Pour les Bleus, des forfaits en cascade, mais prévisibles
Avec le retour à un rythme de saison normal, des blessures étaient à craindre. Ça n’a pas manqué : épargné pendant une année, Fabien Galthié doit à son tour faire face aux défections.
Huit joueurs sur le flan avant même le début d’une compétition : voilà une autre première au mandat de Fabien Galthié dont le sélectionneur, cette fois, se serait bien passé. La petite hécatombe qui frappe les Bleus était pourtant prévisible. D’ailleurs, il y a quatre semaines dans ces mêmes colonnes, nous titrions sur Galthié et «les premières zones turbulences». C’était au lendemain de la blessure de Romain Ntamack (fracture de la mâchoire), qui tiendra le Toulousain à l’écart du vieux Tournoi pour les trois premières rencontres au moins. Et d’autres blessures s’annonçaient déjà.
Cela n’avait rien de prophétique. Juste une analyse factuelle du contexte qui, pour la première fois, semblait défavorable à Fabien Galthié.
Pour son premier Tournoi des 6 nations (2020), le nouveau sélectionneur profitait de l’élan de la précédente Coupe du monde au Japon, pour laquelle les Bleus s’étaient durement préparés. En suivant, plusieurs semaines de vacances et Galthié pouvaient enfin récupérer un groupe frais et régénéré.
Ensuite ? Six mois d’interruption en raison de la crise de la Covid-19, pour une période longue de récupération que les joueurs appelaient de leurs vœux depuis de nombreuses années. Puis huit semaines de préparation physique en club, cinq matchs seulement (Top 14 et Coupe d’Europe) avant un retour en Bleu. Un planning contraint par la situation sanitaire mais qui sied finalement bien aux Bleus. Et permettaient à Galthié de bénéficier de joueurs en pleine forme et très majoritairement aptes. Tout ça, c’était avant…
Vakatawa, la tuile majeure
Le mois de janvier a donc eu l’effet craint. L’enchaînement des rencontres depuis l’automne, sans discontinuer et avec des calendriers modifiés au rythme des reports, a ramené Galthié au sort de tous ces prédécesseurs : entre le groupe annoncé et celui qui prépare effectivement le Tournoi, cette semaine à Nice, cinq éléments sont venus s’asseoir aux côtés de Ntamack : Thomas Ramos, Uini Atonio, Swan Rebbadj, Jean-Baptiste Gros et surtout Virimi Vakatawa, élément incontournable de l’attaque tricolore, certainement le meilleur centre au monde et dont l’absence, estimée de 4 à 6 semaines, ne lui laisse que peu de chances de postuler avant la fin de la compétition.
Le problème majeur est là. S’il semble difficile de compenser pleinement l’absence du Franco-Fidjien au centre de l’attaque, tant ses talents sont multiples et rares, il faudra bien le remplacer numériquement. À ce sujet, une association Vincent-Fickou tient la corde.
Autres dossiers à suivre : les incertitudes. À ce stade, celle concernant Charles Ollivon semble minime, le capitaine des Bleus étant déjà en phase de reprise. Celle concernant Grégory Alldritt, qui a subi une arthroscopie d’un genou en début de semaine, sera à suivre encore quelques jours, même le numéro 8 rochelais est très clairement espéré pour la rencontre inaugurale, face à l’Italie à Rome (samedi 6 février, 15h15).
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