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Segonds a du répondant…

Par Pablo Ordas
  • L'ouvreur parisien Joris Segonds, en difficulté en première période, a su régler la mire pour concrétiser les efforts de ses avants
    L'ouvreur parisien Joris Segonds, en difficulté en première période, a su régler la mire pour concrétiser les efforts de ses avants MO Pablo Ordas - Pablo Ordas
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Dans un match où le niveau de jeu n’a pas atteint des sommets, les soldats roses ont construit leur victoire grâce à un gros paquet d’avants et un Joris Segonds, auteur des 12 points. Un joueur passé par tous les états.

On ne sait pas si ce sont les sifflets descendus des tribunes, les chants des supporters qui, de retour à Jean-Dauger, n’ont cessé de chanter « il va la louper » à chaque tentative, mais toujours est-il que Joris Segonds a semblé quelque peu déstabilisé ce week-end. Samedi soir, celui qui était meilleur réalisateur de Top 14 avant cette journée (299 points), a passé une première pénalité (7e), après que ses coéquipiers aient récupéré une munition dans un ruck. Et puis ? Plus rien. Un poteau sortant (25e), un coup de pied qui fuit les perches quatre minutes plus tard et, surtout, une tentative manquée juste après la sirène, à 22 mètres face aux poteaux (40e+2). Des errances inhabituelles pour le garçon qui tournait à 79 % de réussite au matin de cette 26e journée. « À la mi-temps, on a discuté un peu, racontait Gonzalo Quesada, après la rencontre. Je pense que ses coups de pied étaient à l’image de l’équipe. Nous étions un peu tendus. Nous faisions des erreurs inhabituelles. Jojo, dans ses tirs au but et dans son jeu au pied est, en général, très régulier. Chez beaucoup d’autres joueurs, on a vu des fautes inhabituelles. Jojo a la tâche du buteur donc on l’a également vu chez lui. On avait oublié ces ambiances, il y avait beaucoup de monde. Ces bruits, ces chants, l’agressivité du match ont fait qu’on n’est pas bien rentrés dedans. Ça s’est répercuté dans ses tirs au but. Mais chapeau à lui, car je connais bien le métier et une fois qu’on se met le doute comme ça, après avoir raté une pénalité entre les poteaux, reprendre la frappe et enquiller, ça montre ses qualités mentales. »

Il a récompensé le travail de ses « gros »

En effet, malgré son 1 sur 4 dans ce domaine, l’ancien joueur d’Aurillac n’a pas sombré. Est-ce surprenant, quand on sait qu’il a démarré sa carrière dans le monde professionnel en se battant pour le maintien avec le club cantalien en Pro D2 ? Pas vraiment, non.

Fort dans sa tête, il s’est remis dans le bain avec une pénalité en début de deuxième période (43e), avant de passer un nouveau coup de pied (50e), puis un dernier (73e), synonyme de victoire. Et de qualification, car sans ces trois points inscrits par « Jojo », les soldats roses se seraient fait coiffer sur le poteau par le Castres olympique, pour une longueur d’avance au classement. « Toute l’équipe, en deuxième mi-temps, sans rien faire d’exceptionnel, a été plus solide, sérieuse et appliquée, poursuivait le manager parisien. Il y a eu plus de maîtrise et Jojo a enquillé les pénalités qu’il met d’habitude. »
Surtout, le numéro dix a récompensé le travail de ses « gros », lesquels ont dominé les avants bayonnais ce week-end. Très bons en touche (lire par ailleurs), solides en mêlée fermée pendant toute la rencontre (à l’image du gros effort pour obtenir la pénalité de la gagne à la 72e ou de celui sur la sirène lorsqu’il a fallu verrouiller la victoire), les Parisiens savent qu’ils pourront faire confiance à leur huit de devant, en barrage, le week-end prochain. « Aujourd’hui, heureusement qu’ils étaient là, saluait Segonds chez nos confrères de Canal + après la rencontre. Cette qualification, c’est grâce à eux. Ils sont allés chercher le match, car derrière, on a fait énormément de fautes de main qu’il faudra gommer la semaine prochaine, mais là, on ne retient qu’une chose. C’est cette qualification. »

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