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Covid-19 : à la FFR, on croise les doigts en vue du Tournoi des 6 Nations

Par Pierre-Laurent GOU
  • Baptiste Serin fait partie de ceux qui auront beaucoup à attendre de 2022.
    Baptiste Serin fait partie de ceux qui auront beaucoup à attendre de 2022. Icon Sport - Icon Sport
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Alors qu’il y a une forte demande de billets pour les trois matchs du Tournoi des 6 Nations, si important pour le budget de la FFR, les jauges sont une vraie menace.

Le trésorier de la FFR, Alexandre Martinez, retient son souffle. Il y a encore un mois, il pouvait franchement se frotter les mains. Au sortir d’une tournée d’automne convaincante et d’une victoire historique des Bleus face aux Blacks (40-25), la billetterie pour les trois matchs du Tournoi des 6 Nations fonctionnait à plein. Début décembre, la Fédération annonçait que les réceptions de l’Angleterre et de l’Irlande se dérouleraient à guichets fermés. 80 000 billets vendus. Même la venue de l’Italie suscitait un réel engouement. "On vend pour ce match près de 1 000 billets par jour", nous glissait-on du côté de Marcoussis. Le 27 décembre, lors de sa conférence de presse, le Premier ministre, Jean Castex, annonçait l’instauration de jauge à 5 000 personnes pour l’ensemble des évènements se déroulant dans des enceintes extérieures.

Un vrai manque à gagner

Or la billetterie constitue l’une des principales sources de revenus pour la Fédération. Cette dernière a souscrit des contrats d’assurance pour se couvrir en cas d’annulation ou de report, mais si les matchs devaient se dérouler selon les conditions d’accueil applicable depuis ce lundi 3 janvier (c’est-à-dire avec des jauges fixes), il s’agira d’un vrai manque à gagner pour la FFR, qui se comptera en millions. Or après trois années de bilan annuel déficitaire – pour cause de Covid – 2022 doit être l’année du retour à l’équilibre. À la Fédération, on espère que les décisions gouvernementales seront provisoires et n’iront pas plus loin que le mois de janvier. C’est ce qu’on laissait transpirer du côté du ministère des Sports. Ce dimanche, Olivier Véran, ministre de la santé, dans une interview pour Le Journal du Dimanche, a indiqué qu’il était contre l’évolution des limites de jauges et ce quelle que soit la taille du stade. "Je comprends l’intention : pourquoi imposer la même limitation à 5 000 personnes en extérieur au stade de 50 000 places et au stade plus petit ? Mais je rappelle que seuls les très grands lieux sont concernés aujourd’hui par ce système de limitation. Si nous entrions dans une logique de jauge, nous devrions inclure, par cohérence, tous les établissements accueillant du public, même petits, qui ne sont pas concernés aujourd’hui. Et bon courage pour compter les mètres carrés ! On entrerait vite dans une usine à gaz. Nous avons fait le choix de la simplicité et d’une décision applicable sans délai, pour une durée le plus courte possible. Dès que les conditions sanitaires s’y prêteront, nous pourrons cependant revenir à des jauges proportionnelles, comme nous l’avions déjà fait au printemps, en sortie de la troisième vague."

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