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L'an I de Galthié en chiffres

  • Dylan CRETIN of France and Bernard LE ROUX of France celebrate during the RBS Six Nations match between France and Ireland at Stade de France on October 31, 2020 in Paris, France. (Photo by Sandra Ruhaut/Icon Sport) - Bernard LE ROUX - Dylan CRETIN - Stade de France - Paris (France)
    Dylan CRETIN of France and Bernard LE ROUX of France celebrate during the RBS Six Nations match between France and Ireland at Stade de France on October 31, 2020 in Paris, France. (Photo by Sandra Ruhaut/Icon Sport) - Bernard LE ROUX - Dylan CRETIN - Stade de France - Paris (France) Icon Sport - Icon Sport
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Les Bleus ont l’attaque la plus prolifique d’Europe alors qu’ils sont ceux qui se passent le moins le ballon.

Tout au long de la décennie passée, les Bleus étaient, entre autres, réputés pour leur criante inefficacité : ils battaient des records de défenseurs battus et multipliaient les passes après contacts pour des résultats décevants.Depuis la prise de pouvoir de Fabien Galthié, la donne a changé.La preuve en chiffres.

3,2 essais par match, stat marquante

De toutes les nations européennes, la France est la seule à avoir dépassé la barre symbolique des trois essais par match l’année dernière (3,2). En 2019, elle présentait le même rendement mais si l’on compare avec les saisons précédentes, on mesure les progrès accomplis par la sélection tricolore (1,6 en 2017, 1,7en 2018). Cette force de frappe se répercute logiquement au nombre de points inscrits : 28 par rencontre contre seulement 19 en 2017 et 2018.

110 passes par match, 35 jeux au pied

Qu’il paraît loin le temps où les Bleus jouaient sans fin devant la défense. Avec 110 passes par rencontre, le XV de France est l’équipe qui se transmet le moins le ballon parmi les six formations du Tournoi (161 pour l’Irlande, 160 pour l’Italie, 152 pour le pays de Galles, 137 pour l’Écosse, 120 pour l’Angleterre). Par le passé, les Tricolores étaient à l’inverse très prolifiques dans l’exercice avec 167 passes par match en 2016. En conséquence, le nombre de défenseurs battus baisse (20 contre 29 en 2019), celui des franchissements restant stable (9, comme en 2016, 2017, 2018). Avec moins de ballons, le XV de France est plus dangereux et marque plus. La stratégie d’occupation massive est payante : avec 35 coups de pied, soit autant que le XV de la Rose, Ntamack and co utilisent deux fois plus cette arme que la bande à Guirado en son temps (17 en 2017).

20 points concédés : peut mieux faire

Avec une moyenne de 20 points encaissés par rencontre, la défense, désormais chapeautée par Shaun Edwards, a globalement tenu le choc, en légers progrès par rapport aux standards passés (22,5 sur les quatre années précédentes). Mais en Europe, l’Angleterre, l’Écosse et l’Irlande sont plus hermétiques, si l’on se réfère aux statistiques.

Critiques : l’attaque en question

L’année 2020 des Bleus de Galthié a fait souffler un vent de renouveau sur le rugby français, c’est un fait qui ne souffre d’aucune contestation. Il n’empêche, quelques critiques sont apparues, notamment sur l’animation offensive jugée parfois « pauvre ». En clair ? Les Bleus gagnent mais adoptent une stratégie qui vise à utiliser beaucoup plus le jeu au pied et à exploiter les ballons de récupération. « Nous avons récupéré les statistiques de l’année 2020 sur l’ensemble des onze meilleures nations, se défend Laurent Labit, l’entraîneur de l’attaque. Sur le « ball in play », le temps de jeu moyen de ces équipes est 36,5 minutes. Nous sommes les seuls à être vraiment au dessus, à 39,6 minutes de moyenne. Les Blacks ne sont même pas à 34 minutes. Surtout, les Blacks jouent plus au pied que nous et ne font que des attaques « laser ». Leurs séquences de jeu ne durent même pas trente secondes. »

Alors, que comprendre ? Au niveau international, le risque est aujourd’hui grand de se lancer dans des séquences de jeu trop longues. Confirmation de Laurent Labit : « Entre les défenses renforcées et l’arbitrage hyper pointilleux sur les soutiens offensifs, il y a trop de risque à jouer au-delà de six, sept ou huit temps de jeu. » Et ce dernier de développer un exemple symptomatique : « Sur les dix-neuf séquences offensives de plus de quarante secondes que nous avons réalisé en novembre et décembre (cinq matchs), 60 % ont eu une issue négative. Soit nous avons perdu le ballon, soit nous avons été pénalisés. » Le staff du XV de France, au même titre que le sélectionneur anglais Eddie Jones, a également fait un choix stratégique résumé ici dans l’interrogation de Labit : « Doit-on vraiment se dévoiler à deux ans et demi de la Coupe du monde ? » Avant d’affirmer : « La réponse est non. » 

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