Paris monte en puissance
Une semaine après leur faux-pas à domicile contre Bayonne, les Parisiens ont montré un visage conquérant et surtout de beaux progrès dans divers secteurs. Les voici.
Malgré leur pré-saison chaotique (pour ne pas dire cauchemardesque, en raison de l’épidémie de Covid-19 qui a frappé jusqu’à 27 joueurs du club de la Capitale), les Soldats roses sont au rendez-vous en ce début de saison, c’est un fait. On les avait déjà vus déterminés, solidaires et mordants sur la pelouse de Castres (victoire 16-22), on les a retrouvés dans le même état d’esprit samedi soir sous la pluie dilluvienne qui s’est abattue sur Armandie. Sauf qu’entre-temps, les Parisiens ont fauté à domicile, face à une équipe de Bayonne décomplexée et opportuniste (19-26). Toujours est-il que sur l’ensemble de trois rencontres, Paris progresse. Voici pourquoi.
La leçon bayonnaise retenue
Si le manager Gonzalo Quesada se refuse à parler de « réaction ou de réponse » mais plutôt de « construction » en vue de la suite de la saison, il n’empêche que ses joueurs ont fait preuve d’une sacrée force de caractère et d’une belle maîtrise de leur engagement sans faille. Le deuxième ligne Paul Gabrillagues, qui fut à la pointe du combat tout au long de la rencontre pouvait en témoigner : « On n’avait pas le droit de faire ce que l’on a fait la semaine dernière. Cette victoire n’efface pas tout car on a gardé une grande frustration du week-end dernier. On voulait se racheter, mais cela passera par plusieurs matchs. » Qu’on se le dise, les Parisiens ont soif de revanche.
Discipline en progrès
Des conditions humides, un match sur la pelouse d’une équipe qui a déjà le couteau sous la gorge… toutes les conditions étaient réunies pour que les nerfs des Soldats roses soient mis à rude épreuve. Ou du moins qu’ils manquent de précisions sur leurs attitudes au sol, en mêlée, etc... Il n’en fut rien. À l’heure où l’on assiste encore à des déluges de pénalités dans bon nombre de rencontres de Top 14, le Stade français n’a concédé que neuf pénalités, pas de carton jaune : « C’est la première fois de la saison que nous terminons une rencontre sans avoir pris le moindre carton donc c’est déjà pas mal », soulignait Gonzalo Quesada.
Conquête irréprochable
Si les Parisiens peuvent autant exploiter les multiples talents de leurs lignes de trois-quarts, c’est parce qu’ils les abreuvent de ballons grâce à une conquête irréprochable. Mêlée, touches offensives ou défensives… aucun secteur n’a été pris en défaut, malgré une rotation de l’effectif opérée au sein du pack.
Des recrues qui brillent et Des cadres au rendez-vous
Trois matchs et déjà trois titularisations pour le troisième ligne argentin Marcos Kremer qui n’en finit pas d’impressionner. Rapide, endurant, dur au mal et capable d’abattre un boulot colossal aux quatre coins du terrain, Kremer fonctionne à merveille avec son capitaine et ami Pablo Matera. Mention spéciale aussi pour l’ailier Sefa Naivalu, percutant samedi soir. Des recrues qui se sont rapidement hissées au niveau des tauliers de cette équipe parisienne, où les Gabrillagues, Matera, Fickou, Waisea, Etien et Hamdaoui se sont montrés à la hauteur de leur standing à Armandie.
Une belle profondeur d’effectif
Après la défaite bayonnaise, Gonzalo Quesada aurait pu changer ses plans et réaligner la même équipe face à Agen, histoire de donner aux joueurs la chance de se racheter. Il n’en fut rien car le technicien a préféré rester fidèle à son plan qui consistait à opérer une rotation modérée mais régulière : « Cette rotation était prévue. On a essayé d’avoir de la continuité dans les deux premiers matchs, là on a fait une rotation avec d’autres joueurs et ça sera pareil à Clermont lors de notre prochaine rencontre. On a une série de matchs très importants et il faut qu’on puisse faire tourner pour avoir de la fraîcheur et de la concurrence afin de générer de la confiance dans le groupe. » Résultat, les Panis, De Giovanni, Godener, Hall et Segonds ont connu leur première titularisation de la saison. Mention spéciale à la charnière Hall-Segonds, qui a conduit l’attaque parisienne d’une main de maître. De bon augure pour la suite…
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