. Le genre de détail qui n’en est évidement pas un aux yeux du sélectionneur…

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