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Report de France-Écosse : toutes les concessions de la FFR

  • Les Bleus de Julien Marchand retrouveront donc les Ecossais le vendredi 26 Mars.
    Les Bleus de Julien Marchand retrouveront donc les Ecossais le vendredi 26 Mars. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Les différentes parties ont trouvé un accord en début de semaine pour trouver une nouvelle date en ce qui concerne le match entre la France et l’Ecosse.

Révélée par nos soins le week-end passé, la date du vendredi 26 mars est celle privilégiée pour le report de la rencontre entre la France et l’écosse. Seul bémol initial : celle-ci ne fait pas partie de la fenêtre internationale, ce qui a contraint à des discussions entre la FFR et la LNR dès vendredi dernier, d’autant que cela a pour effet d’ajouter un doublon dans le calendrier. Un consensus général s’est assez néanmoins et rapidement dégagé autour de cette solution, même si quelques voix se sont élevées, dont celle du président de Toulon Bernard Lemaître qui a envoyé un mail à ses confrères dans lequel il dénonçait une « triple peine » et estimait « avoir suffisamment payé le prix fort lié aux doublons et à leurs à-côtés sanitaires ».

N’empêche, les débats se sont poursuivis en début de semaine entre les différentes parties. Aussi pour ne pas placer une nouvelle fois les joueurs dans une situation intenable, comme nous le confiait un manager de Top 14 : « Vous me voyez bloquer mes internationaux et les empêcher d’aller peut-être disputer un grand chelem ? Bien sûr que non. » Surtout, au vu du contexte actuel brûlant pour la Fédération Française de Rugby dans son ensemble, la Ligue s’est forcément retrouvée dans une sorte de position de force pour la faire plier sur d’autres sujets. Pas un hasard si, sur le plateau de Stade 2 dimanche soir, Bernard Laporte a d’ailleurs tenu publiquement à « remercier la LNR pour avoir accepté de négocier ».
 

La question des diffuseurs

La date de ce samedi 9 mars, un temps évoquée car elle était libre dans le calendrier des 6 Nations, a été écartée, les dirigeants écossais souhaitant un délai d’au moins quatorze jours entre le dernier cas positif (Uini Atonio le 25 février) et la tenue de la rencontre. Pour reprendre la chronologie des faits, le diffuseur français France 2, pas très chaud à la base pour le vendredi 26 mars car il avait prévu de lancer un programme ce soir-là, préférait que celle-ci ait lieu le samedi 27 mars. Une proposition rejetée par les techniciens du Top 14, lesquels veulent récupérer leurs joueurs au plus tôt sachant qu’un huitième de finale de Coupe d’Europe est au menu le week-end suivant. Du coup, la possibilité du jeudi 25 mars est aussi sortie du chapeau. Une éventualité qui, même si elle n’aurait offert que cinq jours entre la réception des Gallois et celle des Écossais, arrangeait beaucoup de monde. À commencer par les clubs, notamment en ce qui concerne la libération des trois joueurs (quand le groupe France passe de 31 à 28) amenés à participer à la 20e journée de Top 14 lors du week-end du 26 et 27 mars.

Une option qui aurait également permis aux deux compétitions de ne pas être en confrontation. Mais c’est cette fois le diffuseur écossais, à savoir la BBC, qui s’y est opposé. Voilà pourquoi le choix s’est arrêté sur le vendredi 26 mars, même si, à l’heure où nous bouclons ces lignes et malgré un accord oral, il n’a pas encore été officialisé. Tout d’abord, la première contrepartie fut de libérer les internationaux pour jouer la 18e journée de Top 14 ce week-end, alors qu’ils devaient être préservés. « Une fausse bonne nouvelle » pour le boss du RCT Bernard Lemaître, en référence aux joueurs récemment touchés par la Covid-19 qui ne pourront pas être utilisés, ajoutant : « C’est du bidon et ils le savent très bien, que ce soit à la Fédération ou à la Ligue. »
 

Des contreparties négociées par la LNR

La LNR et les clubs en ont néanmoins profité, selon nos informations, pour mettre sur la table des sujets « qui traînaient depuis un petit moment ». C’était l’opportunité idéale, forcément… Parmi ceux-ci, il fut notamment question d’indemnités dues de longue date à certains clubs pour des joueurs blessés et que la Fédération se serait engagée à régler rapidement. Aussi, et toujours dans le même domaine, la FFR et la LNR ont évoqué le fait que, dorénavant, la première instance devrait déclarer elle-même les arrêts maladie pour ce qui est des hommes touchés par la Covid-19, ou considérés comme cas contact, ce qui n’était pas vraiment de coutume jusque-là. à noter que la prise en charge financière pour la semaine du 26 mars, hors fenêtre, devrait être assurée par la «Fédé». Au-delà, et pour aborder un point historiquement sensible, la Ligue aurait obtenu une avancée notable pour ce qui est de la libération des internationaux lors la prochaine tournée d’automne.

Ainsi, celle-ci devrait être ramenée à quatre semaines, pour les trois matchs à disputer, au lieu de cinq. Enfin, et c’est bien plus complexe, la gouvernance de l’EPCR, l’organe qui régit les compétitions européennes, a également été discutée. Sans entrer dans trop de détails, il s’avère que les accords qui définissent les statuts de l’instance arrivent à échéance au 30 juin 2022, et qu’il convient dès lors d’ouvrir les débats pour en définir de nouveaux. Or, la LNR devrait compter sur le soutien de la Fédération pour renforcer le poids des Ligues au sein de cette dernière à l’avenir. Voilà comment de nombreux accords ont été trouvés cette semaine, au cœur d’un contexte très particulier pour le rugby français. Du « donnant-donnant » au « gagnant-gagnant », il n’y a parfois qu’un pas.

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