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Roubert : « Malheureusement, une année ne dure que 52 semaines... »

Par Nicolas ZANARDI
  • Yann Roubert est le président du LOU depuis 2012
    Yann Roubert est le président du LOU depuis 2012 Icon Sport - Manuel Blondeau
Publié le
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Deux jours après l'approbation du calendrier de la saison 2020-2021 par la FFR et l'officialisation de ce dernier, le président du LOU se penche sur la saison à venir et donne son regard sur les doublons, les phases finales de Coupes d'Europe ainsi que sur la santé des joueurs. 

Mercredi, un accord a enfin été trouvé quant au calendrier de la saison prochaine… La fin d’un chemin de croix ?

Je ne sais pas… Tout ce que je peux dire, c’est que nous étions prêts depuis un moment à proposer un calendrier et que nous sommes soulagés que la FFR ait cette fois validé notre proposition. Ce qui va faire du bien à tout le monde, désormais, c’est que ce calendrier va offrir des perspectives à tout le monde. Enfin, on va pouvoir commencer à planifier notre saison et à re-parler de rugby, de terrain… Bref, de tout ce qu’on aime !

Qu’est-ce qui était le plus dur, finalement : bâtir un calendrier, ou le faire accepter par les uns et par les autres ?

On avait tous conscience qu’il y avait, pour tout le monde, beaucoup de contraintes et de soucis. Les clubs de Top 14 souhaitaient préserver les intérêts du championnat, bien sûr, tout en gardant à l’esprit qu’il fallait ménager les intérêts de la FFR et du XV de France qui doit demeurer la vitrine du rugby français, tout en récupérant des dates pour terminer la Coupe d’Europe 2019-2020… Ce n’était vraiment pas facile de caser tout cela sachant qu’une année ne dure que 52 semaines et n’est pas extensible. Malheureusement… (rires)

À ce titre, on disputera la saison prochaine deux, voire trois saisons en une. Sans aucune plage de repos puisqu’une Coupe d’Europe sera en jeu en début de saison, avant les matchs internationaux, le Tournoi, l’autre Coupe d’Europe, les phases finales du championnat… Il n’y aura vraiment aucune pause !

On dit du Top 14 qu’il est un marathon qui doit se courir comme un sprint… Ce sera encore plus vrai cette année ! J’adresserai toutefois un bémol pour les clubs qui ne disputeront pas de matchs éliminatoires de Coupe d’Europe en début de saison, qui auront une pause de deux semaines après leurs deux premiers matchs… Ce sera une situation assez particulière à gérer mais à circonstances exceptionnelles, adaptations exceptionnelles.

Combien de doublons imaginez-vous, sachant que les oppositions du XV de France ne sont pas encore connues ?

Il y en aura six ou sept, c’est encore à voir, en comptant le faux doublon de la finale de Coupe d’Europe. Il y aura, au mieux, quatre clubs concernés, et on espère bien qu’il y en aura au moins un.

À ce sujet, dans l’optique où un club français se hisse en finale de Coupe d’Europe, rejouerait-il sa journée de championnat en semaine ou sur un week-end de repli ?

On verra bien. Plutôt qu’un jour de semaine, il s’agira de privilégier un week-end de libre ou il n’y a ni XV de France ni Top 14, ce qui ne laisse pas beaucoup de marge. On espère qu’on aura à se poser ce problème parce qu’on espère que des clubs français iront loin en Coupe d’Europe, c’est une lapalissade.

En plus des doublons, se glissera le problème des faux doublons. Pouvez-vous être certain que le staff du XV de France n’exigera pas une libération des joueurs un week-end avant le début de ses compétitions ou entre les week-ends de repos du Tournoi, comme la convention l’y autorise ? Car cela augmenterait considérablement le nombre de matchs que les clubs auront à disputer sans leurs internationaux.

Encore une fois, je pense que tout le monde fait de l’équipe de France une priorité. Et d’un autre côté, on ressent de la part du staff du XV de France une volonté de tout mettre en œuvre pour ne pas trop pénaliser les clubs. Il va y avoir des négociations, bien sûr, mais on était jusque-là parti sur le concept de 42-28, à savoir que les 14 joueurs du groupe non sélectionnés soient libérés en fin de semaine pour jouer avec leur club. J’espère qu’on saura le conserver.

Vous n’avez pas répondu à la question.

Il ne faut jamais galvauder une saison du XV de France, surtout que celle-ci s’annonce cruciale dans l’optique du classement World Rugby et d’une éventuelle place de tête de série pour la Coupe du monde 2023 qui se déroulera en France. Tout est négociable, mais ce calendrier comporte des contraintes que tout le monde doit comprendre. Cette situation n’arrange personne, mais il faut bien comprendre que nous avons des enjeux communs.

Dans son calendrier, la LNR table sur cinq matchs internationaux à l’automne…

Oui.

Pouvez-vous être d’ores et déjà certain que la FFR n’en imposera pas six ?

Ça, c’est à eux qu’il faut le demander… Mais ce qu’on a proposé et qui a été validé, c’est bien une formule pour cinq matchs internationaux.

La question de la santé des joueurs, dans une saison plus riche en matchs que jamais, a-t-elle été au centre des discussions ?

La Coupe d’Europe 2020-2021 n’aura que huit dates au lieu de neuf pour la formule actuelle, ce qui permet de gagner une date. Le calcul est facile à faire : 3 dates pour la Coupe d’Europe 19-20, 8 pour celle de 20-21, 29 de Top 14… Pour un joueur non international, il s’agira d’une saison à 40 matchs maximum, ce qui reste « raisonnable ». Pour les joueurs internationaux qui disputeront la Coupe d’Europe, par contre, il s’agira en effet d’une très, très grosse saison.

Craignez-vous que leur gestion pose problème ?

Comme je vous le disais, nous avons essayé de faire au mieux, en ménageant les contraintes des uns et des autres pour préserver autant que possible notre modèle économique et les intérêts du XV de France. Cette question de la gestion des internationaux sera la responsabilité de tout le monde. On sait les compétences qui œuvrent dans le rugby français, je n’ai aucune raison de penser que les staffs ne géreront pas le temps de jeu de leurs internationaux au mieux. Là encore, c’est l’intérêt de tout le monde qui est en jeu.

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Les commentaires (1)
FANDERUGBY Il y a 3 années Le 10/07/2020 à 11:10

La tête sur les épaules ce Mr Roubert.Du bon boulot à Lyon avec Pierre Mignoni.
Vivement un Brennus pour eux.