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On ne reconnaît plus Brive

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    On ne reconnaît plus Brive Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Troisième lourd revers de suite pour les Corréziens face à un cador du Top 14. Ça commence à devenir inquiétant. Les joueurs, les premiers, en sont conscients.

Samedi, on n’a pas reconnu Brive. À commencer par son Stadium, désespérément vide en ce jour de derby. « Nous, avec 16 000 personnes derrière, l’on arrive à avoir une survaleur individuelle et collectif, regrettait après coup Jean-Baptiste Péjoine. Le huis-clos avantage les formations qui ont le plus de talent. »

Samedi, le groupe de vingt-trois corréziens retenu pour ce choc ne pouvait donc compter que sur lui-même. Second problème : sur le terrain, on n’a pas non plus retrouvé Brive. Pas d’entame tambour battant, pas d’avancée à l’impact, pas de liant derrière, trop peu de cohésion en défense. Depuis sa remontée dans l’élite, le CACBL ne s’était jamais incliné trois fois de suite en championnat. C’est arrivé, samedi, avec un troisième zéro pointé et surtout une deuxième correction reçue à domicile, quinze jours après la démonstration toulousaine : « Les deux matchs dans lesquels nous n’avons pas su rentrer, c’étaient face à Toulouse et Clermont, deux équipes de très haut niveau venue à fond avec leur meilleure équipe », rappelle l’entraîneur des trois-quarts. On ne dira pas le contraire. Comme on ne peut occulter le poids des absences avec, à l’arrivée, une deuxième ligne expérimentale à base de troisième « latte ».

« La peur, la pression… »

Ces circonstances atténuantes n’expliquent pas tout, pour autant. Brive doute, se cherche, s’égare en ce moment. « On a subi les impacts, fait preuve de maladresses, il y a eu des erreurs en défense », liste Saïd Hirèche. Axel Müller, le meilleur Briviste encore une fois, poursuit : « On a eu des ballons pour attaquer mais il y eu des en-avant sur des choses simples. Celles qu’il faut réussir. Les avants, ils ont eu des pénalités sur les mêlées et des pertes en touche. Chacun a ses responsabilités. »

Effectivement, tous les secteurs et toutes les lignes paraissent affectés par cette crise de confiance : « Il y a de la peur et de la pression qui nous ont amené a débuter la rencontre avec le frein à main, déplore le capitaine. Nous n’arrivons pas à jouer libérés. Pourtant, on en avait parlé dans la semaine… » Prévenir n’est pas guérir. Alors, que changer, comment ne pas se déliter ? Des hommes pourraient apporter un nouvel élan, à l’image des entrants Julien Blanc et Wesley Douglas, particulièrement en jambes, ou des revenants attendus (Lees, Bituniyata, Olding…). Mais le rebond passera surtout par un sursaut collectif pour retrouver cet allant collectif indispensable. Ce CABCL nouvelle génération saura-t-il se faire violence ? Est-il dur au mal comme l’étaient ses prédecesseurs ? Jean-Baptiste Péjoine, ancien de la maison, y croit, évidemment : « Avoir un effectif jeune, pour construire, c’est bien. Mais tu es moins expérimenté, du coup. Il faut que les gars apprennent. Je connais ce groupe, il a une grosse marge de progression. » A commencer par la conquête, souci récurrent.

Au moins, dans les têtes, tout devient plus clair : le CABCL joue le maintien. « On sait que le plus important pour le club et pour construire, c’est de se maintenir en Top 14. C’était le discours dès la fin du match. » L’opération sauvetage va débuter à Toulon avant le retour au Stadium pour la venue du Racing 92. Deux finalistes européens, deux tests à balles réelles. Bon courage ! 

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