Travers : « Une incroyable force mentale »

Comment analysez-vous cette victoire ?

On connaît tous le jeu des Saracens, une équipe très pragmatique qui s'expose peu et renverse constamment la pression avec des ballons hauts. Nous avons été approximatifs en début de deuxième période, ils ont pris les devants au score. Du coup, le jeu est devenu haché, nos libérations de balle étaient ralenties...

Dès lors ?

Nos joueurs ont fait preuve d'une incroyable force mentale. Ils sont d'abord revenus sur les fondamentaux, de l'occupation et des ballons portés. Et cette victoire, ils sont allés la chercher avec leurs tripes...

Le match se débloque à la fin, sur un superbe coup de pied de Finn Russell pour Virimi Vakatawa. Pourquoi n'avez-vous pas joué au pied plus tôt ?

C'était délibéré. Sur cette dernière action, les Saracens s'attendaient à ce qu'on joue parce que jusque-là, nous avions écarté tous les ballons. Ils ont été surpris, peut-être... (…) A ce moment-là, nos adversaires venaient de perdre le leader de leur défense (Brad Barritt, commotion cérébrale), c'était le moment de le faire. L'action a été superbement réalisée.

C'est votre troisième finale de coupe d'Europe depuis le printemps 2016...

Je constate surtout que le club se construit par la base. Contre les Saracens, neuf joueurs sur vingt-trois étaient issus du centre de formation. Nous sommes dans la lumière mais je tiens à remercier le formidable boulot réalisé par Christophe Mombet, le patron de notre académie. Désormais, on a quatre-vingt minutes pour pouvoir broder cette première étoile sur le maillot Ciel et Blanc...