Abonnés

Chouly : « Ce n’est pas une mission, c’est une conviction »

Par Propos recueillis par Emilien Vicens
  • Chouly : « Ce n’est pas une mission,  c’est une conviction »
    Chouly : « Ce n’est pas une mission, c’est une conviction » Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
Partager :

Vainqueur du Bouclier de Brennus en 2009 avec l’Usap, c’est avec un statut d’ancien que le troisième ligne est revenu à Perpignan, dix ans plus tard, convaincu que la place du club catalan se trouve en Top 14.

L’Usap dégage une force collective rare cette saison. Comment l’expliquez-vous ?

Je pense que c’est un état d’esprit qui s’est créé depuis la saison dernière, et même depuis plus longtemps que ça. Moi, je suis arrivé en 2019, mais c’est un groupe où la grande majorité des joueurs se connaît depuis plus que ça. Ils ont connu la remontée en 2018, la descente un an plus tard. Ils se sont forgés là-dessus, et il en résulte cet état d’esprit que j’ai trouvé en arrivant. Un état d’esprit d’équipe, avec le plaisir d’être ensemble au quotidien, sûr et en dehors du terrain. Ça fait plaisir à voir. Ça m’a permis de m’intégrer très vite. Quand ça se passe comme ça, on a envie de donner 200 % pour le groupe et pour un objectif commun. C’est le cas de tout le monde aujourd’hui. Et c’est ce qui nous a permis de franchir les difficultés. Cette saison, on a eu des matchs qui étaient très très mal embarqués et nous avons su revenir de nulle part pour l’emporter. Ce sont des événements marquants dans une saison, et je pense qu’il faut s’en servir dans les moments importants.

Vous étiez de l’épopée de 2009. Trouvez-vous des similitudes entre le groupe de l’époque et l’équipe actuelle ?

C’est vraiment très difficile de faire des comparaisons, car l’époque n’est pas la même et la génération n’est pas la même. On ne peut pas forcément retrouver les mêmes liens, car tout évolue. Moi, j’étais jeune à l’époque. Aujourd’hui, je suis le plus vieux (rires). C’est dur de trouver des similitudes. En revanche, dans l’envie d’être ensemble et de se transcender pour le club, oui totalement. On a la chance d’avoir de très bons jeunes qui apportent beaucoup à l’équipe et qui savent ce qu’est l’Usap. Ils ont vécu à travers le club depuis qu’ils sont petits. C’est leur club, et c’est tellement important. Ils comprennent et transportent les valeurs du club. Là-dedans, je retrouve 2009, il y a une continuité.

On sent dans vos propos que vous êtes convaincu d’avoir fait le bon choix en revenant à l’Usap…

Oui. Je ne veux pas dire bêtement que c’était le bon choix si on gagne ce week-end. Même si ça viendrait confirmer à 300 % ce que je pense déjà, ça ne dépendra pas de ce résultat. Oui, aujourd’hui, j’ai le sentiment d’avoir fait le bon choix. Et je l’ai compris très vite en arrivant. Par rapport à ce que j’étais venu chercher à l’Usap, et ce que j’ai trouvé dans le club et dans l’état d’esprit de l’équipe justement.

Vous avez connu l’Usap au sommet du rugby français. Vous sentez-vous, un peu plus que les autres, investi d’une mission de ramener le club en Top 14 ?

Ce n’est pas une mission, c’est une conviction. Je pense que l’Usap a sa place en Top 14 et je suis juste venu apporter ma pierre à l’édifice. C’est la mission de tout un club, de tous les joueurs. Tout le monde le veut. Il n’y a qu’à voir les supporters à notre arrivée samedi dernier. C’est toute la région qui a envie que l’on gagne ce week-end et que l’on remonte. C’est ça qui est excitant et palpitant. Quand je parlais des jeunes, c’est ça aussi, c’est cette fierté-là. Il y en a pas mal qui sont issus du centre de formation ou de l’école de rugby ici. Il y en a qui, à l’époque, étaient avec nous et nous suivaient, comme Lucas Velarte dont les parents étaient sponsors du club. Il avait dix ans en 2009. Aujourd’hui, on a la chance de jouer ensemble et peut-être de vivre quelque chose de grand. Ça représente plus que mon ambition personnelle, au contraire. Derrière, je sais que ça pousse fort. Il y a une atmosphère autour de ce club qui est unique.

Vous allez connaître, samedi, la onzième finale de votre carrière. Qu’est-ce qui fait la différence dans ce genre de rendez-vous ?

Je pense que c’est la capacité à être à la limite le plus longtemps possible, sur quatre-vingts minutes. C’est de s’investir vraiment à 200 % avec une intensité folle tout en restant lucide. Une finale, ça se joue beaucoup sur la lucidité, les bons choix aux bons moments. C’est ça qui peut faire basculer une finale. C’est le premier qui peut craquer mentalement, qui peut se livrer un petit peu trop, ou pas assez. Tout peut basculer, ça se joue à rien du tout, c’est fait de petits détails. Un geste technique mal effectué et c’est une opportunité pour l’équipe adverse et au final le match bascule. Pour moi, c’est ça : c’est la capacité mentale à être constant.

Enfin, que craignez-vous chez cette équipe de Biarritz ?

Le BO est une équipe qui effectue une très belle saison, qui a toujours été costaude. Chaque fois que les Biarrots ont coché un rendez-vous, ils ont répondu présents et ils ont gagné, notamment à l’extérieur. Ils ont gagné chez beaucoup de "gros". Ils sont à leur place aujourd’hui, ils n’ont rien volé. Ils sont allés chercher avec leurs tripes cette place en finale. On s’attend tous à un match très costaud. Propos recueillis par E. V.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?