Ce banc toulousain avait les reins
Amputé de très nombreux cadres, entre internationaux et blessés, le Stade alignait un banc rajeuni et bien moins expérimenté que celui du rival rochelais. Coaching finalement gagnant.
Une vue de l’esprit, la « double hécatombe » évoquée dans nos colonnes, vendredi dernier ? à en juger le coup de maître des Rouge et Noir le lendemain soir, pas grand-chose ne pouvait en tout cas avoir raison de l’obstination toulousaine. Non seulement, le dernier champion de France a fait tomber Deflandre, forteresse inviolée depuis quasiment deux ans en championnat. Mais ce tour de force, il le doit aussi à certains de ses minots. Aussi et surtout, d’ailleurs, aux yeux de Jean Bouilhou. Passée l’explosion de joie au bord du terrain, l’entraîneur des avants haut-garonnais s’est empressé de venir féliciter ses remplaçants, face aux micros : « Le banc a fait une superbe rentrée, il a tenu la dragée haute à cette équipe de La Rochelle. Il a fait même mieux que ça. C’est grâce au banc que l’on marque un essai à la fin. »
Si les données brutes retiendront simplement le fait que Yoann Huget a suivi une passe rasante de Zack Holmes pour offrir la gagne aux siens, Toulouse doit en effet une fière chandelle à la profondeur, visiblement sans fin, de son effectif. Autant le banc concocté par Ugo Mola et son staff avait échoué à renverser la situation contre Lyon, une semaine plus tôt, autant celui-ci a fait mouche. « Les entrants nous ont apporté un maximum d’avancée, applaudit à son tour Yoann Huget. Notamment Many (Meafou, N.D.L.R.) et Baptiste (Germain), qui s’échappe deux-trois fois et nous remet dans l’avancée. » Référence aux deux valises similaires, côté fermé, de l’international moins de 20 ans. Pour sa cinquième apparition de la saison, l’ancien espoir de l’UBB a brillé là où, pendant une heure, Alexi Balès, doublure habituelle d’Antoine Dupont, s’est cassé les dents.
Vous avez dit novices ?
Sur le papier pourtant, ce banc-là, dans son ensemble, présentait une configuration loin d’être la plus optimale à l’heure de venir s’étalonner face à une équipe rochelaise insatiable à domicile. Pas de second talonneur de métier. Trois piliers dont un encore vierge, à ce niveau (lire ci-dessous). à peine trois titularisations de moyenne, en Top 14, si l’on excepte Bonneval (37) et Fouyssac (39). Pour un âge moyen tout juste supérieur à 22 ans. Et alors ! L’alchimie a fonctionné, non ? Ça ne vous rappelle pas, un brin, cette période de doublons de la saison 2018-2019 durant laquelle le Stade toulousain avait façonné une ribambelle de pépites ? Bouilhou, sans précipiter les choses, y pense, forcément : « On sait très bien que ces périodes-là, c’est l’occasion pour les jeunes de se révéler. Ce sont de vrais tests pour eux. C’est vraiment encourageant pour la suite, ça met beaucoup d’émulations à l’intérieur de l’équipe. Souvent, quand ces périodes se passent bien, le Stade répond présent. »
« Ça fait plaisir de voir des jeunes qui se mettent au diapason, enchaîne Yoann Huget. Je suis fier d’eux. Ils travaillent dur tout le long de l’année. Ils ont très peu de temps de jeu. Quand ils l’ont, ils le croquent à pleines dents. C’est ce qui fait la force du Stade toulousain. Pendant ces doublons, on arrive à continuer à être performants, réguliers. Dès lundi, on a senti le groupe remobilisé pour ne pas subir une deuxième défaite consécutive. » Avec désormais cinq réceptions sur les huit dernières journées, le leader peut voir venir.
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