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Les joueurs non-vaccinés vont-ils être interdits de compétitions ?

  • Très peu de joueurs professionnels restent à ce jour non-vaccinés mais avec le durcissement des règles concernant le pass vaccinal, leur situation pourrait se compliquer. Photo Icon Sport
    Très peu de joueurs professionnels restent à ce jour non-vaccinés mais avec le durcissement des règles concernant le pass vaccinal, leur situation pourrait se compliquer. Photo Icon Sport PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Si 98% des joueurs et membres de staff de Top 14 et Pro D2 sont vaccinés, la possible entrée en vigueur du pass vaccinal en janvier pourrait empêcher les quelques « résistants » d’être alignés. Explications.

La phrase est signée d’un président de Top 14 : « Ça va être une sacrée galère. » Référence au pass vaccinal, lequel devrait remplacer l’actuel pass sanitaire, dont l’application interviendrait courant janvier. Ce fut la principale annonce de Jean Castex lors de son intervention le 17 décembre, et le Premier ministre a accéléré sur le sujet puisque le projet de loi sera présenté dès la semaine prochaine en Conseil des ministres, pour une entrée en vigueur mi-janvier. En clair, pour faire face à la cinquième vague de Covid, il faudra être à jour sur le plan vaccinal (ou dans les délais entre les différentes doses) pour avoir accès à certains lieux, dont les enceintes sportives, excluant la validité des tests qui étaient jusque-là tolérés. Les conséquences seraient évidentes pour le rugby professionnel. Déjà pour les spectateurs qui ne pourront plus assister aux matchs s’ils ne sont pas vaccinés. Mais aussi pour les effectifs de Top 14 et Pro D2. Elles restent à la marge puisque la majorité des joueurs sont vaccinés — « Nous affichons un taux de vaccination de 98 % chez les joueurs et membres de staff », expliquait le Directeur Général de la LNR Emmanuel Eschalier dans ces colonnes lundi — mais la question se pose pour les quelques « résistants ».

26 joueurs ou membres de staff encore non-vaccinés

Cela inquiète fortement certains dirigeants et entraîneurs. Si de nombreux clubs présentent un effectif entièrement vacciné, comme Toulouse, Castres ou Lyon, la situation risque d’être périlleuse pour ceux qui comptent des non-vaccinés dans leur groupe. Selon nos informations, vingt-six joueurs ou membres de staff sont dans ce cas à l’heure où nous écrivons ces lignes, Top 14 et Pro D2 inclus.

Plusieurs éléments majeurs de l’élite refusent, par conviction, la vaccination. Les Clermontois Kotaro Matsushima et George Moala, ou le Parisien Waisea Nayacalevu, en feraient par exemple partie. Que va-t-il se passer pour eux, dans trois semaines si la loi entre en vigueur et s’ils campent sur leurs positions ? L’interrogation est réelle et les employeurs n’affichent pas un optimisme démesuré. Jusque-là, un test négatif suffisait pour être aligné. Faut-il espérer des dérogations ? Cela apparaît improbable.

Le comité directeur de la Ligue devrait se réunir en début de semaine prochaine pour évoquer la question, ainsi qu’une éventuelle évolution du protocole sanitaire en cas de détection du variant Omicron dans un club, qui pourrait entraîner le retour des tests systématiques (actuellement, il est effectué seulement en cas de symptômes). Beaucoup voient mal comment le gouvernement pourrait se permettre une exception pour les joueurs professionnels.

Les non-vaccinés pourraient alors ne plus être en mesure de se voir alignés en match et plusieurs interlocuteurs indiquaient que leur présence à l’entraînement poserait problème, dans les enceintes accueillant du public pour des séminaires ou autres. Forcément, cela aurait des répercussions contractuelles pour les hommes concernés. Du côté des présidents, certains n’hésitent plus à évoquer des ruptures de contrat.

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