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Teddy Thomas a-t-il convaincu ?

  • Auteur d’une prestation offensive remarquée, Thomas soigne son retour en Bleu.
    Auteur d’une prestation offensive remarquée, Thomas soigne son retour en Bleu. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Surprise de la composition d’équipe de Fabien Galthié, après un début de saison décevant en club, le Francilien a été auteur d’une prestation offensive étincelante mais, comme à son habitude, polluée de ses errements dans le jeu aérien. Alors, doit-on s’en satisfaire?

« Le XV de départ est le même que celui contre l’Angleterre, le 2 février. On voulait que ces joueurs bénéficient de notre confiance. On souhaite que ces joueurs deviennent des maîtres du jeu. Dans notre philosophie, le mot autonomie tient une grande importance. » Au micro, dans l’auditorium du CNR Marcoussis, le manager Raphaël Ibanez justifiait jeudi par la constance le choix de reconduire à l’identique l’équipe qui avait débuté le Tournoi des 6 nations, voilà plus de huit mois. Comme si, entre-temps, les formes des hommes étaient les mêmes, sans révélation ni défaillance. Au rayon des enseignements dictés par cette politique de stabilité, Teddy Thomas pouvait faire figure de surprise. Oui, le Racingman était bien titulaire dans l’équipe qui triompha du XV de la Rose, début février. Depuis ? Il avait d’abord été écarté par Fabien Galthié lui-même, en cours de Tournoi, au soir d’une prestation personnelle une nouvelle fois décevante, sur la pelouse du Millennium. Poussé hors du groupe en Écosse par le retour de blessure de Damian Penaud, Thomas perdait ici des points, dans la hiérarchie.

La suite s’inscrivait dans la même dynamique, du côté de son club. Après six mois d’intermède Covid, Thomas est l’auteur d’un début de saison décevant. Hors du groupe pour la finale de Champions Cup de son club, où Laurent Travers lui préféra Louis Dupichot, Thomas était annoncé en danger, pour ce retour du XV de France face au pays de Galles. Le staff bleu lui maintenait finalement sa confiance. « Au vu de l’entraînement d’hier, nous n’avons aucun doute sur sa forme physique » jurait finalement Raphaël Ibanez. Il avait raison.

Un par-dessus signé « TT »

Si tout est loin d’être parfait, la balance de son match est positive. Teddy Thomas a fait du Teddy Thomas, c’est vrai. Chahuté sous les ballons hauts et étincelant en attaque, sur les quelques munitions qui furent à sa disposition. Mais ses difficultés aériennes n’ont finalement pas coûté de points aux Bleus. Dans les airs, où il fut clairement ciblé par le jeu au pied de pression de Rhys Webb, Thomas a limité la casse, volleyant ce qu’il pouvait, défendant immédiatement à la chute les ballons qu’il se voyait subtiliser. Moindre mal.

Son point fort, en revanche, fut éclatant. Dominant sur chacun de ses duels, même lorsqu’il se voyait pris en duel par deux défenseurs, Thomas a une première fois éclairé ce match sur une merveille de passe après contact de Virimi Vakatawa. Décalé dans son couloir, il choisissait l’altruisme et le retour intérieur vers Antoine Dupont, plutôt que de jouer son duel comme son ADN le lui réclamait.

En seconde période, situation similaire : décalé cette fois par François Crois, il se présentait cette fois seul face à Dan Biggar, qu’il éliminait d’un maître coup de pied par-dessus. Un geste qu’il affectionne, signé « TT », et qui permettait aux Bleus de prendre le large. Une facilité dans les duels qu’il devra conserver face à l’Irlande, où il devrait conserver sa place. Tout en soignant le jeu en l’air, où la paire Murray-Sexton ne manquera pas de le solliciter.

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