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Perpignan joue avec le feu

Par Émilien Vicens
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Alors qu’ils menaient 21-3 à la pause, bonus offensif en poche, les Catalans ont frôlé la correctionnelle contre Valence-Romans.

Il s’agissait d’un pari osé, ambitieux, et définitivement risqué. Contre Valence-Romans, quinzième et avant-dernier de Pro D2, le staff de l’Usap avait choisi d’aligner une formation très juvénile et pour le moins inexpérimentée. Un parti-pris rare et étonnant pour un match à domicile. Ugo Mas, Baptiste Plana, Alivereti Duguivalu, Nafi Ma’afu, Akato Fakatika… Avec une moyenne d’âge de 23 ans et demi seulement sur l’ensemble de la composition (21 ans de moyenne sur le banc), Perpignan se présentait avec sa plus jeune équipe de l’ère professionnelle. Entre autres, dix-huit joueurs présents sur la pelouse d’Aimé-Giral provenaient et/ou étaient passés par le centre de formation du club. Une « performance » honorable, sans doute bénéfique pour l’avenir, mais qui, vendredi soir, aurait pu coûter très cher aux Sang et Or. Redoutables et pragmatiques au cours des quarante premières minutes, et alors qu’ils détenaient le bonus offensif à la pause (21-3), les coéquipiers de Mathieu Acebes sont passés tout prêt d’un couac retentissant en seconde période. Secoués, en manque de repères collectifs puis paniqués après les deux essais drômois, les Catalans auraient pu tout perdre. « On s’est fait peur. On reculait, on subissait tous les impacts », déplore l’ailier Lucas Dubois. « On a fait ce qu’il fallait en première mi-temps et on s’est relâché. L’équipe a beaucoup défendu et subi. On a serré les fesses à la fin. Nous avons su réagir quand nous étions dos au mur. Mais ça aurait clairement pu basculer en notre défaveur », concède Damien Chouly.

Bastide : « Le staff a fait des erreurs »

Si la blessure à l’échauffement de l’arrière Julien Farnoux et surtout celle du centre Afusipa Taumoepeau avant l’heure de jeu n’ont rien arrangé et ont complètement désorganisé les plans des Sang et Or, les entrées en jeu prématurées de certains remplaçants pointent aussi la responsabilité des entraîneurs. « Le staff a lui aussi fait des erreurs, notamment sur le coaching. », reconnaît Gérald Bastide. « Il faut être capable de donner la chance à ces jeunes joueurs. Il n’y a pas mille matchs dans la saison pour le faire. Après, ce n’était pas peut-être pas judicieux de le faire de la sorte et d’appeler autant de jeunes joueurs en même temps. Ce n’était pas un manque de respect de l’adversaire », précise le coach de la défense.
Victorieuse dans la douleur, une fois de plus, l’Usap a perdu un point ainsi que son fauteuil de leader. Mais le pire a été évité, et c’est bien là l’essentiel. Le déplacement à Oyonnax, jeudi, pourrait finalement venir valider cette surprenante gestion d’effectif.

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