Carbonel et Serin, les frères lumières
Privé de son indiscutable charnière depuis la fin du mois de janvier, le RCT peinait à trouver des certitudes dans le jeu courant. C’est donc un euphémisme que de dire que le retour des deux maîtres à jouer varois à fait basculer ce groupe, en proie aux doutes jusqu’alors, dans une autre dimension face au Racing 92.
La statistique circulait depuis quelques jours sur la rade : depuis la remontée du club varois en Top 14, à l’été 2008, jamais Toulon n’avait enchaîné trois revers consécutifs à Mayol. Un, de temps à autre, deux, de manière épisodique, mais jamais trois. Alors, à l’heure de retrouver son antre, une semaine après la débâcle bayonnaise, le groupe varois s’était promis de retrouver le plaisir de jouer, mais surtout le goût du succès. Et pour ce faire, les Toulonnais ont pu compter sur les retours de leurs internationaux : « Jibé » Gros et Gabin Villière, évidemment, mais surtout Baptiste Serin et Louis Carbonel. Et de retour après un mois et demi avec le XV de France, les deux maîtres à jouer du RCT, qui dictent la bonne santé toulonnaise dès lors qu’ils enfilent le maillot frappé du muguet, ont apporté une nouvelle énergie à un groupe dans le creux de la vague. « Quand j’ai retrouvé le groupe, jeudi, le moral était un peu en bas. Donc l’objectif était de remonter le moral, de faire croire à tout le monde que nous étions capables de battre ce Racing, racontait Serin après la rencontre. En ce sens, on a essayé d’apporter un peu de positif. On a parlé aux mecs, essayé d’être présents, notamment auprès des jeunes, pour apporter de la confiance. »
La promesse d’une première pénalité jouée à la main
Par des mots, des promesses et simplement leur présence, les deux internationaux sont ainsi parvenus à apporter de la positivité au groupe. Et sur le terrain ? Carbonel et Serin ont été bien plus que de simples leaders de groupe, puisqu’ils sont tout simplement parvenus à insuffler cet esprit de révolte au collectif varois. Ainsi, que ce soit par leur capacité à redonner de la longueur au pied, cette faculté qu’a eu « Carbo » d’alterner ballon en mains mais surtout de sanctionner les Franciliens sur chacune de leurs fautes (7/7 face aux perches) ou encore cette volonté de « Bapi » de dynamiter le jeu, les deux compères de la charnière ont montré la voie aux Rouge et Noir. « J’ai tenté d’apporter de l’avancée à mes avants, et de les mettre dans la bonne direction. Pour la petite histoire, j’ai eu mes parents avant le match et je leur ai dit : « ils ne le savent pas, mais la première pénalité je vais la jouer vite ». Parce que nous avions besoin d’aller dans le bon sens, de jouer rapidement. On avait un pack jeune, avec plutôt des joueurs de ballons, et il fallait trouver de l’avancée « facilement », pour que nos avants puissent ensuite en générer autour des passes, des duels. » Et cette fameuse première pénalité jouée rapidement ? Elle a tout simplement débouché sur le premier essai varois (14e). Parce qu’en apportant l’audace et le brin de confiance qui manquaient au RCT depuis plusieurs semaines, et en assénant avec certitude que ce groupe pouvait faire tomber la montagne Racing, les deux internationaux ont changé le visage de leur équipe, et permis à ce collectif -bien qu’il demeure privé d’une quinzaine de forces vives- d’évoluer dans une dimension inespérée au regard des dernières sorties. Et si tout n’a pas été parfait samedi à Mayol, le RCT est en tout cas parvenu à rappeler qu’il était capable, avec un état d’esprit irréprochable, de rivaliser avec n’importe quel cador du Top 14.
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