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Fickou, le drôle de match

  • Le trois-quarts centre international (27 ans, 63 sélections) Gaël Fickou sera au centre de toutes les attentions ce vendredi lors du barrage entre le Racing 92, son nouveau club, et le Stade français, son ancien club… Photos Icon Sport
    Le trois-quarts centre international (27 ans, 63 sélections) Gaël Fickou sera au centre de toutes les attentions ce vendredi lors du barrage entre le Racing 92, son nouveau club, et le Stade français, son ancien club… Photos Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Le trois-quart centre du Racing 92 va disputer vendredi soir son sixième match de la saison avec son nouveau club, deux de moins qu’avec le Stade français, son ancienne écurie. Une situation atypique qui méritait un éclairage...

"Je préfère rester discret cette semaine." Gaël Fickou, en garçon intelligent et roué à l’exercice médiatique depuis son plus jeune âge, sait que tous les regards seront tournés vers lui vendredi soir à la Paris-La Défense-Arena. Il sait aussi qu’il a défrayé la chronique il y a quelques semaines en franchissant le périphérique pour rejoindre le Racing 92. En toute logique, il a donc décidé de décliner toutes les sollicitations, répondant poliment comme il en a l’habitude.

Des joueurs qui changent de club en cours de saison, ce n’est pas nouveau. Au contraire. Mais son cas est pour le moins atypique. Imaginez un peu les commentaires si le meilleur joueur du Biarritz olympique Francis Saili avait rejoint l’Aviron bayonnais en plein milieu de saison. Que n’aurait-on pas lu ou entendu sur la Côte basque durant cette semaine de préparation du derby de la "muerte" ?

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Ce match de barrage contre le Stade français, il s’en serait donc bien passé, Gaël Fickou. À voir sa tête à l’issue de la victoire du Racing 92 sur Brive (55-12) samedi dernier, l’ancien joueur du Stade français aurait sans doute même payé pour s’éviter des retrouvailles embarrassantes. Il faut dire que son transfert a fait couler autant d’encre que de salive. Tout le monde y est allé de son commentaire, certains fustigeant les sacro-saintes valeurs du rugby et ce pseudo-amour du maillot. Les dirigeants des deux clubs se sont aussi pas mal écharpés par médias interposés à son sujet. Bien malgré lui, Fickou s’est retrouvé au centre de toutes les attentions et sous le feu des critiques. Une situation probablement assez malaisante.

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"Des personnes qui vont plaider pour ou contre, c’est le jeu, disait-il y a peu dans nos colonnes. Quand je regarde le foot, je donne toujours mon avis. Et je peux être méchant. C’est le sport. On est là pour être jugés. Je savais qu’il y aurait des personnes qui diraient que c’est inadmissible, que c’est un vendu, un traître. Moi, je sais très bien que je me suis toujours donné à 100 %. Je n’ai jamais triché. Le plus rassurant, c’est que mes coéquipiers, mes amis, ma famille, le sachent. Si une personne à l’autre bout de la terre donne un avis négatif, c’est important, parce que c’est une personne qui me soutenait et qui ne le fait plus. Mais je pense qu’elle comprendra, et que si elle avait été à ma place, elle aurait fait la même chose."

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À tout dire, Gaël Fickou a payé les dérives financières de l’ancienne direction du Stade français. Les salaires accordés à certains joueurs (Fickou, Matera, Maestri ou encore Sanchez par exemple) ont placé le club de la capitale aux limites extrêmes du salary cap. Or, quand le Directeur Général Thomas Lombard, récupérant une situation inextricable, a voulu orchestrer sa politique de recrutement pour la saison prochaine, il s’est heurté à cette difficulté. Et quand l’opportunité de "dégraisser" s’est présentée, le bras droit du Docteur Wild n’a pas trop hésité. "Je peux comprendre le choix du Stade français, a d’ailleurs réagi Fickou dans nos colonnes. Mais il y a des façons de faire. On aurait dû me concerter avant." Si son départ n’était pas son choix initial, il l’est pourtant devenu. Initialement, Fickou ne devait franchir le périphérique qu’au 1er juillet. C’est dans un second temps, notamment après la grave blessure d’Henry Chavancy, que les deux clubs et le joueur se sont mis d’accord pour avancer la date de départ. Et Fickou ne disait pas autre chose dans nos colonnes il y a quelques semaines. "À quoi bon venir tous les jours dans un club qui veut vous libérer ?"

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